Dieu de la Guerre et de la Destruction. Fils de Zeus et de Héra, il est assimilé à Mars chez les Romains.
Il appartient au panthéon des 12 grands dieux de l’Olympe. Cependant, sa place dans le mythe est relativement limitée. Il apparaît principalement dans des récits de guerre ou de combats, au premier chef de la guerre de Troie [1], où il se range aux côtés des Troyens, sans raison particulière.
Sa force aveugle n’en fait pas un combattant invincible. Il n’est pas de taille contre sa demi-sœur Athéna, qui l’assomme d’un coup de pierre et doit même s’avouer vaincu face à Diomède , un simple mortel, certes inspiré par Athéna.
Selon Euripide et Hellanicos, quand Halirrhotios, fils de Poséidon, viole Alcippe fille qu’il a avec Aglaure, fille de Cécrops, il le tue. Pour ce meurtre, Arès est traduit devant le tribunal des dieux olympiens, sur la colline qui prend son nom. Selon Euripide, il est acquitté. D’après Panyasis cependant, il semble qu’Arès doive servir parmi les mortels, sans doute pour prix de ce meurtre.
Présentés dans l’Iliade comme purement fraternels, les rapports d’Arès et d’Aphrodite deviennent dans l’Odyssée à la fois amoureux et adultères, puisque la déesse de l’amour y est mariée à Héphaïstos celui-ci étant l’époux d’une dénommée Charis dans l’Iliade. Encore une fois, Arès est tourné en ridicule, dénoncés par Hélios, le soleil, les amoureux tombent dans le piège du mari trompé qui les capture dans un filet et les exhibe aux dieux hilares. Honteux, Arès part se réfugier en Thrace [2].
Arès partage son domaine d’intervention avec Athéna. On présente souvent celui-ci comme l’incarnation de l’aspect sauvage, brutal et désordonné du combat, Athéna représentant l’ordre de la bataille entre peuples civilisés. Cependant, Athéna peut elle aussi se montrer brutale et sans pitié, par exemple lorsqu’elle écorche le Géant Pallas. Le bouclier d’Achille représente les 2 dieux sur un pied d’égalité.
Arès est haï des autres dieux, en particulier de Zeus. Héra, sa mère, ne l’apprécie guère plus, dépitée qu’elle est de le voir prendre parti pour les Troyens pendant la guerre de Troie. Seule Aphrodite témoigne de l’affection à son “bon frère” qui selon d’autres légendes est également son amant.