Assimilée à la Vénus de la mythologie romaine. La sexualité humaine s’associe le plus souvent au culte d’Aphrodite. Mais ce n’est pas sa seule prérogative. La déesse est en rapport avec les activités des jeunes filles en général.
Les attributions de la déesse ont pu évoluer selon les cités. À Sparte [1], où l’on contrôle plus rigoureusement la sexualité des jeunes filles, elle est associées à des divinités plus sévères. À l’époque tardive, les auteurs tentent de séparer plus rigoureusement les attributions des divinités de l’Olympe, et celles d’Aphrodite se trouvent plus étroitement circonscrites. Cependant, à toutes les époques, ce sont surtout les jeunes filles et les femmes, plus que les hommes et les garçons, qui ont des devoirs envers la déesse.
La beauté des jeunes filles, précieuse aux jeunes filles en vue de leur mariage, aux femmes à qui elle facilite l’harmonie avec leurs époux, et aux courtisanes pour qui elle est une nécessité de leur commerce, se reflète dans les miroirs décorés de la figure d’Aphrodite, parfois offert au temple de la déesse quand leurs propriétaires ont vieilli.
Aphrodite est reconnue par les Grecs comme une divinité sémitique, et plus précisément phénicienne [2].
Mariée à Héphaïstos, elle a de multiples aventures extraconjugales. La principale est celle avec Arès, d’où naissent Harmonie , Déimos , Phobos, auxquels Simonide ajoute Éros et Cicéron, Antéros. Informé de la relation adultère par Hélios, qui voit tout de sa position élevée, Héphaïstos crée un filet magique qu’il place sur le lit pour emprisonner le couple.
Convoquant Zeus et les Olympiens, il leur révèle la duperie devant les amants emprisonnés. Les dieux, hilares, y vont de leur commentaire, en particulier Hermès, qui dit qu’il voudrait bien, pour coucher avec Aphrodite, devoir être découvert par tous les dieux. Par suite, Aphrodite maudit Hélios et sa descendance. Elle doit toutefois, de honte, s’exiler à Rhodes [3] pendant qu’Arès part en Thrace [4].