Sa vie a coïncidé avec le déclin et la chute de la République romaine, et il fut un acteur important dans plusieurs des événements politiques significatifs de son temps. Il étudia la jurisprudence, la rhétorique, et la philosophie.
Avocat, il s’exila pour échapper au ressentiment de Sylla, dont il avait fait débouter un partisan, et ne rentra à Rome qu’à la mort de celui-ci en 77 av jc pour entamer une carrière sénatoriale. En 76 av jc, il fut questeur en Sicile. Les siciliens firent appel à lui 1 an plus tard contre un propréteur [1] pillard, Verrès, qu’il contraignit à l’exil.
Partisan de Pompée, il étouffa en tant que consul, la conjuration de Catalina [2] en 63 av jc. Mais hostile au premier triumvirat de Pompée, César et Crassus, il s’exila de nouveau en 58 av jc, fut rappelé en 57 av jc et se rapprocha de César, auquel il se rallia après Pharsale [3] en 48 av jc. Après la mort de César, il attaqua violemment Antoine dans ses “Philippiques”et tenta de lui opposer le jeune Octave, dont il espérait se servir pour rétablir l’ancien régime. Mais Octave ayant formé avec Antoine et Lépide le second triumvirat, le sacrifia à la vindicte d’Antoine. Cicéron fut proscrit, puis assassiné le 7 décembre 43 av jc.
On ne peut limiter le rôle de Cicéron au 1er siècle av jc, à une carrière politique finalement vouée à l’échec. Orateur aux dons éclatants, grand écrivain et philosophe, son œuvre témoigne de la grandeur intellectuelle du monde romain à la fin du régime Républicain. Les seules périodes de sa vie où il a écrit étaient les temps ou il fut empêché de force de participer à la politique.