Il fit ses premières armes sous son père, puis, de son chef, leva pour Sylla 3 légions. Après la mort de ce dernier, il anéantit ce qui restait du parti de Marius. Il eut le bonheur d’achever les campagnes commencées par d’autres, s’assurant par là une renommée militaire en partie seulement justifiée. C’est ainsi qu’il mit facilement fin à la guerre d’Espagne, écrasa les dernières bandes de Spartacus, et devint consul en 79 av jc.
Jusqu’alors soutien de l’aristocratie, il se tourna vers les chevaliers et la plèbe. Reconnaissant, le peuple lui donna le commandement de la guerre contre les pirates, et cette facile expédition, qui assurait l’approvisionnement régulier de Rome, doubla sa popularité. Mais, au retour, le Sénat refusa de ratifier les actes de son proconsulat ; il se ligua alors avec César et Crassus en 61 av jc.
Ils se partagèrent le monde. Pompée épousa Julia, fille de César ; il eut l’Afrique et l’Espagne, mais ne quitta pas Rome. César choisit la Gaule, Le Sénat nomma Pompée, en 52 av jc, consul unique. Mais quand, en 49 av jc, le Sénat déclara César ennemi public, Pompée ne su défendre Rome contre le vainqueur des Gaules, et se réfugia en Grèce avec son armée.
Pendant ce temps, César soumettait l’Italie, l’Afrique et l’Espagne. Les deux partis se rencontrèrent à Pharsale [1] en 48 av jc. Pompée vaincu demanda asile à Ptolémée XIII , roi d’Égypte, qui le fit tuer en pensant ainsi s’accorder les bonnes grâces de César.