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Guy III de Laval

jeudi 8 août 2019

Guy III de Laval (mort entre 1130 et 1142)

Comte de Mortain

Fils de Guy II de Laval et de Denise de Mortain, fille de Robert de Mortain, demi-frère de Guillaume le Conquérant par sa mère Arlette de Falaise. Il succède à son père comme seigneur de Laval [1] vers 1105.

Guy III, entend l’appel de Pierre l’Ermite. Avec ses frères, ils prennent la croix dans l’église Saint-Julien du Mans [2].

Il part l’année suivante avec eux pour la Terre sainte. Il se signale dans toutes les entreprises des croisés jusqu’à la prise de Jérusalem [3]. Après cette opération, il reprend la route de France.

Guy III en revint seul. Il voit, en passant à Rome, le pape Pascal II, nouvellement élu, qui, sur la réputation qu’il s’était acquise, lui fait un accueil distingué.

Élie 1er du Maine, comte du Maine [4], étant mort, le comte d’Anjou [5], Foulque V d’Anjou se hâte de prendre possession de ce comté, en vertu des droits qu’il prétendait y avoir du chef de sa femme, fille unique d’Hélie en 1110.

Henri 1er d’Angleterre, roi d’Angleterre et duc de Normandie, oppose ceux qu’il avait sur le Maine comme dépendance de son duché. Une guerre s’ensuit, dans laquelle Guy III de Laval prend parti pour Foulque V d’Anjou, comte d’Anjou, et prend son parti contre Henri 1er d’Angleterre. Des succès balancés de part et d’autre par des revers, se suivent d’abord ; mais la guerre à la fin se termine à l’avantage du comte d’Anjou qui conserve le Maine, en se reconnaissant feudataire [6] du monarque anglais en 1115.

De nouveaux motifs ne tardent pas à amener entre eux de nouveaux démêles, dans lesquels le roi de France, Louis VI, qui avait dans ses états un vassal-roi plus puissant que lui-même, prend parti pour le comte d’Anjou. En novembre 1118, Lisiard de Sablé était à la suite du comte au siège d’Alençon, et le 18 décembre commande l’avant-garde à la bataille de Sées [7].

En 1129, Foulque V d’Anjou, en partant pour un second voyage en Terre sainte, laisse la garde de ses comtés d’Anjou et du Maine à Geoffroy Plantagenêt.

Dès le départ de son père, plusieurs seigneurs poitevins, les barons de Sablé et de Laval, et d’autres vassaux de l’Anjou se liguent contre lui. Il est confronté à une coalition de ses vassaux conduite par Lisiard de Sablé. Geoffroy vient subitement assiéger Guy III de Laval dans son château de Meslay [8]. Puis rase entièrement le château.

Robert II de Vitré , ayant été chassé par Conan III de Bretagne, duc de Bretagne, trouve un asile chez Guy III de Laval, son cousin germain, qui lui prête ses châteaux et forteresses pour être en état de faire des tentatives sur Vitré [9], dont le comte s’était emparé.

Conan ne tarde pas à détacher Guy III des intérêts de son parent en lui donnant la vicomté de Rennes [10].

Robert, en perdant l’alliance de Guy III de Laval, en trouve un autre plus puissant et plus fidèle dans la personne du comte d’Anjou.

Guy III de Laval meurt en 1144, et n’était plus vicomte de Rennes.

Guy III fait que l’église de Saint-Melaine de Laval [11] devint un prieuré dépendant de l’Abbaye Toussaint d’Angers [12], et fonde le prieuré de Changé près de Laval [13].

Guy de Laval fut inhumé à l’abbaye de Marmoutier [14].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Guy III de Laval/ Portail de la Mayenne/ seigneur de Laval

Notes

[1] Mayenne

[2] La cathédrale Saint-Julien est un édifice religieux situé dans la ville du Mans, dans la Sarthe. Elle est le symbole du diocèse et de l’évêché du Mans où siège l’évêque de la ville. Elle est l’un des plus grands édifices de l’époque gothique-romane de France et un cas unique dans l’Ouest. Elle est un témoignage médiéval du style architectural du gothique angevin. La cathédrale du Mans a subi maintes constructions et reconstructions depuis sa fondation. Commencée vers 1060 par l’évêque Vulgrin, elle fut achevée sous sa forme actuelle vers 1430. Elle aurait dû être encore agrandie vers 1500, mais le manque de moyens fit se résigner les autorités religieuses de l’époque. Située sur la butte du Vieux-Mans, l’édifice possède une tour culminant à 64 mètres qui en fait l’édifice le plus haut de l’agglomération mancelle et dominant ainsi le Pays du Mans.

[3] En 1099 les croisés de Godefroy de Bouillon prennent Jérusalem et établissent les royaumes croisés de Terre Sainte. Le fragment de la Vraie Croix caché en 1009 est miraculeusement redécouvert et réinstallé avec honneur dans la basilique du Saint-Sépulcre. Les pèlerins viennent en masse se prosterner devant elle. Elle devient alors le symbole du royaume croisé de Jérusalem : les Croisés l’emmènent en effet au-devant de l’ennemi à chaque bataille. En 1187, Saladin remporte sur les Croisés la bataille de Hattin. Il met alors la main sur la Sainte Croix, que le roi Guy de Lusignan avait emportée avec lui au combat. Jérusalem tombe peu après aux mains de Saladin. Ce fragment de la Vraie Croix disparaît alors : l’histoire en perd désormais la trace, et il n’a jamais été retrouvé.

[4] Après 748 Le Maine et le Mans disparaissent des documents et chartes pour ne réapparaître qu’avec les Rorgonides qui sont probablement descendants de Roger et d’Hervé. À la mort de Gauzfrid en 878, son fils étant trop jeune pour lui succéder, le comté du Maine est donné à Ragenold, un rorgonide d’une branche cadette, puis Roger du Maine, marié à une carolingienne. Les Rorgonides se tournent alors vers les Robertiens et le comté est disputé entre les deux familles. Gauzlin II fils de Gauzfrid du Maine. Il est le dernier comte du Maine de sa famille, qui se le fait confisquer par le roi Charles III le Simple, au bénéfice de Robert le Fort, ancêtre des Capétiens. Sans enfant, Herbert II mort en 1062 désigne dans son testament Guillaume le Conquérant comme son successeur, mais les seigneurs du Maine se révoltent et appellent un oncle par alliance d’Herbert II.

[5] L’Anjou est une région historique et culturelle française, correspondant à l’ancienne province du même nom et dont la capitale est Angers. Bien que le duché ait disparu, le terme « Anjou » est toujours utilisé pour définir le territoire de Maine-et-Loire. Le logo du département reprend le terme « Anjou ». Le territoire de l’Anjou correspond à l’actuel département de Maine-et-Loire, ainsi qu’à plusieurs autres territoires intégrés dans diverses divisions administratives.

[6] Le fief, appelé également tenure noble ou terre de noble tenure (car contrairement à une simple tenure elle exigeait un hommage au suzerain) désigne, durant les époques médiévale et moderne, un bien ou un revenu immobilier, le bénéfice, la terre, confié à l’origine en rétribution d’un service. Le fief consistait en général durant l’époque féodale en une tenure, une terre concédée à un vassal (le feudataire), à la charge de la foi et hommage et, éventuellement, de quelques autres devoirs envers son seigneur. Cette pratique s’est développée au Moyen Âge à la suite de l’éclatement de l’Empire carolingien, et a ensuite présidé à l’établissement d’une aristocratie foncière.

[7] La bataille de Sées s’est déroulée le 18 décembre 1118 entre Henri Ier Beauclerc, roi d’Angleterre et duc de Normandie, et le comte d’Anjou Foulque V d’Anjou. L’armée anglaise est contrainte de fuir et se réfugie à Séez.

[8] Le château de Meslay était un château fort situé à Meslay-du-Maine, entouré de douves. C’était une des dix châtellenies du comté de Laval. Il était situé sur la partie sud de la place centrale actuelle. En 1129, le comte d’Anjou Geoffroy Plantagenêt assiège le château de Meslay, appartenant alors à Guy III de Laval, pendant trois semaines. Guy de Laval avait formé une coalition contre son suzerain. Le comte renverse les murs de la place, enfonce les portes, et étant parvenu jusqu’au donjon, le détruit, puis il rase entièrement le château. La victoire des Angevins est suivie d’un pillage, du massacre d’une partie de la population, de la destruction des murs et des chaumières du village. La citadelle est par la suite reconstruite. En 1292, la terre de Meslay-du-Maine arrive dans la famille de Laval puisqu’elle fait l’objet d’un partage entre les enfants de Guy VIII de Laval et de Jeanne de Beaumont. Jeanne de Laval-Tinténiac, veuve de Bertrand Du Guesclin, habita le château de Meslay, et y épousa Guy XII de Laval en 1384. Elle est mariée avec dispense le 28 mai 1384 avec Guy XII de Laval, son parent au 3e degré.

[9] Vitré est une commune française située dans le département d’Ille-et-Vilaine. Vitré est au Moyen Âge le siège d’une baronnie. Au 13ème siècle, le château est agrandi et le « Vieil Bourg » avec l’église Notre-Dame se sont développés sur le plateau est. La place du Château qui était considérée comme une avant-cour, était urbanisée en réalité. La ville s’est vue encerclée par des remparts et des fossés extérieurs. C’est donc à cette époque que la ville close prend sa forme actuelle. En même temps, des « bourgs privilégiés », c’est-à-dire des faubourgs nés à la demande du baron, se sont développés autour de la ville close. Dès le 13ème siècle, Vitré réunit tous les éléments de la ville..

[10] Rennes est une commune de l’Ouest de la France, chef-lieu du département d’Ille-et-Vilaine. La ville voit son pouvoir politique s’accroître au Moyen Âge en devenant successivement forteresse des Marches de Bretagne puis capitale du duché de Bretagne. Sous l’Ancien Régime, l’union de la Bretagne à la France range progressivement Rennes au rang de grande ville provinciale. L’implantation du Parlement de Bretagne à Rennes au 16ème siècle puis du palais du Parlement de Bretagne au 17ème siècle a cependant permis à la Bretagne de conserver jusqu’à la Révolution française une certaine autonomie à l’égard du pouvoir royal de l’époque.

[11] La chapelle Saint-Melaine de Laval, située à Laval était une chapelle romane. Cette chapelle était située à peu de distance de Laval, non loin de l’étang de Barbé, dédiée à Melaine. Le prieuré fut longtemps la paroisse du faubourg du Pont-de-Mayenne de Laval, de l’archidiaconé de Sablé, du doyenné de Sablé au-delà de l’Ouette, rive droite de la Mayenne. L’église paroissiale fut au 15ème siècle, transférée dans l’intérieur du faubourg ; elle prit alors le nom de Saint Vénérand, qui lui fut donné pour patron. Le prieuré de Saint-Melaine fut longtemps cure primitive de cette partie de la ville, au-delà de la Mayenne, en face du château.

[12] L’abbaye Toussaint d’Angers est une abbaye catholique fondée en 1040 dans la ville d’Angers en France.

[13] Fondé au 11ème siècle par Guy III de Laval, le prieuré de Changé est construit par des moines de l’Abbaye Notre-Dame d’Évron, à Changé près de Laval en Mayenne. Il dépendait de l’abbaye d’Évron. La mairie de Changé occupe l’actuel château qui fut bâti sur l’emplacement de l’ancien prieuré. Le prieuré avait pour annexes les prieurés de Saint-Germain-le-Fouilloux et de Saint-Ouen-des-Toits.

[14] L’abbaye de Marmoutier est une ancienne abbaye bénédictine située sur la rive droite de la Loire, un peu en amont de Tours. Fondée par Martin de Tours, peut-être dès 372, l’abbaye connut son apogée au Moyen Âge et ses dépendances s’étendaient dans une bonne partie de la France médiévale et jusqu’en Angleterre. Elle fut démembrée sous le Révolution française.