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Sinduald

mercredi 15 août 2018

Sinduald (mort vers 565)

Souverain barbare d’Italie du Nord

D’origine hérule [1], Sinduald est qualifié par Paul Diacre de roi des Brentes [2], un peuple inconnu mais probablement une peuplade barbare, peut-être une fédération hétéroclite de plusieurs clans et tribus venus d’au-delà des Alpes.

Sinduald apparaît lors de la sanglante guerre gothique [3], ou la reconquête byzantine de l’Italie ostrogothique.

Sinduald combat les Ostrogoths [4] sous les ordres du général byzantin Narsès. Son animosité envers les Ostrogoths vient peut-être du conflit qui opposa Odoacre au grand roi Théodoric.

Si Sinduald se montre loyal au début, il finit néanmoins par se rebeller contre Byzance une fois la guerre terminée en 553, cherchant peut-être à obtenir plus de pouvoir sur l’Italie, notamment dans le Nord. Il est soumis par Narsès dans les environs de Trente [5]. Capturé, il est mis à mort, exécuté par pendaison vers 565.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Sinduald/ Portail du Haut Moyen Âge/ Monarque du Moyen Âge

Notes

[1] Les Hérules sont un peuple germanique appartenant au groupe ostique, ou groupe des Germains dits « orientaux », issus de Scandinavie comme, entre autres, les Goths, les Gépides, les Vandales et les Burgondes. Peu connus, les Hérules apparaissent comme un peuple mineur mais furent souvent signalés dans les raids gothiques et notamment sur la Mer Noire, où ils se découvrent vite une vocation de pirates.

[2] Brentii regem en latin

[3] La guerre des Goths est un conflit qui opposa les Byzantins et les Ostrogoths en Italie entre 535 et 553. Cette guerre intervient à la suite de la décision de Justinien 1er en 535 de reconquérir les provinces romaines occidentales perdues à la fin du siècle précédent lors de leur conquête par les Hérules d’Odoacre puis les Ostrogoths de Théodoric le Grand. La guerre des Goths prend la suite de la guerre des Vandales qui permet la reconquête de l’Afrique du Nord par l’Empire romain d’Orient. En tant que centre historique de la puissance romaine, l’Italie constitue une cible de choix pour les ambitions impériales de Justinien. En 535, l’invasion est menée notamment par Bélisaire, le grand général de Justinien, qui envahit d’abord la Sicile avant de s’emparer de Rome qu’il défend lors d’un siège difficile. Jusqu’en 540, il s’empare méthodiquement des positions ostrogothes, poussant le roi Vitigès à la reddition. Toutefois, son départ en 540 affaiblit fortement la position byzantine, d’autant que des effectifs sont redéployés en Orient.

[4] Les Ostrogoths étaient une des deux fractions des Goths, peuple germanique venu des confins de la Baltique et établi au 4ème siècle en Ukraine et en Russie méridionale, au nord de la mer Noire, l’autre fraction étant celle des Wisigoths. Ils jouèrent un rôle considérable dans les événements de la fin de l’Empire romain.

[5] Trente est une ville italienne, chef-lieu de la province autonome de Trente et de la région du Trentin-Haut-Adige, dans les Alpes, au nord-est de l’Italie. Trente est située à 55 km de Bolzano et à 100 km au nord de Vérone. Elle est entourée de montagnes. La ville, dont le nom latinisé est Tridentum, fut développée par les Romains. De 1027 à 1803, la ville est la capitale de la principauté épiscopale de Trente. Mais la ville tire sa célébrité du concile qui s’y tint de 1545 à 1563 dans le presbytère de la cathédrale Saint Vigile. Celui-ci fut convoqué pour répondre aux menaces du protestantisme sur l’Église catholique. Il en découla le mouvement de la Contre-Réforme.