Immigré arménien, il devint le chambellan de l’empereur Justinien et le favori de l’impératrice Théodora, puis son trésorier. Il contribua à l’échec de la sédition Nika [1] en 532.
Son premier rôle politique connu fut les négociations qu’il entama, avec succès, avec les rebelles de la faction bleue dont il acheta les chefs, lors de la sédition Nika. Devenu l’homme de confiance de Justinien il fut envoyé en Italie afin de seconder et surveiller Bélisaire dont l’empereur se méfiait.
Ses querelles avec ce dernier, l’obligèrent à rentrer à Constantinople en 539, mais il finit par obtenir le rappel de son rival et cette semi disgrâce durera jusqu’en 552 quand il fut chargé, à 74 ans, du commandement des armées byzantines en Italie. Il s’y montra aussi brillant comme chef que comme administrateur, remporta 2 victoires décisives sur Totila, roi des Ostrogoths [2] en 552-553, s’empara de Naples, battit les Alamans [3] à Capoue en 554 et resta le maître de l’Italie en 555, où il réorganisa la vie politique et releva les villes, mais s’enrichit par toutes sortes d’exactions fiscales. En 565 la mort de Justinien marque la fin de sa carrière, il fut destitué par Justin II en 567.