Fils aîné de Germanus, cousin de l’empereur Justinien 1er, et de sa femme Passara. Il fut l’un des derniers consuls romains.
En 549, il est averti d’une conspiration visant à renverser l’empereur. Les conspirateurs, menés par le général arménien Artabane , prévoyaient d’assassiner l’empereur et le général Bélisaire, et de placer Germanus sur le trône. Justin informe son père, qui informe alors Marcellus, le chef de la garde impériale, ce qui conduit à l’arrestation des conspirateurs.
En 550, il rejoint avec son frère Justinien leur père dans son expédition contre les Ostrogoth [1] d’Italie. Germanus meurt subitement en automne 550 avant même de quitter les Balkans où l’armée se rassemble.
Justinien et son beau-frère Jean reçoivent alors l’ordre de se rendre à Salone [2] où l’eunuque Narsès, nommé commandant en chef de l’expédition au début de l’année 551, prend le commandement. . Au début de l’année 552, Justinien mène une expédition contre les Slaves, qui pillaient l’Illyrie [3]. Peu après, il est envoyé avec son frère Justin assister les Lombards face aux Gépides. Les 2 frères sont cependant retenus par une révolte à Ulpiana [4] et ne peuvent finalement pas aider les Lombards.
Il est ensuite magister militum en Lazique [5] face à l’Empire sassanide, puis en Thrace [6] jusqu’en 566. Entre 554 et 556, il participe aux dernières étapes de la guerre lazique, d’abord comme adjoint du magister militum per Armeniam Martin puis finalement comme son successeur. Il joue alors un important rôle de médiateur lors des premiers contacts de l’Empire byzantin avec les Avars [7].
Il reçoit en 558 la première ambassade avare et l’envoie à Constantinople. Avec l’autorisation du Sénat, l’empereur charge les Avars de soumettre les nomades de la steppe pontique [8].
Détournés de l’Empire vers les plaines ukrainiennes, les Avars battent ennemis sur ennemis et atteignent finalement la rive nord du Danube en 561 ou 562. Justin joue à nouveau un rôle crucial en alertant l’empereur des intentions avares de s’installer en Scythie [9] mineure, territoire byzantin.
En réaction, l’ambassade avare est retenue à Constantinople pendant que les défenses du limes du Danube sont mises en ordre. Les Avars se contentent alors de la subvention annuelle payée par Byzance et laissent l’Empire en paix pour les quelques années à venir.
À la mort de l’empereur Justinien 1er en 565, il est l’un des principaux prétendants au trône. Auréolé de ses titres et de ses succès militaires, proche avec son armée de la capitale impériale, il est doublé par son cousin Justin II, déjà présent à Constantinople. Ce dernier est, avec l’aide du Sénat, précipitamment nommé empereur.
Le nouvel empereur byzantin rappelle alors Justin à la capitale puis l’envoie à Alexandrie, officiellement comme nouveau préfet impérial en Égypte où il meurt assassiné.