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Ségéric

mercredi 17 février 2021, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 10 septembre 2011).

Ségéric

Le Royaume de Burgondie fin du 5ème siècleFils du roi des Burgondes [1] Sigismond et Amalaberge, aussi appelée Ostrogohta, la fille du roi Théodoric le Grand. Il devint orphelin de mère quand il avait une quinzaine d’années et vit son père se remarier avec la servante de sa défunte mère 2 ans plus tard, en 518.

Une dispute éclata avec sa belle-mère qui portait les habits de la défunte. Il tint des propos injurieux contre celle-ci. La servante alla se plaindre auprès de son mari, et elle mentit en accusant Ségéric de comploter contre son propre père. En effet, Ségéric aurait hérité du royaume Burgonde et du royaume Ostrogoth [2], dont le seul héritier, Eutharic, venait de mourir. Sigismond entra dans une violente colère, et envoya deux serviteurs l’étouffer pendant sa sieste.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du livre de Justin Favrod, Les Burgondes : un royaume oublié au cœur de l’Europe, vol. 4, Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, coll. « Le savoir suisse », 2002 (ISBN 978-2-88074-596-7)

Notes

[1] D’abord cantonnés en Sapaudia les Burgondes commencèrent par grignoter le territoire gaulois vers l’ouest. En 457, Gondioc et Chilpéric Ier saisirent une première occasion de pousser leurs frontières. A l’été 457 le Valais, la Tarentaise, les villes de Besançon, Chalon sur Saône, Langres, Autun, Grenoble ainsi que Lugdunum, la vieille capitale des Gaules, se livrèrent pacifiquement aux Burgondes. Egidius, le généralissime de Majorien en Gaule reprit aussitôt la capitale des Gaules mais il abandonna aux rois Burgondes leurs nouvelles terres. Lugdunum reviendra aux Burgondes vers 467 lorsque Chilpéric 1er s’en empara, comme il s’empara également à la même époque de la ville de Vienne. Il profita probablement des troubles qui secouèrent entre 469 et 475 un Empire d’Occident, alors à l’agonie, pour porter jusqu’à la Durance les limites de son royaume. Les villes de Viviers, Gap, Embrun, Die, Sisteron, Orange, Apt, Cavaillon, Avignon devinrent villes burgondes. L’empereur Népos reconnut leurs conquêtes. Dès ce moment le royaume burgonde eut, ou peu s’en faut, les limites qu’il conserva dès lors. Ce territoire ne comprenait pas moins de 25 diocèses ou anciennes cités romaines : Auxerre, Langres, Besançon, Chalon sur Saône, Autun, Lugdunum, Genève, Windisch, Octodurum actuellement Martigny, en Suisse, Vienne, Valence, Carpentras, Orange, Avignon, Cavaillon, Vaison, Gap, Embrun, Sisteron, Grenoble, Aoste, Die, Viviers, Saint-Paul-Trois-Châteaux, Apt. Mais les Burgondes gagnent ou perdent incessamment du terrain. Marseille et son port, Arles et la Provence gagnés vers 484, et perdus après la guerre contre les Francs, conquêtes éphémères, auront un moment fait partie de leur territoire. À son apogée, les contours du royaume burgonde touchaient, au nord, la ligne des Vosges et la Durance au midi ; d’orient en occident, ils s’étendaient de l’Aar à la Saône et la Haute-Loire. Ce fut le territoire soumis à cette royauté qui prit, une première fois, le nom de Burgondia dans une correspondance de Cassiodore et rédigée en 507 au nom de Théodoric le Grand.

[2] Le royaume ostrogoth est un des royaumes goths fondés en Europe par une branche des Goths, les Ostrogoths. C’est le seul à proprement parler qui puisse se dénommer royaume barbare d’Italie, puisqu’il succède à l’Empire romain sur son sol natal à un moment où les Grandes invasions sont dans une phase de mouvement et non de sédentarisation. Il s’agit donc de l’un des premiers royaumes barbares à succéder à l’Empire. Il est fondé sous le règne de Théodoric le Grand, (à ne pas confondre avec Théodoric 1er, roi wisigoth qui fonde les bases du royaume de Toulouse). Sa capitale était Ravenne et non Rome.