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L’histoire pour le plaisir

Titus Vinius

samedi 3 octobre 2020, par ljallamion

Titus Vinius (12-69)

Général romain

emblème consul Il fut un des hommes les plus puissants à Rome pendant le règne de l’empereur Galba. Après sa mort lors de l’année des quatre empereurs [1], sa fille Crispina se chargera de ses funéraille.

Plutarque raconte un certain nombre d’histoires sur les jeunes années de Vinius, toutes en sa défaveur. Il dit qu’une nuit, au cours de sa première campagne, il introduisit dans le camp la femme de son commandant déguisée en soldat, et eut commerce avec elle dans la tente du général, ce qui lui valut d’être emprisonné par Caligula mais, à la mort de cet empereur, il fut libéré.

Plus tard, selon Plutarque et Tacite, alors qu’il était invité à dîner par l’empereur Claude il vola une tasse en or. Claude en fut informé, et l’invita une nouvelle fois à dîner le soir suivant. Quand Vinius arriva, l’empereur lui fit remarquer qu’il avait demandé à ses domestiques de mettre pour lui un couvert en terre et non en argent. Néanmoins Tacite, qui le décrit ailleurs comme ce qu’il y avait de plus méprisable dans l’humanité, assure que comme préfet de la Gaule narbonnaise [2] il administra la province avec une parfaite intégrité.

Vinius était commandant d’une des légions en Espagne à l’époque où Galba y était gouverneur. Quand ce dernier fut proclamé empereur, en 68, Vinius l’accompagna à Rome, où Galba le choisit pour être son collègue en tant que consul.

Vinius en arriva bientôt à avoir une grande influence, et on a dit en effet que lui et deux autres, Cornelius Lacon, commandant de la garde prétorienne [3], et l’affranchi de Galba, Icellus, dominaient pratiquement l’empereur. On les appelait les trois pédagogues en raison de cette influence sur lui.

Selon Suétone et Plutarque, Vinius était particulièrement avide d’argent et prêt à faire n’importe quoi en échange d’un pot-de-vin. En particulier, contre des dessous de table, il protégeait Tigellin à qui on reprochait d’avoir corrompu Néron.

Au début de 69, Galba se vit confronté à la nécessité de choisir un héritier. Titus Vinius appuyait Othon, ayant déjà convenu secrètement avec lui qu’il épouserait sa fille. Cependant, pour une fois, Galba se refusa à suivre ce conseil de Vinius et choisit à la place Licinianus Pison comme fils adoptif et héritier désigné. Othon répondit en persuadant la garde prétorienne de le proclamer empereur à la place de Galba.

Devant l’agitation des rues, Titus Vinius conseilla à Galba de rester dans le palais et d’armer les esclaves pour défendre les lieux. Laco et Icelus, cependant, conseillèrent à Galba de sortir et de se montrer. Galba suivit leur conseil et fut tué par les prétoriens. Vinius tenta de s’enfuir, criant qu’Othon n’avait pas ordonné qu’on le tuât, mais fut transpercé par une lance.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Titus Vinius/ Portail de la Rome antique/ Général de l’Empire romain

Notes

[1] L’Année des quatre empereurs (ou des trois empereurs) désigne la période de juin 68 à décembre 69 voyant se succéder à la tête de l’Empire romain pas moins de trois empereurs, avant que le pouvoir n’échoie à Vespasien. Première guerre civile depuis le règne d’Auguste, elle débute dans les derniers mois du règne de Néron avec la révolte de Caius Julius Vindex dans la province de Gaule lyonnaise, premier acte de la Révolte de 69-70. Si le terme Année des quatre empereurs renvoie à une période historique légèrement plus large, on notera tout de même que, dans les faits, il y eut quatre empereurs en l’an 69.

[2] La Gaule narbonnaise désigne pour les historiens une province de l’Empire romain fondée à partir de la première colonie créée par les Romains sur le territoire méridional de l’actuelle France, entre Alpes et Pyrénées dès 118 av. jc. Cette région coloniale obtient un statut de Provincia romana vers 70 av. jc. Elle était aussi appelée Braccata, ce nom faisant allusion aux braies portées par les habitants, en opposition à la Gaule Cisalpine, où le port de la tunique romaine s’était déjà imposé à la population, du moins dans les cités. Rome occupe la région en quelques campagnes entre 125 et 121av. jc, notamment celles de Gnaeus Domitius Ahenobarbus et Fabius Maximus Allobrogicus. La zone occupée s’étend jusqu’à Tolosa (Toulouse) et jusqu’au Léman, créant une liaison terrestre entre ses territoires en Espagne et la Gaule cisalpine. La colonie grecque de Massalia (Marseille) et son arrière-pays forment une enclave libre au sein de la Narbonnaise. La province ne reçut cependant peut-être son statut officiel (lex provinciae) qu’après le passage de Pompée dans les années 70 avant notre ère. En 109, cette région est ravagée par les Cimbres, les Teutons, les Ambrons durant l’épisode de la guerre des Cimbres. Jules César, proconsul de la Narbonnaise de 58 à 49, en fit sa base arrière pour la conquête des Gaules, et termina en 49 la conquête de la Narbonnaise en annexant Massalia et son territoire, qui avait pris le parti de Pompée. Avec l’Empire, à partir de 27 av. jc, avec le principat d’Octave devenu Auguste, Narbonne va prendre de l’importance.

[3] Dans l’Antiquité romaine, la garde prétorienne était une unité de l’armée romaine constituée de soldats d’élite initialement recrutés en Italie. Ces unités tirent leur origine du petit groupe d’hommes dont s’entouraient les magistrats républicains connus sous le nom de préteurs et leur nom du camp des légions romaines où était dressée la tente du commandant de la légion, le prétoire, quand ils partaient en campagne. C’est l’une des unités militaires les plus célèbres de l’histoire romaine.