Né à Chéronée [1], en Béotie [2], il étudia à Athènes [3].
Il voyagea beaucoup, peut-être en Égypte, sûrement en Italie où il tint des conférences sur la morale à Rome. À la fin de sa vie, il revint s’installer à Chéronée, où il occupa des charges officielles, parmi lesquelles celle de prêtre d’Apollon, non loin de Delphes [4]. Il donna un grand nombre de cours et de conférences, dont il reprit probablement le contenu pour rédiger ses traités.
L’œuvre de Plutarque est importante et les textes qui nous sont parvenus peuvent être rangés en 2 grandes catégories principales. Les biographies historiques et les œuvres morales. Dans ses œuvres morales, il aborde des sujets religieux ou éthiques dans “les Délais de justice”, littéraires dans “la Malice d’Hérodote”, philosophiques et psychologiques dans “Propos de tables”, mêlant des réflexions générales et des considérations plus prosaïques sur l’existence.
Ses œuvres eurent une influence considérable sur les humanistes du 16ème siècle, tel Érasme. Elles inspirèrent surtout Montaigne lorsqu’il écrivit ses Essais. L’œuvre la plus réputée de Plutarque reste cependant “les Vies parallèles”. Cet ouvrage se compose de 46 biographies de citoyens grecs et romains, confrontées les unes aux autres. Ainsi fait-il des vies de 2 grands législateurs, Lycurgue de Sparte et Numa Pompilius, mais aussi de celles d’Alexandre le Grand et de Jules César, 2 hommes de guerre, ainsi que de Démosthène et de Cicéron, tous 2 orateurs. Les Vies parallèles sont intéressantes non seulement du point de vue historique, mais aussi parce qu’elles constituent des études de caractère qui, par le biais d’anecdotes et de citations, permettent de connaître un aspect plus humain ou plus intime des personnages évoqués.
Shakespeare s’inspira des Vies de Plutarque lorsqu’il composa celles de ses pièces qui ont pour sujet l’histoire romaine.