De retour d’un grand périple, il aurait crée la plupart des institutions de Sparte, qui restèrent inchangées tout au long de l’histoire de cette cité.
Selon Simonide de Céos, il était le fils du roi spartiate Prytanis, de la dynastie des Eurypontides. Il eu pour demi-frère Polydècte, né d’un premier lit, qui devint roi à la mort de leur père. À la mort de Polydècte, il fut destiné à être roi, quand on s’aperçu que la femme de son défunt frère était enceinte. Celle-ci fit appeler Lycurgue, devenu régent, en secret. Elle lui proposa alors de tuer l’enfant à naître s’il acceptait de l’épouser. Celui-ci feint d’accepter et, lorsque l’enfant naît, il le proclame roi de Sparte et le baptisa Charilaus.
Furieux, les parents de la reine répandirent sur son compte des rumeurs qui l’obligèrent à s’exiler. Il se rend d’abord en Crète, où il étudia les institutions locales et rencontra le poète Thalétas. Il se dirigea ensuite vers l’Ionie [1], réputée alors indolente et décadente, afin d’analyser les mœurs et les institutions locales.
Selon Hérodote, il se rendit ensuite en Égypte, d’où il prit l’idée de séparer les guerriers des travailleurs. Rappelé par ses concitoyens, il rentra à Sparte et décida de composer une constitution. Il se rend donc à Delphes pour interroger Apollon, dispensateur de la justice, par son oracle. De retour à Sparte, il convoqua les 30 citoyens les plus importants sur l’agora, qui l’aidèrent à composer sa constitution, la “Grande Rhêtra”.
Sa première mesure fut d’établir la gérousie [2]. pour compenser le pouvoir des rois. La deuxième est la redistribution des terres. Il décréta ensuite la cessation du cours de la monnaie d’or et d’argent, et les remplaça par de lourds lingots de fer. De la sorte, il espérait mettre fin à la thésaurisation.
De même, il instaura l’autarcie et bannit les arts jugés inutiles, c’est-à-dire l’artisanat du luxe. Il obligea les Spartiates à prendre leurs repas en commun et à se nourrir frugalement. Enfin, il mit en place l’éducation spartiate, obligatoire et dispensée par l’État.
Ayant établi toutes ces lois, il souhaita demander l’avis d’Apollon, à Delphes, et défendit aux Spartiates de modifier les lois nouvelles avant qu’il soit revenu de Delphes. Il partit donc pour la ville sacrée, et demanda à Apollon si les lois qu’il avait édictées était bonnes. Le dieu acquiesce.
Estimant son œuvre accomplie, et ne voulant pas délier ses compatriotes de leur serment, il se suicida en se laissant mourir de faim.