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Tibérius Claudius Drusus Néro Germinacus dit Claude (empereur romain)

samedi 3 octobre 2020, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 1er août 2011).

Tibérius Claudius Drusus Néro Germinacus dit Claude (empereur romain) (10-54)

Empereur romain de 41 à 54

Tibérius Claudius Drusus Néro Germinacus dit Claude Empereur romain de 41 à 54

Fils de Decimus Claudius Drusus, frère de Germanicus, il avait consacré sa vie à l’étude et à des travaux historiques sur les Etrusques [1] et les Carthaginois [2], lorsque à l’âge de 52 ans, il fut poussé au pouvoir par les prétoriens [3] après le meurtre de son neveu, Caligula, alors qu’il se cachait, dans la crainte d’être lui-même mis à mort.

Il est le seul représentant de la famille d’Auguste puisqu’il avait pour grand-mère Octavie la soeur d’Auguste. Il fut alors investi par le Sénat le 25 janvier 41. Il restaura la collaboration de l’empereur et du Sénat, rétablit les anciens cultes et célébra les jeux séculaires [4] en 47. Il expulsa de Rome les astrologues et les juifs.

Ses affranchis, Polybe, Narcisse, Callistus, Pallas reçurent la direction des principaux secrétariats, amorce de la formation d’une administration impériale aux services spécialisés.

Il cherchera à étendre le droit de cité romaine en faveurs des provinciaux. Il demanda l’accès au sénat pour des notables de la Gaule et l’obtint pour les Eduens [5] en 48. Son règne vit la conquête de la Grande Bretagne [6] de 43 à 47. L’annexion définitive de la Maurétanie [7] en 42, de la Lycie [8] en 43, de la judée [9] en 44 et de la thrace [10] en 46.

Marié 4 fois, il fut bafoué par sa 3ème femme Messaline, qu’il fit exécuter en 48. Il épousa sa nièce Agrippine la jeune. Celle-ci, après lui avoir fait adopter son fils Néron au détriment de Britannicus, l’empoisonna.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Imago Mundi/ Claude/ petit mourre dictionnaire d’histoire universelle édition Bordas 2004 p 266

Notes

[1] Les Étrusques sont un peuple qui vivait depuis l’âge du fer en Étrurie, territoire correspondant à peu près à l’actuelle Toscane et au nord du Latium, soit le centre de la péninsule italienne, jusqu’à leur assimilation définitive comme citoyens de la République romaine, au 1er siècle av. jc, après le vote de la Lex Iulia en 90 av. jc pendant la guerre sociale.

[2] Carthage est une ville tunisienne située au nord-est de la capitale Tunis. L’ancienne cité punique, détruite puis reconstruite par les Romains qui en font la capitale de la province d’Afrique proconsulaire, est aujourd’hui l’une des municipalités les plus huppées du Grand Tunis, résidence officielle du président de la République, regroupant de nombreuses résidences d’ambassadeurs ou de richissimes fortunes tunisiennes et expatriées. La ville possède encore de nombreux sites archéologiques, romains pour la plupart avec quelques éléments puniques,

[3] Dans l’Antiquité romaine, la garde prétorienne était une unité de l’armée romaine constituée de soldats d’élite initialement recrutés en Italie. Ces unités tirent leur origine du petit groupe d’hommes dont s’entouraient les magistrats républicains connus sous le nom de préteurs et leur nom du camp des légions romaines où était dressée la tente du commandant de la légion, le prétoire, quand ils partaient en campagne. C’est l’une des unités militaires les plus célèbres de l’histoire romaine.

[4] Les jeux séculaires fêtaient à Rome la clôture de chaque centenaire, et l’ouverture du suivant. Le crieur public qui invitait à assister à ces jeux les présentait avec la formule qui devint traditionnelle « jeux que nul n’avait vus et que nul ne devait revoir ». La portée de ces jeux a évolué au fil des siècles : sous la République, ces jeux, dédiés à des divinités du monde souterrain, Dis Pater et Proserpine, avaient un caractère expiatoire, destiné à clore une période de catastrophes et de menaces contre Rome. Auguste étendit cette signification, pour marquer aussi l’ouverture d’un nouveau siècle de prospérité, et enrichit le cérémonial, qui fut repris par Domitien et Septime Sévère. Enfin s’intercalèrent d’autres jeux, commémorant les siècles anniversaires de la fondation de Rome, initiés par Claude, et repris par Antonin le Pieux, Philippe l’Arabe et Constant 1er. Les célébrations de type augustéen furent délaissées au 4ème siècle.

[5] Les Éduens étaient un peuple de la Gaule celtique. Ils étaient établis dans les actuels départements français de la Nièvre et de la Saône-et-Loire ainsi qu’au sud de celui de la Côte d’Or et à l’est de celui de l’Allier. Bibracte était leur capitale. Ils étaient régis par un chef électif, le vergobret. Les Romains firent, dès le 1er siècle av. jc, alliance avec eux, et le sénat romain les proclama frères de la république. Rome profita de la rivalité qui divisait les Éduens et les Arvernes pour intervenir dans les affaires de la Gaule et l’asservir plus facilement.

[6] La conquête romaine de la Bretagne débute en 43 à l’initiative de l ’ empereur Claude . Cependant, l’activité militaire romaine Dans les Iles Britanniques avaient déjà commencer au siècle précédent, puisqu’en 55 et 54 av. jc l’armée de Jules César avait déjà tenté 2 expéditions , restées sans lendemain Mais qui permirent toutefois d’inclure le sud de l’île dans la sphère d’influence économique et culturelle de Rome . De là proviendront les relations commerciales et diplomatiques qui ouvriront la voie aux expéditions militaires de Claude et de ses successeurs. La conquête de l’île s’arrêtera en 83.

[7] La Maurétanie désigne le territoire des Maures dans l’Antiquité. Il s’étendait sur le Nord-ouest et central de l’actuelle Algérie, et une partie du nord Marocain. Sous Rome, le territoire fut divisé en provinces :
- Maurétanie Césarienne, qui correspond à l’Algérie centrale et occidentale. La capitale était Caesarea (actuelle Cherchel ou Cherchell).
- Maurétanie Sitifienne , créée par Dioclétien pour la partie orientale de la Maurétanie Césarienne avec Sitifis (actuelle Sétif en Algérie) comme capitale.
- Maurétanie Tingitane, qui correspond à peu près au Nord du Maroc actuel. Les villes principales sont Volubilis, Sala, Lixus, Banasa, Ceuta, Melilla et Tingis (actuelle Tanger) qui en était le chef-lieu. Elle fut attachée administrativement à la province d’Espagne (la Bétique). Le nom a donné aujourd’hui Mauritanie, qui est un État d’Afrique de l’ouest, situé au sud du Sahara, adhérant à la Ligue arabe.

[8] La Lycie est située au sud de la Lydie, bordée à l’est par la Pamphylie, au nord par la Phrygie et la Carie et au sud et à l’ouest par la mer Méditerranée. La région est essentiellement montagneuse, les plaines côtières sont rares et la culture se fait surtout dans l’arrière pays. La Lycie ne possède qu’un seul fleuve, le Xanthos ou Xantos. La région est peuplée dès le 3ème millénaire, mais nous n’avons à ce jour que très peu de connaissance sur le début de son histoire. Elle est mentionnée ensuite dans les textes hittites du 15ème siècle av. jc, puis après, beaucoup plus tard, lors de la domination Perse Achéménide.

[9] La Judée est le nom historique et biblique d’une région montagneuse qui correspond aujourd’hui à une partie de la Cisjordanie et du sud d’Israël. Son nom vient de la tribu de Juda dont elle constituait le territoire. Dans l’Antiquité, c’était une région plutôt reculée au relief escarpé. La Judée a été le centre de plusieurs royaumes et provinces antiques : le royaume de Juda à l’âge du fer, la province perse de Yehoud Medinata, les dynasties des hasmonéens et des hérodiens puis la province romaine de Iudaea.

[10] La Thrace désigne une région de la péninsule balkanique partagée entre la Grèce, la Bulgarie et la Turquie ; elle doit son nom aux Thraces, la peuplade qui occupait la région dans l’Antiquité. Au 21ème siècle, la Thrace fait partie, à l’ouest, de la Grèce, Thrace occidentale, au nord, de la Bulgarie et, à l’est, de la Turquie, Thrace orientale.