Fils de Drussus Nero et de Antonia, nièce de Auguste, frère aîné de Claude, il fut sur l’ordre d’Auguste, adopté par son oncle Tibère à l’âge de 4 ans. Plus tard, il épousa Agrippa l’Aînée, petite fille d’Auguste, dont il eu 9 enfants, parmi lesquels Caligula et Agrippa la jeune.
Réputé pour son esprit cultivé, il fut investi de la confiance d’Auguste et se vit confier très tôt des commandements importants. Ses victoires sur les Dalmates et les Pannoniens [1] de 7 à 9 de notre ère lui valurent les “insignia triumphalia” et il fut élevé au consulat en 12 de notre ère.
Après la défaite de Varus en 9, il se vit confier avec Tibère la garde de la frontière du Rhin. A la mort d’Auguste en 14, il eu à réprimer une rébellion de 4 légions du Rhin inférieur. Reprenant ensuite la guerre contre les germains, il battit Arminius à Idistaviso [2] en 16, récupéra les aigles de Varus et rendit les honneurs funèbres aux victimes du désastre de Teutobourg [3]. Cette campagne, qui prit la forme d’un anéantissement systématique du pays reconquit, lui valu le nom de Germinacus. Cependant, Tibère, inquiet de sa popularité, le rappela à Rome, puis lui confia une mission en Orient en 17.
Après avoir réglé un conflit entre les Parthes et l’Arménie, il se heurta à Gneuis Calpurnius Pison, gouverneur de Syrie et confident intime de Tibère. Il chassa Pison de sa province, et mourut peu après, près d’Antioche. Il avait transposé librement en latin le poème didactique de Aratos de Soles, “les Phénomènes”.