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David II roi d’Écosse

mardi 10 septembre 2019

David II roi d’Écosse (1324-1371

Roi des Écossais de 1329 à sa mort

Fils du roi Robert 1er d’Écosse et de sa deuxième épouse, Élisabeth de Burgh fille de Richard Og de Burgh 2ème comte d’Ulster [1]   David est né au palais de Dunfermline [2]. Au moment de sa naissance David est reconnu héritier de son père, Robert 1er. Robert Stuart est considéré comme son héritier en 1326.

David succède à son père à l’âge de 5 ans le 7 juin 1329. Il est le premier roi d’Écosse à être oint, en vertu de la bulle du Pape Jean XXII promulguée le 13 juin 1329 et qui fait suite au traité d’Édimbourg-Northampton de 1328 [3], par lequel l’indépendance et le statut des rois d’Écosse sont reconnus. Dans le cadre de ce traité David épouse le 17 juillet Jeanne d’Angleterre , la seconde fille d’Édouard II d’Angleterre et d’Isabelle de France. Il a 4 ans et elle 7. Le jeune roi est couronné à Scone [4] le 24 novembre 1331.

Édouard Balliol , fils de Jean de Balliol et le parti des Disinherited [5], soutenu par d’Édouard III d’Angleterre, profite de la mort du régent Thomas Randolph et débarque à Kinghorn dans le Fife [6] le 16 août 1332. Le 11 août suivant, ils remportent la Bataille de Dupplin Moor [7] sur le parti de Bruce. Édouard Balliol est couronné roi à Scone le 24 septembre 1332.

Repoussé par les Écossais pendant l’hiver 1332/1333 après le combat d’Annan [8], il doit solliciter l’aide d’Édouard III qui intervient alors personnellement à la tête de 13 000 hommes à partir de Carlisle [9] et défait les Écossais du parti de Bruce à la bataille de Halidon Hill [10] en juillet 1333. L’un des régents, Archibald Douglas y trouve la mort.

David II et son épouse réfugiés dans le château de Dumbarton [11] sont envoyés en France avec une petite suite pour leur sécurité. Ils arrivent à Boulogne-sur-Mer [12] en mai 1334, où ils sont reçus très amicalement par le roi de France, Philippe VI. On sait que Château-Gaillard [13] lui est donné en résidence. En 1335/1336, alors qu’il avait 11 ans, il a presque certainement été impliqué dans les négociations avortées entre Philippe VI et Édouard III, qui ont tenté de concilier les revendications respectives de David II et d’Édouard Balliol au trône d’Écosse et en 1339 ; pendant le siège de Perth [14] par Robert Stuart, il est prouvé que Sir William Douglas lui a rendu visite l’année précédente à Château Gaillard et obtenu le service de quelques chevaliers français et de marins qui ont contribué au siège.

Ces opérations ont été financées par David II ou Philippe VI. Le chroniqueur Jean Froissart indique que David II participe avec le roi de France à une rencontre entre les armées françaises et anglaises en octobre 1339 à Buironfosse [15], en Picardie, et au siège de Tournai en 1340 [16].

De son côté, Édouard Balliol, qui s’est empressé de reconnaître la suzeraineté du roi d’Angleterre, est menacé par des actions de guérilla menées par Andrew Murray de Bothwell et ne peut se maintenir qu’avec l’aide des Anglais. Les Gardiens de l’Écosse, Andrew Murray de Bothwell, John Randolph , 3ème comte de Moray [17], et Robert Stuart, 7ème stewart réussissent à reprendre progressivement le contrôle du pays, et il doit se résoudre à quitter l’Écosse définitivement en 1340.

Après la prise d’Édimbourg [18] par William Douglas le 16 avril, David II peut retourner dans son royaume et, avec la reine il débarque à Inverbervie [19], au nord de Montrose [20] le 2 juin 1341 et prend les rênes du gouvernement.

Le retour de David II est accueilli avec joie. Pourtant, les problèmes qu’il rencontre sont graves, et il est seul et dans sa 18ème année. En son absence, son pays a été envahi à plusieurs reprises et déstabilisé. La plupart des nobles à un moment ou à un autre ont pactisé avec Édouard Balliol, même si ce n’est que brièvement. Une partie du royaume a été cédée à l’Angleterre, et la guerre de guérilla récurrente a provoqué des destructions massives.

Néanmoins, les mécanismes du gouvernement sont remis en place. Le chambellan [21], William Bullock, qui curieusement, occupait la même fonction sous Édouard Balliol, rétablit les finances, recouvre les recettes et traite les problèmes de façon efficace. Un certain nombre de chartes sont immédiatement émises, confirmant les droits qui avaient été détenus par les prédécesseurs de David II, des parlements et les conseils royaux sont convoqués régulièrement.

Les relations de David II avec la noblesse qui avait géré de facto le royaume de manière indépendante depuis son avènement s’avèrent plus difficiles, en particulier avec Sir William Douglas, fils et homonyme de l’ancien régent, un membre de la puissante famille Douglas [22] et qui était à cette époque son représentant le plus actif. William Douglas avait été l’un des chefs les plus remarquables de la résistance écossaise contre Édouard III et Édouard Balliol, et avait acquis une position forte dans les régions frontières, en particulier les terres de Liddesdale [23], dont il porte désormais le nom, William Douglas de Liddesdale .

Dans les régions centrales David II voulait s’appuyer sur un autre chef de guerre aussi remarquable, Sir Alexandre Ramsay de Dalhousie , qui venait tout juste récupérer en 1342 le château de Roxburgh [24]. David le fait shérif [25] de Teviotdale [26], une charge qui avait déjà été octroyée à Douglas qui réagit en capturant Ramsay, en l’emprisonnant dans son château d’Hermitage à Liddesdale, et en le laissant mourir de faim.

Face à la pression nobiliaire, David II ne peut qu’accepter la situation, ce qui permet à Douglas de garder la fonction dont il s’était emparé par le meurtre.

Il était naturel aussi que David II veuille combattre Édouard III, qu’il considère comme son ennemi. Il y est encouragé par les jeunes chevaliers qui l’entourent, et il envahit l’Angleterre à trois reprises, apparemment avec un succès mitigé sa première incursion en 1341, quand il dévaste la ville de Penrith [27], provoque des représailles de la part d’Édouard III, qui célèbre Noël à Melrose [28]. Toutefois, l’attention d’Édouard III est désormais concentrée sur la France.

David II est conscient de sa dette envers Philippe VI de France ; devant faire face à la grande invasion d’Édouard III en 1346, il demande aux Écossais, selon les termes de l’Auld Alliance [29], de lancer une contre-offensive de diversion dans le nord de l’Angleterre. Il entre dans les marches anglaises de l’ouest au début octobre et prend immédiatement Liddel Strength [30] au Cumberland [31] et exécute le capitaine de la ville, Sir Walter Selbyll. Mais l’expédition est marquée par les divisions entre les Écossais.

Les Écossais ravagent donc le pays en particulier les terres des établissements religieux mais une armée rassemblée par William de la Zouche , archevêque d’York [32], rencontre David II, près de Bearpark aux portes de Durham [33], et le 17 octobre, dans ce que l’on nomme aujourd’hui la bataille de Neville’s Cross [34], les Écossais sont mis en déroute. Beaucoup de leurs chefs sont tués, et David II lui-même est capturé après avoir été blessé à la tête par deux flèches anglaises.

La captivité de David II dure 11 années dont plusieurs passées à la tour de Londres [35], bien qu’il soit au château de Windsor [36] pour les festivités de la Saint-Georges en 1348. Il se déplace également dans le nord lors de négociations avec les Écossais en 1351/1352, et peut-être aussi en 1353. Pendant ces tractations il reçoit l’autorisation de retourner en Écosse pour quelques mois en 1352. À partir de mars 1355, il bénéficie d’un régime de semi-liberté au château d’Odiham [37] dans le Hampshire [38], où il demeure jusqu’à sa libération. Il semble avoir entretenu des relations relativement bonnes avec Édouard III. Pendant cette période il n’a plus de contact avec son épouse Jeanne, qui reste apparemment en Écosse bien qu’elle ait obtenu un sauf conduit pour le rejoindre en 1348.

David II commence à cette époque sa relation avec Catherine Mortimer, dont l’origine est inconnue. Elle est décrite comme une Galloise. Elle accompagne David quand il rentre en Écosse, et elle est ouvertement traitée comme sa maîtresse.

Des négociations pour sa libération s’ouvrent rapidement. Pendant longtemps, le principal problème est la détermination d’Édouard III à établir la souveraineté anglaise permanente sur l’Écosse. En 1350, David II présente une requête au pape pour lui demander d’user de son influence auprès de Philippe VI de France pour s’assurer que sa libération soit incluse dans les termes d’une paix entre Philippe VI et Edouard III. Pour renforcer sa demande, il détaille les conditions exigées par Edouard III qui datent probablement des négociations en 1348. Le point principal est que le roi d’Écosse devra tenir son royaume en fief du roi d’Angleterre, avec tous les devoirs féodaux et que, si David II meurt sans héritier, son successeur sera le roi d’Angleterre ou son fils et héritier.

Pendant la décennie 1350 les conditions semblent évoluer. Il semble que David lui-même ait obtenu des progrès en suggérant la succession possible non pas au roi d’Angleterre, mais à l’un des fils d’Edouard, autre que l’héritier de l’Angleterre. Le but est de s’assurer que l’Écosse demeure un royaume séparé non directement soumis au roi d’Angleterre. Ce compromis est apparemment acceptable pour Edouard III, et en 1351-1352, il est officiellement remis aux Écossais. David II, qui espère les persuader d’accepter, est autorisé à revenir pour quelques mois en Écosse.

Mais les propositions soutenues par David II sont rejetées par les écossais et le roi retourne en captivité.

En 1354 Édouard III est confronté à des difficultés en France, et il est prêt à envisager une solution plus simple : libérer David en échange d’une rançon, par un traité qui maintient toutefois la position anglaise sur le statut de vassalité du royaume d’Écosse. Cette offre est aussi rejetée par les Écossais.

Pendant cette période, le grand sénéchal d’Écosse [39] semble favoriser une alliance française, de préférence à un règlement avec l’Angleterre. Mais le triomphe du Prince Noir lors de la bataille de Poitiers en 1356 [40] et la capture de Jean II de France modifie à nouveau la situation.

Edouard III désormais triomphe et décide d’exploiter l’avantage que lui donne la capture de deux rois. En ce qui concerne les Écossais, il est prêt à offrir plus ou moins les termes proposés en 1354, qui sont maintenant acceptés. En septembre 1357, David II est transféré du château d’Odiham à Londres, il effectue une courte visite à Cantorbéry [41] et le 29 octobre 1357, il est à Berwick-upon-Tweed [42] où il confirme le 3 octobre un traité selon lequel l’État écossais s’impose de payer une rançon de 66 666 merks payable en 10 ans pour la libération du roi.

Dès son retour dans son royaume David II doit faire face à des problèmes graves, dont certains personnels. Son attachement à sa maîtresse, Catherine Mortimer, lui aliène sans doute définitivement sa femme. En 1358, elle se retire en Angleterre où elle réside jusqu’à sa mort. Sa maîtresse est assassinée en 1360, probablement à l’instigation du comte d’Angus Thomas Stuart , qui est ensuite emprisonné jusqu’à sa mort.

En 1363, David II épouse Marguerite Drummond veuve de Sir John Logie, dont il divorce en 1369. Il envisage ensuite un mariage avec Agnès Dunbar, la sœur du comte de Dunbar [43], lorsqu’il meurt en 1371.

Pourtant, le problème de la succession reste non résolu. David II peut encore espérer avoir un héritier, mais il semble qu’il envisage désormais la possibilité d’une succession en faveur des Stuart mais il lui paraît peu probable qu’elle échoie au grand sénéchal qui avait huit ans de plus que lui. En 1366-1367, alors que Marguerite Dummond était encore en faveur, et sans doute avec son soutien, David organise le mariage de Jean (le futur Robert III d’Écosse) le fils et héritier du grand sénéchal avec Annabella Drummond , la nièce de la reine et en 1368, il lui donne le titre de comte de Carrick [44], qu’il avait lui-même reçu de son père comme héritier du trône en 1328. Cette union laisse penser qu’il souhaitait préserver l’influence de son cercle de partisans dans le contexte d’une succession dévolue à la Maison Stuart en établissant un lien matrimonial entre la famille de Margaret et l’héritier probable.

Le 22 février 1371, David II meurt subitement au château d’Édimbourg [45]. Il est inhumé à l’abbaye de Holyrood [46] et le Grand Steward d’Écosse devient roi sous le nom de Robert II d’Écosse et règne jusqu’à sa mort en 1390.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Stephen Boardman The early Stewart Kings. Robert II and Robert III 1371-1406. John Donald, (Édimbourg 2007) (ISBN 9781904607687).

Notes

[1] Le titre de comte d’Ulster a été créé plusieurs fois dans la pairie d’Irlande et du Royaume-Uni. Actuellement, le titre est un titre subsidiaire du duc de Gloucester, et est actuellement utilisé comme titre de courtoisie par Alexandre Windsor, fils aîné de Richard de Gloucester.

[2] Le palais de Dunfermline est un ancien palais royal écossais situé dans la ville du même nom, dans le Fife. Il est actuellement en ruine et est géré par l’Historic Scotland. Dunfermline était la résidence favorite de nombreux monarques écossais. L’histoire documentée mentionnant ce lieu comme résidence royale commence au 11ème siècle, avec Malcolm III qui en fit sa capitale. Il avait établi son siège dans la tour Malcom (Malcom’s Tower), située à proximité, à quelques centaines de mètres à l’ouest du futur palais. Ce fut à Dunfermline que naquirent David II et Jacques 1er d’Écosse pendant la période médiévale.

[3] Le traité d’Édimbourg-Northampton est un traité de paix signé en 1328 entre les royaumes d’Angleterre et d’Écosse. Il marque la fin de la première guerre d’indépendance écossaise, qui avait commencé avec l’invasion anglaise de l’Écosse en 1296. Le traité fut signé à Édimbourg par Robert 1er d’Écosse, le 17 mars 1328, et ratifié par le Parlement anglais à Northampton le 1er mai. Le document est écrit en français, et est détenu par les Archives nationales d’Écosse à Édimbourg.

[4] Scone est un village d’Écosse, dans la région de Perth and Kinross. À Scone se trouvait la Pierre du destin, dite aussi Pierre de Scone, sur laquelle les rois d’Écosse étaient couronnés. La pierre fut emmenée comme butin de guerre à Westminster par le roi Édouard 1er d’Angleterre en 1296. Mais les rois écossais continuèrent à se faire couronner à Scone, jusqu’à Charles II, en 1651.

[5] Héritiers des seigneurs écossais déposés par Robert Bruce pour leur soumission au roi d’Angleterre.

[6] Le Fife (officiellement Kingdom of Fife) est une région côtière de l’est de l’Écosse, entre les estuaires de la Forth (Firth of Forth) et du Tay (Firth of Tay). Formant ainsi une péninsule naturelle, ses frontières ont peu bougé à travers les âges. C’est à la fois une subdivision actuelle de l’Écosse, un comté historique, une région de lieutenance et une ancienne région d’Écosse.

[7] À la bataille de Dupplin Moor le 11 août 1332, l’armée du prétendant Édouard Balliol et des « déshérités », dirigée par Henri de Beaumont, vainc les forces écossaises, pourtant plus nombreuses.

[8] Annan est une ville et ancien burgh royal d’Écosse, situé dans le council area de Dumfries and Galloway et dans la région de lieutenance du Dumfriesshire.

[9] Carlisle est une ville britannique située dans le Cumbria (Angleterre), à 15 km de l’Écosse. Les quatre siècles de présence romaine furent, pour Carlisle, suivis de cinq siècles de déclin, puis de quatre siècles de différends frontaliers et de guerre entre l’Angleterre et l’Écosse.

[10] Au cours des guerres d’indépendance de l’Écosse, la couronne d’Écosse est disputée entre Édouard Balliol, allié des Anglais, et David II d’Écosse. Édouard Balliol ayant dû fuir l’Écosse, le jeune roi Édouard III d’Angleterre intervient et défait les Écossais à Halidon Hill le 19 juillet 1333 à proximité de la ville de Berwick-upon-Tweed.

[11] Le château de Dumbarton, « la forteresse des Bretons » possède la plus longue histoire attestée de tous les forts de Grande-Bretagne. Perché sur un culot volcanique en basalte, connu sous le nom de Dumbarton Rock, haut de 73 m3, il surplombe la ville écossaise de Dumbarton.

[12] Boulogne-sur-Mer est une commune française, sous-préfecture du département du Pas-de-Calais. Située au bord de la Manche, face aux côtes anglaises, la ville est connue pour être le premier port de pêche de France, pour avoir été un important port de liaison avec l’Angleterre jusqu’à la fin du 20ème siècle. Le 25 janvier 1308, Isabelle de France, fille de Philippe le Bel, épouse le roi Édouard II d’Angleterre dans l’église abbatiale située en haute ville. En 1477, le roi Louis XI échange le comté de Boulogne et la jugerie de Lauraguais

[13] Château-Gaillard est une forteresse médiévale en ruine qui se situe au cœur du Vexin normand, à 100 km de Paris dans la commune des Andelys (Eure). Il constitue un morceau d’histoire de France qui domine la vallée de la Seine, mêlant Richard Cœur de Lion et les rois maudits en haut d’une falaise de calcaire. Château-Gaillard a plus de 800 ans.

[14] Perth est une cité d’Écosse, capitale du council area et de la région de lieutenance de Perth and Kinross. En 1396 la bataille des Clans eut lieu à Perth et, en 1559, John Knox y prononça un sermon qui marqua le début de l’introduction du protestantisme en Écosse.

[15] Buironfosse est une commune française située dans le département de l’Aisne. Vers le 10ème siècle, Buironfosse était un château fort construit en bois sur une motte féodale et entouré d’une fosse. Le lieu était un fief seigneurial dont les propriétés s’étendaient au nord de la Thiérache de Ribemont à Avesnes. Le château fort en bois sera renforcé en pierre aux 11ème et 12ème siècles, puis rasé en 1423 par Jean de Luxembourg allié des Bourguignons.

[16] Après son écrasante victoire sur la flotte française lors de la bataille de L’Écluse le 24 juin 1340, Édouard III d’Angleterre assiège la ville de Tournai, restée fidèle à Philippe VI de France du 23 juillet au 25 septembre 1340.

[17] Le titre de comte de Moray de la pairie d’Écosse succède à celui de mormaer de Moray qui était à la tête du mormaerdom celtique de Moray. Le territoire des mormaers de Moray s’étendait le long de la rive sud du Moray Firth, à partir de la rivière Spey au travers du nord de l’Écosse jusqu’à la côte occidentale du pays. Le Moray était séparé du comté de Ross par la rivière de Beauly.

[18] Édimbourg est une ville de la côte d’Écosse au Royaume-Uni, et est sa capitale depuis 1532. Elle est le siège du Parlement écossais, qui a été rétabli en 1999.

[19] Inverbervie, est un village d’Écosse, situé au sud de Stonehaven en Aberdeenshire.

[20] Montrose est un ancien burgh royal d’Écosse situé dans l’actuel council area d’Angus.

[21] Un chambellan ou chambrier est un gentilhomme chargé du service de la chambre d’un monarque ou d’un prince, à la cour duquel il vit.

[22] Le clan Douglas est un clan écossais historique originaire des Lowlands écossais et tirant son nom du village de Douglas, dans le South Lanarkshire. Ses membres ont ensuite essaimé dans les Scottish Borders, l’Angus, le Lothian et au-delà. Le clan n’a actuellement pas de chef qui soit reconnu par le droit écossais et le Lord Lyon. Les Douglas ont été par le passé le plus puissant clan d’Écosse. Ses chefs portaient les titres de comte de Douglas (Black Douglas), comte d’Angus (Red Douglas) et, à un moment, comte de Morton. Beaucoup de Douglas se sont mariés avec des membres de maisons nobles ou royales écossaises ou européennes, assurant le pouvoir du clan en Écosse par le moyen de leur richesse ainsi accumulée. Le siège ancestral du clan est le château de Douglas, dans le Lanarkshire, mais ses membres ont ensuite occupé divers domaines à travers l’Écosse.

[23] Le Liddesdale est la vallée de la rivière Liddel, dans le Roxburghshire, au sud de l’Écosse. Elle s’étend des environs de Peel Fell jusqu’à la River Esk dans la direction sud-ouest sur une distance de 21 milles (33,796224 km). La ligne Waverley du North British Railway passe le long de la vallée, et le Catrail, ou digue des Pictes, traverse sa tête. e Liddesdale est également un ancien district de l’Écosse, bordé à l’est par le Teviotdale, à l’ouest par l’Annandale, au nord par le Tweeddale et au sud par le comté anglais de Cumberland.

[24] Le château de Roxburgh était un château situé près de l’ancienne ville de Roxburgh dans les Scottish Borders, une région d’Écosse. Le château fut fondé par David 1er d’Écosse. En 1174 le château se rend à l’Angleterre après la capture de Guillaume 1er d’Écosse à Alnwick, et fut la plupart du temps aux mains des Anglais après cela.

[25] La fonction de shérif est originaire de l’Angleterre prénormande. Le terme est né d’une contraction des mots anglo-saxons Shire reeve, désignant respectivement : pour le Shire, une circonscription administrative similaire au comté ; pour le reeve, un officier, agent d’un seigneur féodal (très proche du concept du bailli) qui faisait appliquer l’ordre parmi les serfs du domaine. En définitive, le shérif était un grade supérieur de cette fonction de Reeve, correspondant littéralement à celle d’un « bailli du comté ». Après la conquête de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant, la fonction perdura, dans le cadre de vicomté. Elle reprit finalement l’appellation de shérif, tandis que vicomte devint un titre héréditaire de pairie.

[26] Le Teviot est une rivière d’Écosse, dans les Scottish Borders et un affluent de la Tweed. Il a donné son nom à la région du Teviotdale.

[27] Penrith est un bourg et une communauté autonome du comté de Cumbria, en Angleterre. Située dans la vallée de l’Eden, au nord de l’Eamont, elle n’est qu’à 5 km des limites du parc national de Lake District. Les autres rivières ceinturant l’agglomération sont la Lowther et le Petteril. Un petit canal de jonction, appelé Thacka Beck, traverse la ville, en connectant le Petteril et l’Eamont. Pendant des siècles, c’est par ce canal que le marché était approvisionné. D’un point de vue historique, Penrith fut longtemps rattachée au Cumberland, comté auquel est subordonné le Conseil de District d’Eden, dont le siège est en ville. Penrith était naguère le siège des conseils de district urbain et rural de Penrith.

[28] Melrose est une petite ville de la région des Scottish Borders, en Écosse. Melrose est le lieu de l’ancienne abbaye de Melrose, site supposé abriter la tombe du roi écossais Robert le Bruce.

[29] La Vieille Alliance, souvent désignée en français comme en anglais par son nom en scots, Auld Alliance, est une alliance nouée entre les royaumes de France et d’Écosse contre l’Angleterre. Bien que le traité d’Édimbourg de 1560 ait mis fin de fait à la plupart de ses dispositions, l’alliance et ses prolongements ont marqué les relations franco-écossaises de 1295 jusqu’à l’époque contemporaine.

[30] Liddel Strength est un batiment ancien situé près de Carwinley , dans le Cumbria , dans le nord-ouest de l’Angleterre. Il s’agit des restes de terre d’une fortification frontalière anglo-normande (le siège de la baronnie de Liddel) détruite par les Écossais en 1346 (une motte en bois et un château fort au moment de sa destruction) et restes fragmentaires d’une tour de pele construite par la suite sur le site. Il se trouve sur une falaise sur la rive sud de l’ eau de Liddel, surplombant le confluent de Liddel Water avec la rivière Esk ; le dernier sommet avant que l’Esk atteigne la plaine de Solway. L’eau de Liddel (en amont du confluent) et l’Esk (en aval) forment la frontière anglo-écossaise moderne ; Autrefois, ils constituaient la limite sud des Terres discutables .

[31] Le Cumberland est l’un des 39 comtés traditionnels de l’Angleterre. En 1974, il a été amalgamé avec le Westmorland ainsi qu’avec certaines parties du Lancashire et du Yorkshire pour former la Cumbria.

[32] L’archevêque d’York est le troisième personnage de l’Église d’Angleterre, après le gouverneur suprême de l’Église d’Angleterre (c’est-à-dire le monarque) et l’archevêque de Cantorbéry (le primus inter pares de tous les primats anglicans).

[33] Durham est une ville du nord-est de l’Angleterre. C’est la capitale du comté de Durham et le chef-lieu du Diocèse de Durham. La ville est connue pour sa cathédrale, son château, ainsi que son université qui est la cinquième du pays. Elle a le statut de Cité.

[34] La bataille de Neville’s Cross (ou parfois Nevill’s Cross) a eu lieu à Neville’s Cross près de Durham en Angleterre entre les Écossais et les Anglais le 17 octobre 1346.

[35] La tour de Londres est une forteresse historique située sur la rive nord de la Tamise à Londres en Angleterre à côté de Tower bridge. La tour se trouve dans le district londonien de Tower Hamlets situé à l’est de la Cité de Londres dans un espace appelé Tower Hill. Sa construction commença vers la fin de l’année 1066 dans le cadre de la conquête normande de l’Angleterre. La tour Blanche qui donna son nom à l’ensemble du château, fut construite sur l’ordre de Guillaume le Conquérant en 1078 et fut considérée comme un symbole de l’oppression infligée à Londres par la classe dirigeante. Le château fut utilisé comme prison dès 1100. Il servait également de grand palais et de résidence royale.

[36] Le château de Windsor est une forteresse médiévale située à Windsor dans le Berkshire au Royaume-Uni. Le château est célèbre pour son architecture et parce qu’il est l’une des résidences de la famille royale britannique. Sa construction commença peu après la conquête de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant au 11ème siècle. Depuis le règne d’Henri 1er d’Angleterre, le château a abrité de nombreux monarques ; il est le plus ancien palais habité sans interruption en Europe.

[37] Le château d’Odiham est un château en ruine, situé à Odiham, dans le Hampshire. C’est l’une des trois seules forteresses construites par le roi Jean sans Terre. Le choix du site est probablement le fait du roi Jean, qui a visité la région en 1204, du fait également que Odiham soit placé à mi-chemin entre Windsor et Winchester. Le château est bâti sur une surface de 81 000 m², terrain acquis d’un noble local, Robert the Parker. Le site utilise la berge de la rivière Whitewater. Le château est construit en 7 ans. Il se compose d’un donjon de 2 étages en pierre, et de douves. Il est renforcé par un talus et des palissades. L’ensemble était doté d’un domus regis (« maison royale »).

[38] Le Hampshire, abrégé Hants, est un comté du sud de l’Angleterre.

[39] Le grand steward d’Écosse est une fonction honorifique et héréditaire écossaise correspondant à celle de grand-sénéchal ou intendant.

[40] La bataille de Poitiers a été livrée au cours de la guerre de Cent Ans le 19 septembre 1356 à Nouaillé-Maupertuis, près de Poitiers en Aquitaine. Le roi de France Jean II le Bon cherche à intercepter l’armée anglaise conduite par Édouard de Woodstock, prince de Galles, qui est en train de mener une chevauchée dévastatrice. Par une tactique irréfléchie, Jean II conduit ses troupes, quoique numériquement très supérieures, au désastre et se fait prendre, ainsi que son fils Philippe et de nombreux membres éminents de la chevalerie française.

[41] Canterbury, ou en français également Cantorbéry, est une petite cité du Kent, dans l’extrémité sud-est de l’Angleterre, sur la rivière Stour, à 86,4 km de Londres. Ancienne capitale du royaume de Kent, elle est l’une des villes les plus anciennes du pays. Augustin de Cantorbéry convertit la ville, ainsi que le roi AEthelbert de Kent et en fait pour lui un siège épiscopal en 597. La ville devient rapidement le siège de l’archevêque primat d’Angleterre.

[42] Berwick-upon-Tweed, ou simplement Berwick, est située dans le comté de Northumberland et est la ville la plus au nord de l’Angleterre, sur la côte Est, à l’embouchure de la Tweed. Elle est située à 4km au sud de la frontière écossaise. La ville a été fondée durant la période du royaume de Northumbrie qui faisait alors partie de l’Heptarchie. Le site a joué un rôle central dans les guerres qui ont opposé l’Angleterre et l’Écosse pendant des siècles ; la dernière fois que la ville a changé de main fut en 1482 quand les Anglais l’ont reconquise.

[43] Comte de Dunbar ou comte de Lothian à l’origine, puis comte de March, est un titre de noblesse écossaise dont le titulaire possédait un comté au sud-est du royaume entre le 12ème et le 15ème siècle. Le titre a également été un titre dans la pairie d’Écosse.

[44] Le titre de comte de Carrick a été créé plusieurs fois dans la pairie d’Écosse, et une fois dans la pairie d’Irlande. En Écosse, la première création intervint autour de 1186, quand Duncan de Galloway (dit aussi Donnchadh de Carrick) fut fait comte de Carrick. Le gros des terres associées à ce titre sont dans l’Ayrshire. Marjorie de Carrick, la petite-fille de Duncan, qui plus tard porta le titre de son propre droit, épousa Robert (VI) de Brus, qui devint plus tard le 6e lord d’Annandale. Leur fils, aussi nommé Robert, et connu en tant que Robert le Bruce, allait ensuite régner sur l’Écosse sous le nom de Robert 1er d’Écosse, rattachant le titre à la couronne. Robert fut aussi créé baron dans la pairie d’Angleterre par acte de sommation en 1295 en tant que Baron Bruce d’Anandale. Le titre s’éteint avec la mort de son frère Édouard, puis de son fils David de Brus en 1371.

[45] Le château d’Édimbourg est une ancienne forteresse sur un rocher d’origine volcanique dans le centre de la ville d’Édimbourg. Il a été utilisé dans un but militaire depuis près de 300 ans et n’a été transféré à un usage civil que récemment.

[46] Le palais de Holyrood se situe à Édimbourg en Écosse, dans le bas du Royal Mile, l’artère principale qui relie le palais de Holyrood au château d’Édimbourg. C’est à l’origine un monastère fondé par le roi d’Écosse, David 1er en 1128. Il a servi comme résidence principale des rois et reines d’Écosse depuis le 15ème siècle ainsi qu’à la reine Élisabeth II lors de ses séjours en Écosse.