Le samedi 1er novembre 1755, Lisbonne, avec ses 235.000 habitants, est atteinte par 3 secousses sismiques d’une exceptionnelle violence puis par plusieurs raz de marée. La très belle capitale du Portugal, qui doit sa prospérité à un immense empire colonial, est presque entièrement détruite par le séisme et par l’incendie qui lui fait suite. 60.000 victimes restent sous les décombres. Beaucoup d’entre elles meurent dans l’effondrement des églises, où elles assistaient à l’office de la Toussaint. Le tremblement de terre est ressenti dans toute l’Europe, entraînant des oscillations jusque dans les lochs écossais et les lacs suisses.
Les religieux, les prédicateurs et les philosophes, tels Voltaire et Rousseau, y voient l’occasion de débattre de la miséricorde divine et des mérites de la civilisation urbaine.
Pragmatique, le ministre marquis de Pombal, homme fort du Portugal, lance une enquête dans tout le pays sur les indices avant-coureurs du séisme. C’est la première fois que l’on tente une explication scientifique des tremblements de terre.