Héros, fils d’Apollon et de la nymphe Cyrène, associé au pastoralisme et à l’agriculture.
Il fut élevé par les nymphes [1] qui lui apprirent à cailler le lait, à cultiver les oliviers, et à élever des abeilles.
Amoureux de la Dryade Eurydice , il fut cause de sa mort, en la poursuivant le jour de ses noces avec Orphée.
Pour la venger, les nymphes, ses compagnes, firent périr toutes les abeilles d’Aristée. Sa mère Cyrène, dont il implora le secours afin de réparer cette perte, le mena consulter Protée, dont il apprit la cause de son infortune, et reçut ordre d’apaiser les mânes [2] d’Eurydice par des sacrifices expiatoires.
Docile à ses conseils, Aristée, ayant immédiatement immolé 4 jeunes taureaux et autant de génisses, en vit sortir une nuée d’abeilles qui lui permirent de reconstituer ses ruches.
Il épousa Autonoé, fille de Cadmos, dont il eut Actéon. Après la mort de ce fils déchiré par ses chiens, il se retira à Céos [3]. Puis il passa en Sardaigne [4] qu’il poliça le premier, ensuite en Sicile [5] où il répandit les mêmes bienfaits, et enfin en Thrace [6] où Dionysos l’initia aux orgies.
Établi sur le mont Hémus [7] qu’il avait choisi pour son séjour, il disparut tout à coup pour jamais. Les dieux le placèrent parmi les étoiles, et, selon certains auteurs, il est devenu le signe du Verseau.
Les Grecs l’honorèrent depuis comme un dieu, surtout en Sicile. Il fut une des grandes divinités champêtres, et les bergers lui rendaient un culte particulier.