Fils légitime du pape Hormisdas, né avant que son père ne fût entré dans les ordres. Il fut probablement ordonné le 1er ou le 8 juin 536.
Il s’opposa à la réhabilitation d’ Anthime , patriarche de Constantinople, convaincu d’hérésie monophysite [1] et qui fut déposé par Agapet, et s’attira ainsi la haine de l’impératrice Théodora. Théodora fit alors tout pour faire nommer Vigile pape. Pendant le règne de Silvère, il fut allégué qu’il devait son accession au trône de Saint Pierre à Théodat, roi des Ostrogoths [2].
Le 9 décembre 536, le général byzantin Bélisaire entra dans Rome avec l’approbation du pape Silvère. Le successeur de Théodat, Vitigès rassembla une armée et assiégea Rome pendant plusieurs mois, soumettant la ville aux privations et à la famine. On accusa le pape Silvère d’avoir écrit à Vitigès, offrant de trahir la ville.
Il fut déposé probablement par Bélisaire en mars 537, sur accusation de correspondance félonne avec les Goths [3], et fut dégradé au rang de simple moine. Il fut ainsi le premier pape contraint d’abdiquer. Il se rendit à Constantinople, et Justinien 1er, lui rendant raison, le renvoya à Rome, mais Vigile, apocrisiaire [4] à Constantinople, fut apparemment capable de bannir son rival dans l’île prison de Pandataria [5], où l’on n’entendit plus parler de lui. La date de sa mort est incertaine.
Cependant, d’après le “Liber Pontificalis”, le pape Silvère n’aurait pas été exilé à Ventotene, mais plutôt à Ponza, où il serait mort quelques mois plus tard, le 20 juin 537.
Le pape Silvère fut béatifié plus tard et ensuite canonisé. Il est à présent le saint patron de l’île de Ponza, en Italie.
La première mention de son nom dans la liste des saints remonte au 11ème siècle.