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Laurent de Cantorbéry

mercredi 12 novembre 2014, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 14 septembre 2011).

Laurent de Cantorbéry (mort en 619)

Archevêque de Cantorbéry

Cathédrale, abbaye Saint-Augustin et église Saint-Martin à CantorbéryMoine à Rome, membre de la mission grégorienne envoyée de Rome vers l’Angleterre en 595 pour convertir les Anglo-Saxons au christianisme. Il arriva à Thanet [1], dans le Kent, avec Augustin en 597.

Augustin envoya Laurent en Italie afin d’informer le pape Grégoire 1er de la réussite de la mission, en particulier de la conversion du roi Ethelberht de Kent, et d’apporter une lettre de questions. Il partit après juillet 598 et revint en juin 601 avec Mellitus et un second groupe de missionnaires.

À son retour, il apporta la réponse de Grégoire aux questions d’Augustin, lettre consignée par Bède et connu sous le nom de “Libellus responsionum”. Grégoire fit également parvenir une lettre à Berthe, reine de Kent, dans laquelle il rend hommage à son rôle dans la conversion de son mari.

Il fut consacré archevêque par son prédécesseur, Augustin de Cantorbéry, afin d’assurer la continuité de son office. Il succéda à Augustin à la tête de l’archevêché de Cantorbéry vers 604 et le dirigea jusqu’à sa mort.

En 610, il reçut des lettres du pape Boniface IV, lui étant adressées en tant qu’archevêque et successeur d’Augustin, en réponse à l’envoi de Mellitus à Rome plus tôt en 610 afin de solliciter des conseils de la papauté.

Alors qu’il était à Rome, Mellitus assista à un synode, et rapporta les décrets synodaux avec lui en Angleterre. En 613, il consacre l’église du monastère bâti par Augustin à Cantorbéry. Il écrivit également aux évêques des terres tenues par les Scots [2] et les Bretons insulaires [3], les exhortant à fêter Pâques le même jour que l’Église romaine, au lieu de le fêter à leur date traditionnelle.

Il essaya, sans succès, de résoudre les conflits opposant les missionnaires aux évêques anglo-saxons en correspondant avec ces derniers sur les sujets de discorde.

Laurent fit face à une crise qui suivit la mort du roi Ethelberht de Kent, lorsque le successeur du roi abandonna temporairement le christianisme ce qui favorisa un retour en force du paganisme et força beaucoup de missionnaires grégoriens, dont Mellitus, alors évêque de Londres [4], et Juste évêque de Rochester à fuir en Gaule. Laurent cependant resta en Grande-Bretagne et réussit à reconvertir Eadbald au christianisme.

Laurent mourut le 2 février 619 et fut enterré à l’abbaye Saints Pierre et Paul de Cantorbéry, plus tard renommée abbaye Saint Augustin [5]. Mellitus, évêque de Londres, lui succéda à la tête de l’archevêché.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Laurence of Canterbury »

Notes

[1] Thanet est un district non-métropolitain du comté du Kent. L’île de Thanet constitue la majeure partie du district.

[2] Les Scots sont un peuple celte originaire de l’est de l’Irlande qui commença à s’établir dans l’île de Bretagne entre les rivières Clyde et Solway aux 3ème et 4ème siècles de l’ère chrétienne. L’Écosse actuelle leur doit son nom (Scotland). Les premiers Scots affrontèrent les Britto-romains lors de raids qui se transformèrent en établissements durables, profitant sans doute d’un dépeuplement précoce des régions où ils effectuaient leur piraterie. Peu avant 500, ces Scots s’établirent sur les côtes du Devon et du pays de Galles, mais ils n’y établirent pas d’ensembles politiques durables. On leur doit toutefois l’introduction de l’écriture oghamique sur l’île. Plus au nord, les Scots devinrent dans un premier temps les voisins immédiats et les rivaux occidentaux des Pictes, les anciens habitants de la Calédonie. Cette région, qui n’avait jamais été conquise par Rome, passa progressivement sous leur contrôle du 6ème au 9ème siècle. Dès le 6ème siècle, les Scots durent cependant résister aux Anglo-Saxons, établis durablement au sud du Forth avant 500, contrairement aux Bretons, les Scots nouèrent de nombreux contacts avec ces nouveaux venus, surtout à l’est avec le royaume septentrional de Northumbrie. Au 7ème siècle, les Scots chrétiens jouèrent en particulier un rôle important dans l’évangélisation des Anglo-Saxons, rôle qui fut ensuite éclipsé par Rome.

[3] La Bretagne ou Britannie (Britannia en latin) est la province romaine qui, du premier au quatrième siècle, couvrait une partie de l’île de Grande-Bretagne correspondant à des territoires qui devinrent par la suite ceux de l’Angleterre, du pays de Galles et du sud de l’Écosse.

[4] L’évêque de Londres est à la tête du diocèse anglican de Londres, dans la province de Cantorbéry. Il siège à la cathédrale Saint-Paul. Il s’agit de l’un des cinq « grands sièges », avec les deux archevêchés et les évêchés de Durham et Winchester, dont les titulaires sont systématiquement membres de la Chambre des Lords. De par sa situation, l’évêque de Londres a souvent eu une influence notable sur des membres de la famille royale anglaise et sur divers politiciens. Il est le troisième ecclésiastique d’Angleterre en importance, derrière les archevêques de Cantorbéry et d’York.

[5] L’abbaye Saint-Augustin de Cantorbéry a été fondée par saint Augustin de Cantorbéry aux environs de 598 dans la ville aujourd’hui britannique de Canterbury, en Angleterre, pour célébrer le succès de l’évangélisation de l’Angleterre du Sud. Les rois de Kent et les archevêques de Canterbury y furent enterrés. À partir de la conquête normande du 11ème siècle, elle devient une abbaye bénédictine jusqu’en 1538, lorsqu’elle fut dissoute par le roi Henri VIII comme tous les autres monastères du pays.