Sa famille est d’origine normande. Il fut le favori de Jacques 1er d’Angleterre puis de Charles 1er.
C’est à sa demande qu’Antoine van Dyck partit en Angleterre pour la première fois en 1620.
Il fut élevé en moins de 2 ans aux plus hautes dignités : créé marquis puis duc en 1623, il devint Premier ministre, et fut le dispensateur de toutes les faveurs. Son pouvoir lui permit de s’enrichir, en partie grâce à la faiblesse et à la connivence du chancelier Francis Bacon, en établissant de nouvelles taxes, en vendant des privilèges ; il poussa le roi à dissoudre plusieurs parlements et entraîna son pays dans des guerres désastreuses.
Envoyé en Espagne en 1623 pour négocier le mariage du prince de Galles Charles 1er d’Angleterre avec l’infante, il ne pu faire aboutir ce projet, à la suite de quoi il détermina le roi à déclarer la guerre à l’Espagne.
Envoyé plus tard en France, en compagnie du comte de Holland Henry Rich , pour demander la main de la princesse Henriette de France, fille de Henri IV, pour le compte du roi d’Angleterre, il aurait courtisé la reine Anne d’Autriche, et aurait été éconduit après s’être attiré la haine de Louis XIII et de Richelieu.
Il alla porter des secours aux protestants insurgés, fut l’auteur du siège de Saint-Martin-de-Ré [1] en 1627 contre le comte de Toiras Jean de Saint-Bonnet de Toiras ; il fit des tentatives sur La Rochelle et l’île de Ré [2], où il perdit plus de 4 000 hommes sur un effectif de 7 000.
Alors qu’il préparait une seconde expédition à Portsmouth [3], il fut assassiné, le 23 août 1628, par le fanatique John Felton , qui croyait, par ce meurtre, servir sa patrie. Plusieurs fois, les Communes avaient demandé son éloignement.