Ce 17ème siècle s’ouvre, malgré les efforts d’Henri IV et de Sully sur une France affaiblie par les guerres civiles qui se sont succédées depuis la mort d’Henri II en 1559. Le développement de la réforme protestante a rompu l’unité de la Chrétienté latine, malgré les efforts du concile de Trente pour la juguler. Henri IV, sitôt après sa conversion, relève la ville de Paris ruinée en partie par les guerres de religion avec rapidité et marque son souci d’organisation urbaine, dont Sully élabore les règles. Les promoteurs privés prennent le relais de l’initiative Royale, et les nouveaux quartiers lotis se multiplient. Île St Louis, faubourg Montmartre, faubourgs St Honoré et St Germains.
Le 11 août 1600 Henri IV déclare la guerre à la Savoie, le 12 août il prend Bourg-en-Bresse, le 23 il s’empare de Chambéry. Le 18 septembre 1600 a lieu la réforme de l’université de Paris.
Le 17 janvier 1601 est signé le traité de Lyon mettant fin à la guerre avec la Savoie et le 29 janvier 1602 Henri IV renouvelle l’alliance avec les cantons suisses. Le 20 mars 1602 est fondé la compagnie des Indes orientales.
Le 27 février 1603, débute une guerre commerciale entre la France et l’Espagne qui prendra fin le 12 octobre 1604 par le traité de Paris. Le 12 février 1605 est signé un traité commercial entre Henri IV et Jacques 1er d’Angleterre, Le 7 décembre est créé la paulette instituant l’hérédité des charges contre le paiement d’une taxe. C’est la même année qu’à lieu l’achèvement du Pont-neuf, 1er pont de Paris construit sans maisons. La construction de la place Royale à Paris, actuelle place des Vosges est mis en chantier
En juillet 1607, le roi incorpore la Navarre et le Béarn à la couronne, et le 23 janvier 1608, il apporte son soutien au Provinces Unies contre l’Espagne. Le 3 juillet Samuel Champlain fonde Québec.
Le 9 avril 1609, l’Espagne reconnaît l’indépendance des Provinces Unies et le 25 avril 1610 est signé le traité de Brusolo scellant l’alliance entre la France et la Savoie contre l’Espagne. En 1611 est fondé la congrégation de l’Oratoire par Bérulle.
Après l’assassinat d’Henri IV en 1610 et la mise à l’écart de Sully la reine Marie de Médicis va assurer la régence, son fils, Louis XIII n’ayant que 9 ans. Comme au siècle précédent, la haute noblesse essayera d’accaparer les ressources du pays en profitant de l’affaissement de l’Etat.
Le 30 avril 1611 est signé le traité secret avec l’Espagne prévoyant le mariage des héritiers des deux couronnes. Le 27 mai à lieu à Saumur une assemblée protestante. Le 15 décembre 1612 à lieu le synode de La Rochelle, les protestants parlent de reprendre les armes.
Le 27 octobre 1614, à lieu la réunion des états généraux à Paris. Ceux-ci témoignent de l’extrême affaiblissement de la monarchie française. En effet, Marie de Médicis, qui assure la régence, avait confié les rênes du pouvoir à son favori italien, Concini. Les grands seigneurs du royaume vouaient à ce dernier une haine incoercible. Le prince de Condé et le duc de Nevers prirent la tête d’un parti de mécontents. Critiquant le projet de marier le jeune roi Louis XIII alors âgé de 13 ans avec une infante d’Espagne, qui signifierait la victoire du clan rival des Guise, ils se retirèrent dans des places fortes frontalières et lèvèrent des troupes. Le Conseil de régence se préparait à l’affrontement armé avant de conclure un accommodement avec la promesse de réunir les états généraux. Ceux-ci sont une institution héritée du Moyen Âge, qui réunit tous les représentants du royaume afin d’assister le roi dans les situations de crise. Les députés sont répartis selon les trois ordres ou états : le clergé (ceux qui prient), la noblesse (ceux qui combattent) et le tiers état (ceux qui travaillent de leurs mains).
L’assemblée de 1614 comprend 140 députés du clergé, y compris le futur cardinal de Richelieu, 132 représentants de l’aristocratie, parmi lesquels les partisans des princes sont en minorité, et 192 députés du tiers état. Ces derniers sont pour la plupart des bourgeois prospères, officiers de justice ou parlementaires. Les princes comptent bien manipuler les députés des états pour obtenir provinces et bénéfices. À leur grand dépit, les états généraux sont réduits à l’impuissance par les rivalités entre le clergé, la noblesse et le tiers état. Le gouvernement renvoie les députés sur de vagues promesses de réformes fiscales et surtout sans avoir permis aux princes d’imposer leurs volontés. Les états généraux, discrédités, ne seront plus réunis avant 1789. Entre temps, par une patiente remise en ordre des affaires, Richelieu permettra à la monarchie de prendre le dessus sur l’aristocratie et ouvrira la voie au règne prestigieux de Louis XIV.
Le 24 avril 1617 a lieu l’assassinat de Concini et l’exile de la reine mère. Le 22 février 1619, retenue par son fils Louis XIII à Blois après sa prise de pouvoir, Marie de Médicis, trouve le moyen, en dépit de son embonpoint et de son âge, de descendre une échelle de corde de 40 mètres le long de la façade du château, son coffret à bijoux sous le bras, pour rejoindre les grands à Angoulême. Le 30 avril est signé le traité d’Angoulême mettant fin au différents entre Louis XIII et sa mère.
En 1620, le Béarn est réuni à la couronne et en 1624 le cardinal de Richelieu devient le ministre principal de Louis XIII. Le 13 août 1624 Le marquis de La Vieuville, surintendant des Finances, qui a fait entrer Richelieu au Conseil, est accusé de malversation et arrêté. Ainsi le cardinal Armand Jean du Plessis de Richelieu devient-il le premier des ministres de Louis XIII. L’édit interdisant la pratique du duel voit le jour le 6 février 1626.
La Rochelle figurait parmi les places fortes concédées aux protestants par l’Édit de Nantes, le 29 mars 1614, la Rochelle promulgua une charte entérinée par le corps municipal dont les 29 articles édifiaient l’administration de la ville. Toutes les décisions devaient être soumises au conseil des bourgeois, comprenant 48 membres. Les Rochelais s’insurgèrent contre le représentant du roi le duc d’Epernon. En mai 1621 ils établissent la constitution d’un "Etat protestant". Les menaces royales n’y font rien, les Rochelais placent tous leurs espoirs, sur le maire de la ville : Jean Guitton et dans l’aide des Anglais. Ces derniers ne tardent pas à agir. 60 navires, 10 000 soldats et marins prennent le large, et envahissent l’île de Ré. La flotte de Louis XIII n’est pas assez forte pour repousser les Anglais. Seul, la citadelle de Saint Martin de Ré et le fort de La Prée défendus par Toiras résistèrent.
Commencé à la fin de juillet 1627, le siège durera jusqu’au 8 novembre 1628. Finalement repoussés, et décimés par la maladie les Anglais, qui ne se sont jamais décidés à donner l’assaut, rembarquent. Mais les Rochelais tiennent ferme, et Richelieu fait bombarder la ville à boulets rouges afin d’y provoquer des incendies. Ce ne sera pas suffisant, si l’armée assiège La Rochelle, elle ne peut interdire les ravitaillements par la mer. Mais Richelieu, décidé à en finir, fait construire une digue pour fermer le port aux Anglais.
Du côté de la terre, il interdit l’accès des secours par une ligne de retranchements longue de 12 kilomètres. On enfonce dans les flots de longues poutres en bois entre lesquelles sont entassés blocs de pierre et gravats, des soldats et de l’artillerie s’installent sur la crête, les Rochelais ne réagissent pas, persuadés que l’ouvrage ne résistera pas aux tempêtes.
Clément Métezeau eut l’idée de ménager au milieu de la digue, un trou pour laisser passer la marée. Il compléta la défense par de grands chevaux de frise appelés "chandeliers" et fabriqués à Saintes, par des éléments de bateaux coulés, et enfin par une flotte de navires de guerre destinés à empêcher les Anglais d’approcher. Pour abriter ces bateaux, on aménagea le Port-Neuf et bientôt 250 navires français croisèrent devant La Rochelle.
Le 11 mai, la flotte anglaise réapparaît. Buckingham lança contre la ville quelques torpilles, mais une mésentente entre les Rochelais et Buckingham fit échouer cette tentative. Le duc de Buckingham prépara à Portsmouth, une nouvelle expédition. Mais celui-ci fut assassiné le 23 août 1628 par un fanatique protestant, John Fulton. En octobre, une 3ème tentative échoua de nouveau, les Rochelais comprirent qu’ils étaient définitivement perdus.
La situation dans les murs de la ville fut catastrophique. Il mourrait 400 personnes par jour et les survivants, réduit à l’état de squelette, ne pouvaient plus enterrer les morts. On se contentait de traîner les cadavres avec des cordes hors des murs. Pour avoir mangé des herbes vénéneuses, certains devinrent fous. Désormais réduits à leurs seules forces, les
Rochelais durent reconnaître leur défaite et Guitton préféra capituler plutôt que de les voir mourir de faim. Richelieu honora le courage du maire et ne le fit pas emprisonner. Le 1er novembre 1628, prit fin le siège de La Rochelle. Le roi fit son entrée dans une ville ruinée et dépeuplée par la famine. Fort de sa victoire, le roi Louis XIII accorda aux rebelles la paix d’Alès le 28 juin confirmant la liberté de culte des Protestants, mais réduisit les privilèges militaires accordés aux protestants. Les protestants étaient encore trop influents dans le royaume pour que l’on puisse révoquer le trop généreux Édit de Nantes mais beaucoup de catholiques y pensaient déjà.
le 10 novembre 1630 a lieu la journée des Dupes, qui confirma la confiance du roi en Richelieu et permis à Louis XIII d’affirmer définitivement son autorité face à sa mère en permettant à Richelieu de rétablir l’ordre dans le Royaume. A la tête du Conseil du roi, ou Conseil d’En Haut, depuis 1624, Armand Jean du Plessis, cardinal et duc de Richelieu, avait mis au pas la noblesse, prompte aux duels et aux révoltes. Il avait aussi combattu avec efficacité les protestants de l’intérieur et leurs alliés anglais. Après le siège de La Rochelle et l’Édit d’Alès, il ne restait plus grand-chose de l’ancienne grandeur des protestants français.
Richelieu voulait dès lors garantir la tranquillité de la France sur ses frontières. Il se dispose pour cela à combattre la maison des Habsbourg qui gouverne l’Espagne d’un côté et les États autrichiens de l’autre. Dans cette optique, le cardinal envisageait de s’allier aux protestants allemands qui font la guerre à l’empereur. C’est plus que n’en peut supporter le parti dévot de la Cour. Celui-ci est regroupé autour de la reine mère Marie de Médicis et de Gaston d’Orléans, frère cadet du roi. Le 10 novembre, en son palais du Luxembourg, la reine mère sermonne son fils et l’adjure de se séparer de Richelieu. En 1634 est fondé l’Académie française.
En 1635 la France entra dans la guerre de trente ans. Celle-ci était née en 1618 en Allemagne d’une querelle entre les protestants de Bohême et l’empereur d’Allemagne. Celle-ci avait dégénéré en conflit européen avec l’intervention de l’Espagne catholique et l’irruption du Danemark et de la Suède aux côtés des protestants. Elle toucha les provinces du royaume limitrophes des possessions impériales, Picardie, Lorraine, Franche-Comté, Roussillon.
La paix était sur le point de revenir grâce à la victoire des Habsbourg d’Autriche et d’Espagne sur la coalition protestante. Mais la France, qui s’était jusque-là tenue à l’écart, ne pouvait tolérer d’être à nouveau encerclée par les possessions des Habsbourg comme au temps de Charles Quint, un siècle plus tôt. Le 19 mai 1635, le roi Louis XIII et son ministre Richelieu déclarèrent donc la guerre à l’Espagne et s’allia donc aux puissances protestantes du Nord. Les combats sévirent dans toute l’Europe et plus particulièrement en Allemagne, où les armées de mercenaires pillèrent et tuèrent à satiété, laissant le pays exsangue. Après une lutte incertaine, la France vainquit les Espagnols à Rocroi, 5 ans jour pour jour après son entrée en guerre.
A la fin de l’année 1639 Louis XIII, alors âgé de 38 ans, faisait une cour assidue et platonique à Marie de Hautefort, demoiselle d’honneur de la reine Anne d’Autriche. Le roi se consolait de la sorte de l’entrée au couvent de la Visitation Sainte-Marie d’une autre amie, Louise Angélique de la Fayette. Dans le même temps, il se liait d’une amitié passionnée et exclusive pour le jeune Henri Coiffier de Ruzé d’Effiat, marquis de Cinq-Mars. Pour avoir mal parlé du favori du roi, la belle et cruelle Marie sera chassée de la Cour ainsi que son amie, mademoiselle de Chémérault. Le pétulant et séduisant jeune homme se montra réticent dans un premier temps à sacrifier sa liberté pour l’amitié fervente d’un homme jaloux, malade, sujet à des crises de mélancolie et de 20 ans plus âgé que lui. Vivre à Saint-germain, où le roi se trouvait la plupart du temps, et laisser Paris et ses plaisirs n’était pas, on s’en doute, pour lui plaire. Le Cardinal, aidé par la mère du jeune homme, dû user de toute son influence pour le convaincre. La manœuvre réussit si bien que la tête du petit marquis se mit à enfler. Non content d’avoir exigé la charge de Grand Ecuyer ce qui lui valut le surnom de “Monsieur le Grand”, il voulait maintenant épouser la princesse de Mantoue, Marie de Gonzague. Certes, le bel Henri de Cinq-Mars était le fils du maréchal d’Effiat, mais la distance nobiliaire avec sa prétendante était astronomique et il demanda naïvement l’appui de son protecteur pour la diminuer en tentant d’obtenir un duché-pairie ! Richelieu, jugeant “qu’il ne croyait pas que la Princesse Marie eût tellement oublié sa naissance qu’elle voulût s’abaisser à si petit compagnon”, s’opposa très vivement au projet de mariage. Marie de Gonzague comptait en effet parmi ses ennemis irréductibles. En vérité, déjà contrarié par l’élévation du favori à la charge de Grand Ecuyer, il fit obstacle à toutes les tentatives d’ascension de son protégé. Il voyait bien les dangers que cela pouvait présenter. Mortifié et irrité, Henri de Cinq-Mars en conçut une rancune tenace contre son protecteur et bascula dans le camp de ses ennemis. Un souci de plus pour le Cardinal qui devait maintenant raccommoder les brouilles incessantes d’un roi austère et parcimonieux qui supportait mal la vie brouillonne et dispendieuse de son favori. Le 12 septembre 1642, place des Terreaux à Lyon, Henri de Cinq-Mars, à peine âgé de 22 ans, périt sur l’échafaud ainsi que son ami François de Thou. Ces 2 exécutions mettaient un terme à la dernière conspiration ourdie contre Richelieu.
C’est en 1640 que Louis XIII réévalua l’or en créant trois pièces à son effigie et à son nom. Le demi Louis valant 5 livres, le Louis 10 livres et le double Louis 20 livres. Leurs poids, rigoureusement établis, évitaient désormais aux marchands de peser les monnaies. En 1641, c’est la fabrication d’une nouvelle pièce, le Louis d’argent ou Ecu blanc d’une valeur de 60 sols avec ses subdivisions de 30, 15 et 5 sols. Néanmoins dans le langage courant, on continuera de parler de franc plutôt que de livre.
En juin, le siège de la plus importante place forte de l’Artois commença. Louis XIII en personne vint encourager ses troupes, que dirigeaient les maréchaux de La Meilleraye, de Châtillon et Chaulnes. Tout à coup, des Français se virent eux-mêmes assiégés par les troupes du cardinal infant d’Espagne, qui les prenaient à revers. Les vivres vinrent bientôt à manquer aux assiégeants assiégés. Par des ruses les plus extravagantes, les Français parvinrent à faire passer des vivres au travers des lignes ennemies. Le 9 un combat violent éclata. Il contraignit d’un côté les Espagnols encerclés à se rendre, et de l’autre les Espagnols qui encerclaient à fuir. La ville d’Arras tomba.
Le 16 décembre, les révoltés catalans s’allièrent à Louis XIII contre l’Espagne et le 1er février 1641, la France s’allia avec le Portugal contre l’Espagne. Le 21 Février un édit royal limitant les droits du Parlement fut promulgué. Louis XIII retira toute compétence au Parlement en ce qui concernait les affaires de l’Etat et limitait son droit de remontrance.
Le 9 septembre 1642, les armées françaises s’emparent de Perpignan et le 7 octobre c’est la victoire sur les Espagnols à la Bataille des Fourches. Le 4 décembre à lieu l’entrée des armées françaises à Barcelone.
A la mort du cardinal en 1642, suivie de peu de celle du roi le 13 mai 1643, un conseil de régence présidé par Anne d’Autriche, constitué par Louis XII avant sa mort, est installé. La France va de nouveau connaître une période de régence difficile que la mère de Louis XIV assumera avec l’appui de Mazarin. Ils devront affronter la Fronde menée par le cardinal de Retz, le propre fils de Philippe Emmanuel de Gondi, dont Vincent De Paul avait été l’aumônier.
Le 19 mai 1643, le duc d’Enghien anéantit l’infanterie espagnole à Rocroi, dans les Ardennes. Quelques mois plus tôt, la mort du cardinal de Richelieu, avait incité les Espagnols à attaquer la France. 17.000 fantassins et 8.000 cavaliers assiègèrent la place forte de Rocroi sous le commandement de don Francisco de Mello. Le jeune duc d’Enghien âgé de 23 ans étant pressé d’en découdre, cacha à ses troupes la mort du roi Louis XIII, survenue le 14 mai, pour ne pas les démoraliser. Il attaqua les Espagnols en compensant ses forces inférieures en nombre par la rapidité de manœuvre et en faisant un large usage de la cavalerie. Les Espagnols perdirent l’essentiel de leurs forces et pas moins de 250 drapeaux. La bataille de Rocroi mit fin à la réputation d’invincibilité des tercios espagnols, unités composées de piquiers, d’arquebusiers et de fantassins armés d’épées Elle marqua le retour de la France sur la scène internationale après un siècle de défaites et de guerres civiles ou religieuses. Elle constitua un prémisse heureux pour le jeune Louis XIV alors âgé de 4 ans et intronisé depuis moins d’une semaine. Elle entraîna enfin un tournant dans la guerre de Trente Ans qui ravageait l’Europe centrale depuis 1618.
La France, grâce à la victoire de Rocroi et aux suivantes, se trouvait désormais en mesure de dicter les traités de Westphalie. Celui-ci est signé le 24 octobre 1648, la France sort de la guerre de 30 ans en gagnant les 3 évêchés et la plus grosse partie de l’Alsace. Celui-ci marquera durablement l’abaissement politique de l’Allemagne et consacrera pour 2 siècles le morcellement de l’Allemagne.
En souvenir de Rocroi, on ne tarda pas à surnommer le duc d’Enghien le “Grand Condé”. Mais la gloire et les honneurs ne l’empêchèrent pas d’animer la Fronde des Princes puis de se mettre au service des Espagnols. Louis XIV lui pardonnera sa trahison après le traité des Pyrénées et il revint définitivement en grâce en 1667. Recevant alors le commandement d’une armée, il s’en alla conquérir la Franche-Comté.
Sur le plan religieux, l’église de France se ressaisissait, grâce à l’application avec 50 ans de retard du concile de Trente. La capitale du royaume jouera un rôle éminent dans cette véritable réforme catholique par un bouillonnement de spiritualité autour de Madame Acarie et de la marquise de Maignelay, née Marguerite de Gondi. Ce mouvement sera canalisé par quelques grands prélats.