Second fils et successeur de Jacques 1er Stuart, il monta sur les trônes d’Angleterre et d’Ecosse en 1625 dans un grand élan populaire.
George Villiers de Buckingham est alors son favori. Celui-ci négocia le mariage de Charles avec Henriette de France fille d’Henri IV et de Marie de Médicis. Au cours de la première session du Parlement, en mai, beaucoup de membres du Parlement sont opposés à ce mariage, car Henriette de France étant catholique, ils craignent que Charles ne lève les restrictions sur les catholiques et ne remette en cause l’établissement du protestantisme.
Bien qu’il ait déclaré au Parlement qu’il les maintiendrait. Le mariage à lieu le 13 juin 1625 à Cantorbéry [1]. Charles est couronné le 2 février 1626 à l’abbaye de Westminster [2], mais sans sa femme à ses côtés, à cause de la polémique.
Mais ses tendances absolutistes et la confiance qu’il manifesta à Buckingham, responsable d’expéditions malheureuses contre l’Espagne et la France, expédition sur Cadix [3], puis au siège de La Rochelle en 1627-1628 [4], lui aliénèrent le Parlement. Le Parlement aurait préféré une attaque navale sur les colonies espagnoles du Nouveau Monde, espérant que la capture de la flotte espagnole aurait fourni un butin pour financer la guerre.
De plus, la Chambre des Communes limite son autorisation de prélever la collecte royale pour une période d’un an seulement, alors que depuis 1414 les souverains précédents avaient reçu ce droit à vie. Au lieu de congédier le duc de Buckingham, Charles, convaincu de détenir son pouvoir royal de droit divin, fait dissoudre le Parlement et court-circuite la voie parlementaire pour exiger de nouveaux impôts pour financer ces guerres. En 1628, les deux chambres du Parlement adressent une pétition des droits qui rappelle au roi ses manquements aux libertés anglaises, tout nouvel impôt doit être soumis au consentement du Parlement. Elles évoquent aussi la nécessité de respecter la Magna Carta [5] de 1215 qui assure de nombreux droits.
Charles 1er accepte de tenir compte de la pétition pour un temps seulement, puisque, l’année suivante, il lève une nouvelle taxe douanière sans l’accord des Parlementaires. Face à l’opposition, le roi décide de ne plus convoquer le Parlement et de régner en monarque absolu.
Après l’assassinat du ministre duc de Buckingham en 1628, il imposa un gouvernement personnel aidé de ses ministres, Laud et Strafford. En 1637, on chercha à imposer à l’Ecosse une nouvelle liturgie, fondé sur le Book of Common Prayer anglais, ce qui provoqua la révolte de la cathédrale à Edimbourg [6] en 1637, Mais c’est la pression fiscale qui met le feu aux poudres, John Hampden, un ancien parlementaire, s’oppose à l’impôt du ship money. Il est traduit en justice et condamné à payer une amende.
Les presbytériens se soulèvent alors et rédigent le Covenant, acte par lequel ils s’engagent à défendre leur religion jusqu’à la mort en 1638.
Charles, qui a besoin d’argent, et surtout suite à la révolte en 1639 de l’Écosse calviniste, se voit forcé, pour obtenir des subsides de convoquez un nouveau parlement, mais l’assemblée redoubla de critiques contre la politique royale et fut renvoyé au bout de 3 semaines.
A ce Court Parlement, avril et mai 1640, succéda, en novembre 1640, le Long Parlement, qui siégea jusqu’en 1648. La chambre des communes, aux mains des opposants à l’absolutisme royal, est dirigée par John Pym . Thomas Wentworth comte de Strafford , son principal ministre, est arrêté et exécuté en 1641.
Se trouvant financièrement aux abois, il entra dans la voie des concessions, il accepta le Triennall Bill [7] en février 1641, qui lui imposait de convoquer le Parlement au moins une fois tous les 3 ans.
Ayant tenté de ressaisir le pouvoir par un coup d’Etat, il déclencha la guerre civile. Vaincu à Nasely le 14 juin 1645 par Cromwell, il se réfugia en Ecosse, mais fut livré en janvier 1647.
Les vainqueurs se divisent et les niveleurs réclament l’abolition de la monarchie.
Le 15 novembre 1647, il réussit à s’échapper, mais il est bientôt enlevé le 30 novembre 1648, traduit en justice devant un tribunal spécial composé de la soixantaine de députés siégeant encore aux Communes et condamné à mort pour trahison, meurtre et tyrannie.