Il participe en 511 au concile d’Orléans [1] convoqué par Clovis.
Né probablement à Platz [2], près de Redon [3], où une église lui est dédiée. Melaine serait d’origine aristocratique et fils de riches propriétaires gallo-romains. Très jeune, il aurait décidé de faire de sa maison familiale un monastère.
Selon la Vita S. Melanii major, Melaine entre en relation avec un certain Eusebius ou Eusèbe de Vannes , dux ou rex de la cité de Vannes [4], sans doute gallo-romain d’après son nom gréco-latin, qu’il guérit ainsi que sa fille et qui lui attribue en remerciement la paroisse de Comblessac [5].
Sans être le fondateur de l’évêché de Rennes [6], il est considéré comme son premier grand représentant et son patron, alors qu’apparaissent les 7 saints fondateurs de l’Église bretonne. Désigné par saint Amand comme successeur en 505, il devient par la suite conseiller de Clovis qu’il encourage à construire de nouvelles églises.
Sa vie est émaillée, comme celle de la plupart des saints, de faits extraordinaires qui attestent de son envergure de personnage civilisateur et politique. La date de son décès est aussi vague que celle de sa naissance. Il est enterré sur la colline du Champ du Repos à Rennes. C’est là que fut construite l’abbaye Saint-Melaine, aujourd’hui pro-cathédrale Notre-Dame-en-Saint-Melaine de Rennes [7].
Sa popularité est en grande partie liée aux miracles qui se seraient produits tant au cours de sa vie et qu’après sa mort.
Son premier biographe explique ainsi pourquoi, devenu évêque de Rennes, il exerce un rôle politique en servant d’intermédiaire entre la population gallo-romaine et le nouveau pouvoir franc, que Clovis met en place.
En 511, il joue un rôle de premier plan au concile d’Orléans qui réunit l’épiscopat gaulois autour de la récente monarchie franque. Il s’y fait l’avocat des cités de Bretagne occidentale qui, sans avoir été soumises aux Francs, avaient conclu des traités avec eux.