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Mercurius dit Jean II

mercredi 22 avril 2020, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 9 septembre 2011).

Mercurius dit Jean II (vers 470-535)

Pape de 533 à 535

Portant un nom païen, il inaugura l’usage pour les papes de prendre un nouveau nom à leur avènement.

Fils d’un certain Projectus, il fut prêtre de la basilique Saint Clément [1] sur les flancs du mont Coelius.

À cette époque la simonie [2] était quelque chose de banal parmi les membres du clergé et les laïcs pour l’élection des papes et des évêques.

Après la mort du prédécesseur de Jean II eut lieu une vacance de plus de 2 mois, et cette période vit un commerce éhonté des objets sacrés. Même des vases sacrés furent mis en vente. La question fut portée devant le Sénat, et devant la Cour arienne [3] du roi ostrogoth [4] à Ravenne [5].

217 évêques réunis en concile à Carthage en 535 soumirent à Jean II la question de savoir si les évêques qui avaient versé dans l’arianisme devraient, après repentance, retrouver leur rang ou n’être admis à la communion que comme simples laïcs. La réponse à leur question leur fut donnée par Agapet 1er, quand Jean II mourut le 8 mai 535.

Il fut enterré à Saint-Pierre de Rome.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Papa Giovanni II »

Notes

[1] La Basilique Saint-Clément-du-Latran est une basilique religieuse catholique, située à Rome en Italie et dédiée à Clément 1er. Sur le site, se trouve un complexe de bâtiments sur plusieurs niveaux, dont trois sont dégagés : le niveau archéologique inférieur date de l’empire romain, avec un mithraeum, dédié à Mithra et un autre bâtiment. Au-dessus, une église du 5ème siècle, détruite par les Normands. L’église actuelle est construite par-dessus cette dernière, peu avant l’an 1100 au cours du Haut Moyen Âge.

[2] La simonie est, pour les catholiques, l’achat et la vente de biens spirituels, tout particulièrement d’un sacrement et, par conséquent, d’une charge ecclésiastique.

[3] L’arianisme est un courant de pensée théologique des débuts du christianisme, due à Arius, théologien alexandrin au début du 4ème siècle, et dont le point central concerne les positions respectives des concepts de « Dieu le père » et « son fils Jésus ». La pensée de l’arianisme affirme que si Dieu est divin, son Fils, lui, est d’abord humain, mais un humain disposant d’une part de divinité. Le premier concile de Nicée, convoqué par Constantin en 325, rejeta l’arianisme. Il fut dès lors qualifié d’hérésie par les chrétiens trinitaires, mais les controverses sur la double nature, divine et humaine, du Christ (Dieu fait homme), se prolongèrent pendant plus d’un demi-siècle. Les empereurs succédant à Constantin revinrent à l’arianisme et c’est à cette foi que se convertirent la plupart des peuples germaniques qui rejoignirent l’empire en tant que peuples fédérés. Les wisigoths d’Hispanie restèrent ariens jusqu’à la fin du 6ème siècle et les Lombards jusqu’à la moitié du 7ème siècle.

[4] Les Ostrogoths étaient une des deux fractions des Goths, peuple germanique venu des confins de la Baltique et établi au 4ème siècle en Ukraine et en Russie méridionale, au nord de la mer Noire, l’autre fraction étant celle des Wisigoths. Ils jouèrent un rôle considérable dans les événements de la fin de l’Empire romain.

[5] Ravenne est une ville italienne de la province de Ravenne en Émilie-Romagne. Elle est considérée comme la capitale mondiale de la mosaïque. Ravenne fut une cité de première importance au tournant de l’Antiquité et du Moyen Âge. En 402, pendant le règne d’Honorius, elle fut, du fait de sa position stratégique plus favorable, élevée au rang de capitale de l’Empire romain d’Occident en lieu et place de Milan, trop exposée aux attaques terrestres des barbares. Son port de grande capacité, sur l’Adriatique, la mettait en communication aisée avec Constantinople, capitale de l’Empire romain d’Orient. La cité continua d’être le centre de l’Empire d’Occident jusqu’à la chute de celui-ci en 476. Elle devint alors la capitale du royaume d’Italie d’Odoacre, puis à partir de 493 celle du royaume des Ostrogoths, sous Théodoric le Grand, qui englobait l’Italie, la Rhétie, la Dalmatie et la Sicile. En 540, sous le règne de Justinien 1er, Ravenne fut conquise par le général de l’Empire d’orient Bélisaire ; elle fut ensuite reconquise par les Ostrogoths avant d’être à nouveau reprise par le général de l’Empire d’orient Narsès en 552. C’est pour contrer le danger né de l’invasion des Lombards en Italie à partir de 568, que Ravenne devint le siège de l’exarchat byzantin d’Italie, par décision de l’empereur Maurice. La concentration de tous les pouvoirs civils et militaires entre les mains de l’exarque, représentant personnel de l’empereur byzantin favorisa, à long terme, l’émancipation des territoires du nord de l’Italie vis-à-vis du pouvoir impérial. Ravenne fut prise en 752 par Aistolf, roi des Lombards. Deux ans après, Pépin le Bref, roi des Francs, la lui enleva et la donna au Saint-Siège.