Satyre [1], père adoptif et précepteur du dieu Dionysos, qui l’accompagne sans cesse. Il est en outre le dieu personnifiant l’Ivresse, assez proche en ce sens de deux autres divinités mineures faisant l’une et l’autre partie du cortège de Dionysos, Comos [2] et Coros [3], que Hérodote fait naître d’Hybris [4]. Silène est qualifié de fils d’Hermès, comme c’est le cas la plupart du temps pour les satyres, mais d’autres traditions en font le fils de Pan et d’une nymphe [5], ou de Pan et de Gaïa [6]. Comme Dionysos, on le fait naître à Nysa [7], en Asie. Il est censé avoir participé à la gigantomachie [8]. On lui attribue, de pair avec Marsyas , l’invention de la flûte, ainsi que l’invention d’une danse particulière, qu’on nomme en son honneur la silène. Il est également le héros d’un certain nombre de contes burlesques, où son penchant pour le vin le mène à déambuler, ivre, parmi les mortels.
Ainsi, un jour qu’il a trop bu, il s’égare en Phrygie [9] et est recueilli par le roi Midas. Quelques jours après, Dionysos inquiet le retrouve chez Midas et, en remerciement, lui offre d’exaucer un vœu.
Midas choisit alors de transformer tout ce qu’il touche en or. Venu d’Arcadie [10], monté sur un âne, et s’étant fait insulter à cause de son ivresse, il invoqua Zeus qui lui permit de changer ses railleurs en baudet.