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Ranulph de Blondeville

dimanche 9 avril 2017 (Date de rédaction antérieure : 23 mars 2017).

Ranulph de Blondeville (1170-1232)

6ème comte de Chester en 1181-1er comte de Lincoln à partir de 1217

Sceau de Ranulf comte de Chester et de Lincoln. Source : wiki/ Ranulph de Blondeville/ domaine publicVicomte héréditaire de l’Avranchin [1] et du Bessin [2], il est un important baron anglo-normand, fidèle à la dynastie angevine mais dont la loyauté dépend des lucratives faveurs dispensées par ses suzerains.

D’après les“ Annales de Chester”, il est le fils aîné d’Hugues de Kevelioc, 5ème comte de Chester [3] et vicomte d’Avranches, et de Bertrade de Montfort.

Il succède au titre familial de comte de Chester à la mort de son père, en 1181, alors qu’il n’a que 11 ans. Il est adoubé chevalier en 1189 ou plus probablement 1188, et entre alors en possession de son important héritage.

En 1188/1189, il est marié à Constance, duchesse de Bretagne, veuve du fils d’Henri II d’Angleterre, Geoffroy II de Bretagne, et par ailleurs mère d’Arthur de Bretagne, qui contestera à Jean sans Terre la Couronne d’Angleterre. Henri II se défie de Constance et cherche à la marier à un baron de confiance afin de pouvoir contrôler le duché de Bretagne. Le mariage donne à Ranulph le contrôle de l’honneur de Richmond [4]. Il utilise parfois le titre de « duc de Bretagne », mais il n’a jamais eu le contrôle du duché et n’y a pas non plus joué un rôle important.

En 1196, le roi d’Angleterre Richard 1er fait du jeune Arthur, son héritier, et le convoque, lui et sa mère Constance, en Normandie. Constance quitte Nantes en direction de Rouen. Elle est arrêtée sur sa route par son propre mari. Richard, furieux, marche sur la Bretagne à la tête de ses troupes, prêt à secourir son neveu. Arthur est secrètement emmené par son tuteur à la cour de France où il grandit auprès de Louis, fils du roi de France Philippe II.

Ranulph s’oppose à Jean sans Terre en 1193, lorsque celui-ci a tenté de profiter de la captivité de Richard Cœur de Lion pour s’emparer de la couronne anglaise, et en a gardé de nombreux contacts avec des partisans de son ancien beau-fils, Arthur de Bretagne.

En 1199, Constance échappe à son mari et leur mariage est dissous, pour abandon du foyer conjugal.

En 1200, Ranulph consolide son pouvoir en Normandie en épousant Clémence de Fougères, fille de Guillaume de Fougères, veuve d’Alain de Dinan et sœur de Geoffroy de Fougères.

Il passe l’essentiel de la période 1199-1204 en France, période pendant laquelle Jean 1er d’Angleterre réussit à s’attacher la fidélité de Ranulph à prix d’or. Le roi d’Angleterre continue toutefois de douter du comte de Chester, probablement à raison.

À l’hiver 1204-1205, Ranulph, soupçonné de traiter avec des Gallois révoltés, voire de vouloir se rebeller lui-même, se voit confisquer une grande partie de ses propriétés par le roi. Cet épisode semble l’avoir convaincu de montrer davantage de loyauté par la suite.

Par la suite, le roi le comble de faveurs. En échange, Ranulph combat pour la Couronne dans les guerres galloises de Jean, entre 1209 et 1212, contribue à trouver un accord avec le pape en 1213-1214 et accompagne Jean dans le Poitou en 1214.

Loyal au roi en 1215-1216, il est au nombre des barons qui assistent à la signature de la Grande Charte [5] en 1215. Il joue un rôle militaire de premier plan au cours de la guerre des barons du fait de l’importance de ses propriétés et du nombre de ses châteaux.

Ranulph est, avec Guillaume le Maréchal et les comtes de Derby [6] et de Warwick [7], aux côtés du roi, alors que le reste de la noblesse s’oppose à lui ou maintient une prudente neutralité.

À la mort de Jean 1er d’Angleterre en 1216, l’influence politique de Ranulph s’accroît encore. La cour, à Gloucester [8], s’attend à ce que Ranulph réclame la régence du jeune Henri III. Les événements se précipitent à Gloucester où se trouvent Guillaume le Maréchal et le jeune roi, en l’absence de Ranulph.

Le Maréchal se voit offrir la régence par la noblesse et le clergé rassemblés à Gloucester avant que n’arrive Ranulph. Quoique d’aucuns aient redouté des troubles si Ranulph contestait cette décision, celui-ci, quand il arrive le 29 octobre 1216, n’émet aucune objection, annihilant tout risque de division entre barons.

Ranulph de Blondeville est nommé en 1215, seigneur du comté de Lancastre [9] avec le pouvoir de nommer des shérifs [10]. En 1216, il est aussi Haut Shérif du Lancashire, Haut Shérif du Staffordshire et Haut Shérif du Shropshire.

Avant la mort du roi Jean d’Angleterre, les barons rebelles offrent le trône anglais à Louis, l’héritier du trône français. Le futur Louis VIII envahit le pays à l’été 1216 et prend Winchester. Ranulph de Blondeville met en balance son poids politique pour obtenir du roi la confirmation de la Grande Charte en 1216 et à nouveau en 1217 ; son expérience militaire est mise à profit pour défaire les rebelles à Lincoln [11] en 1217. Ranulph, depuis le nord des Midlands [12], est chargé d’empêcher les barons venus du nord de faire jonction avec les troupes de Louis débarquées au sud.

Le comte choisit de mêler l’intérêt de l’État avec ses intérêts personnels en prenant pour cible le château du comte de Winchester, Saer de Quincy , à Mountsorrel dans le Leicestershire. Ce dernier parvient à convaincre Louis d’envoyer une troupe au secours du château. À leur arrivée, Blondeville et l’armée royaliste lèvent le camp, s’étant portés à Lincoln pour secourir le château assiégé par les Français.

Guillaume le Maréchal et son armée ont également convergé vers Lincoln, depuis Northampton [13] et les troupes royalistes commandées par Guillaume le Maréchal et Blondeville affrontent les Français et leur alliés.

Le sort des armes tourne en faveur des troupes loyales à Henri III et à l’issue de la bataille, 46 barons se retrouvent prisonniers du roi d’Angleterre, au nombre desquels les comtes de Winchester et d’Hereford et le comte de Lincoln, titre récemment créé par Louis. En reconnaissance de son soutien, à la suite de la bataille, Ranulph est créé comte de Lincoln par Henri III le 23 mai 1217.

En 1218, Ranulph de Blondeville décide d’honorer son vœu de se croiser, fait 3 ans plus tôt, et prend la direction de l’est. Il croise la route du comte de Nevers Hervé IV de Donzy et du comte de La Marche Hugues IX de Lusignan à Gênes, en compagnie des comtes de Derby, d’Arundel et de Winchester. Tous font voile vers l’Égypte et le Nil.

Au mois de septembre 1219, le sultan, soucieux d’éloigner le conflit de Damiette [14], fait aux Croisés une offre qui les surprend. Il propose Bethléem, Nazareth, Jérusalem et le centre de la Palestine et de la Galilée à la condition que les Croisés abandonnent leur projet de porter la guerre en Égypte.

Ranulph de Blondeville se joint aux voix de ceux qui appellent à accepter l’offre, et reçoit le soutien de ses pairs anglais. Toutefois, Pélage Galvani , patriarche de Jérusalem, et les ordres militaires ne l’entendent pas ainsi. Les Croisés refusent finalement la main tendue et le 5 novembre se trouvent sous les murs de Damiette, faiblement défendus et passant à l’attaque, ils s’assurent rapidement de la ville.

Au retour de l’hiver, le mécontentement gronde au sein de l’armée. Le comte de Blondeville quitte Damiette en septembre 1220, avec les autres comtes anglais, laissant derrière lui une faible force sous les ordres de l’évêque Pélage et les ordres militaires. Il revient en Angleterre pour apprendre que Guillaume le Maréchal est mort et le gouvernement entre les mains d’Hubert de Burgh, comte de Kent [15].

De 1220 à 1224, les tensions vont croissant entre l’entourage du roi et les vieux loyalistes du roi Jean. Cela aboutit, à l’hiver 1223-1224, à un conflit ouvert quand Ranulph, avec d’autres, tente de résister à la politique d’Hubert de Burgh qui souhaite reprendre le contrôle sur la nomination des shérifs et récupérer les châteaux royaux.

Ranulph fait bâtir, autour de 1220, le château de Bolingbroke [16] à proximité de Spilsby [17] dans le Lincolnshire [18], ainsi que le château de Chartley [19] dans le Staffordshire [20] et le château de Beeston [21] dans le Cheshire [22].

Ranulph est brièvement fait châtelain du château de Wallingford [23]. Il noue une alliance avec Llywelyn le Grand , dont la fille Hélène ou Elen est donnée en mariage au neveu et héritier de Ranulph, John le Scot , vers 1222.

Les dernières années de Blondeville le voient agir en homme d’État sage, assistant en 1225 à la confirmation de la Grande Charte, jouant un rôle éminent dans la dispute de 1227 au sujet des lois sur les Forêts et, comme vétéran, il mène l’armée d’Henri III lors d’une expédition malheureuse en Poitou en 1230-1231.

Il prend le commandement de cette armée après la mort de Guillaume le Maréchal le Jeune . Il y montre de la vigueur et effectue une poussée en Anjou mais il ne sait empêcher les Français d’atteindre la frontière bretonne à la fin juin 1231. Ranulph met un terme à la campagne en concluant une trêve de 3 ans avec le roi de France, expirant en 1234.

Le comte de Chester ne perd pas de vue la défense de ses intérêts personnels. En 1220, il parvient à soustraire certaine de ses propriétés à la carucage [24] en 1225, les aides ne sont pas levées dans le Cheshire ; et en 1229, il s’oppose avec succès au collecteur d’impôts ecclésiastique.

Son seul échec de taille, à la fin de sa vie, est de ne pas parvenir à échapper, en 1232, à l’imposition du quarantième sur ses terres.

Il meurt le 26 octobre 1232 à l’âge de 60 ans. Ses viscères sont enterrés au château de Wallingford, son cœur à l’abbaye de Dieulacres qu’il avait fondée et le reste de son corps dans l’église abbatiale Saint-Werburgh à Chester. Ses diverses propriétés sont partagées entre ses 4 sœurs.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ranulf de Blondeville, 6th Earl of Chester »

Notes

[1] la région autour d’Avranches

[2] Le Bessin est un pays de la Normandie autrefois appelé Pagus Baiocensis (pays de Bayeux). La fondation du pays de Bessin est à mettre en lien avec la création de l’ancien diocèse de Bayeux, autour de la ville d’Augustodurum. Le nom Bessin vient en effet du bas latin baiocassinus ; cet adjectif mentionné dès le 6ème siècle signifiait « de la région des Bajocasses », tribu gauloise dont le chef-lieu était Bayeux. La ville gallo-romaine d’Aregenua, ancienne capitale du peuple des Viducasses, et sa cité ont très tôt été intégrées au diocèse de Bayeux et donc au Bessin. Il est d’ailleurs probable que le ressort de ce premier diocèse comprenait également le futur Cotentin, c’est-à-dire le territoire des Unelles. La création du diocèse de Coutances au 5ème siècle a réduit l’autorité spirituelle de l’évêque de Bayeux aux chrétiens des cités de Vieux et de Bayeux. Dès lors, ce territoire va former le Bessin et ne changera quasiment pas de limites géographiques jusqu’en 1790, date de la création du département du Calvados.

[3] Le Cheshire, anciennement appelé « comté de Chester », est un comté en grande partie rural dans le nord-ouest de l’Angleterre. Son chef-lieu administratif est la ville de Chester, bien que Warrington soit la ville la plus peuplée du comté. Cheshire avoisine le Merseyside et Grand Manchester dans le nord, Derbyshire dans l’est et Shropshire et Staffordshire dans le sud. À l’ouest du comté se trouvent deux districts gallois, Flintshire et Wrexham.

[4] L’honneur de Richmond est le nom d’une possession féodale dont la majorité des terres était située au nord-ouest du Yorkshire, et dont le bénéfice avait été accordé au comte breton Alain le Roux par Guillaume le Conquérant, en 1071, à la suite de la conquête normande de l’Angleterre. Cet honneur, qui ouvrait obligation pour le feudataire de fournir 60 chevaliers pour le service de l’ost, était l’un des fiefs les plus importants de l’Angleterre normande, recouvrant près de 243 seigneuries dans onze comtés anglais.

[5] La Magna Carta Libertatum ou Grande Charte est une charte de soixante-trois articles arrachée par le baronnage anglais au roi Jean sans Terre le 15 juin 1215 après une courte guerre civile notamment marquée par la prise de Londres, le 17 mai, par les rebelles. Les barons étaient excédés des exigences militaires et financières du roi et de ses échecs répétés en France, en particulier à Bouvines et à La Roche-aux-Moines.

[6] Le titre de comte de Derby fut créé la première fois dans la pairie d’Angleterre en 1139 par le roi Étienne d’Angleterre pour la famille Ferrers. Il est confisqué au 6ème comte pour avoir comploté contre Henri III. En 1337, ce titre est recréé pour Henri de Lancastre, puis duc de Lancastre, de la maison royale, puis rattaché à la couronne lors de l’accession au trône d’Henri IV.

[7] Le titre de comte de Warwick est l’un des plus anciens comtés de la pairie d’Angleterre (aujourd’hui éteinte), et est dorénavant lié au titre de Baron Brooke dans la pairie du Royaume-Uni, créée en 1837. Il fut créé par Guillaume II le Roux, pour récompenser Henri de Beaumont de son aide lors de la rébellion de 1088. Le 14 avril 1445, le titre de comte fut transformé en duc de Warwick spécialement pour Henry de Beauchamp

[8] Le Gloucestershire est un comté situé dans le sud-ouest de l’Angleterre. Le comté comprend une partie des Cotswolds, une partie de la vallée fertile du fleuve Severn et toute la forêt de Dean. La capitale est Gloucester et les autres villes principales sont Cheltenham, Stroud, Cirencester et Tewkesbury. Les comtés voisins sont le Gwent au Pays de Galles et les comtés cérémonials de Herefordshire, Oxfordshire, Worcestershire, Warwickshire et Wiltshire en Angleterre.

[9] Le Lancashire est un comté en Angleterre. Le nom de l’ancienne ville principale du comté est Lancaster. Le chef-lieu actuel est Preston.

[10] La fonction de shérif est originaire de l’Angleterre prénormande. Le terme est né d’une contraction des mots anglo-saxons Shire reeve, désignant respectivement : pour le Shire, une circonscription administrative similaire au comté ; pour le reeve, un officier, agent d’un seigneur féodal (très proche du concept du bailli) qui faisait appliquer l’ordre parmi les serfs du domaine. En définitive, le shérif était un grade supérieur de cette fonction de Reeve, correspondant littéralement à celle d’un « bailli du comté ». Après la conquête de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant, la fonction perdura, dans le cadre de vicomté. Elle reprit finalement l’appellation de shérif, tandis que vicomte devint un titre héréditaire de pairie.

[11] La seconde bataille de Lincoln a lieu au château de Lincoln le 20 mai 1217, dans le cadre de la Première Guerre des barons, entre les forces de Louis de France, le futur Louis VIII, et celles du roi Henri III d’Angleterre. L’armée du prince français qui s’était proclamé roi d’Angleterre est attaquée par une partie de l’armée anglaise, commandée par Guillaume le Maréchal régent d’Angleterre. Le comte du Perche, Thomas du Perche, est tué dans la bataille, qui est la dernière victoire du Maréchal. Guillaume le Maréchal, qui aurait pu faire prisonnier Louis de France, le raccompagne sur la côte du sud de l’Angleterre. Les batailles navales de Sandwich et de Douvres, la même année, suivront.

[12] Les Midlands forme une région géographique du centre de l’Angleterre. Elles sont divisés administrativement entre Midlands de l’Est et Midlands de l’Ouest. Historiquement, les Midlands correspondent au territoire du royaume anglo-saxon de Mercie.

[13] Northampton est une ville du Northamptonshire dans les Midlands de l’Est, en Angleterre située sur la rive nord de la rivière Nene. La ville est située à 108 km au nord de Londres et à 80 km au sud-est de Birmingham. Il ne subsiste que peu de chose du Northampton d’avant 1675, la ville ayant été détruite cette année-là par un incendie.

[14] Damiette est un port du gouvernorat du même nom, en Égypte, dans le delta du Nil, à environ 200 kilomètres au nord-est du Caire. Dans l’Égypte ancienne, la cité était nommée Tamiat, mais elle perdit de l’importance durant la période grecque après la construction d’Alexandrie. Damiette reprit de l’importance durant les 12ème et 13ème siècles dans le cadre des Croisades. En 1169 une flotte du Royaume de Jérusalem, avec des soutiens de l’Empire byzantin attaqua le port, mais fut défaite par Saladin. Durant les préparations de la cinquième croisade en 1217, il fut décidé que Damiette serait la cible de l’attaque. Le contrôle de Damiette impliquait le contrôle du Nil, et les croisés pensaient pouvoir conquérir l’Égypte à partir de là. Après l’Égypte ils pourraient attaquer la Palestine et reprendre Jérusalem. Le port fut assiégé et occupé par des croisés de Frise en 1219, mais en 1221 les croisés furent vaincus devant Le Caire et chassés d’Égypte. Damiette fut aussi la cible de la septième croisade, menée par Saint Louis. Sa flotte arriva en 1249 et s’empara rapidement du fort. Il refusa de le rétrocéder au roi de Jérusalem, à qui il avait été promis durant la cinquième croisade. Toutefois à la suite de nouvelles défaites militaires, les croisés furent contraints de rendre la ville. Saint Louis donna aux remparts d’Aigues-Mortes la forme qu’avaient ceux de la ville égyptienne. Du fait de son importance pour les croisés, le sultan Mamelouk Baybars détruisit la ville et la reconstruit quelques kilomètres plus loin avec de meilleures fortifications. Aujourd’hui un canal la relie au Nil, ce qui en fait de nouveau un port important.

[15] Le titre de comte de Kent a été créé plusieurs fois dans la pairie d’Angleterre, et une fois dans la pairie du Royaume-Uni. Le comté de Kent est situé au sud-est de l’Angleterre, face à la France.

[16] Le château de Bolingbroke est un château médiéval anglais, aujourd’hui en ruines, situé dans le Lincolnshire, près du village de Bolingbroke. La structure actuelle est fondée par Ranulph de Blondeville en 1220, peu après son retour de la Cinquième croisade. Ranulph meurt en 1232 sans héritier mâle, et ses titres et terres reviennent à ses sœurs. À la mort d’Henry de Grosmont, en 1361, Bolingbroke revient à son gendre Jean de Gand. Son épouse Blanche de Lancastre, fille d’Henry, est née au château en 1345. Le fils de Jean et Blanche, Henri, y naît également en 1367, d’où le surnom de « Henri (de) Bolingbroke » qu’il porte jusqu’à son accession au trône en 1399.

[17] Spilsby est un bourg et une paroisse civile du Lincolnshire. La ville est jumelée avec Fresnay-sur-Sarthe en France et Bassum en Allemagne. Le château de Bolingbroke tout proche est un site touristique important.

[18] Le Lincolnshire est un comté d’Angleterre situé sur le littoral de la mer du Nord. Il a pour voisins, du nord au sud, les comtés du Yorkshire de l’Est, du Yorkshire du Sud, du Nottinghamshire, du Leicestershire, du Rutland, du Cambridgeshire et du Norfolk. Son chef-lieu est la ville de Lincoln.

[19] Le Château de Chartley est un château en ruines situé au nord de Stowe-by-Chartley dans le Staffordshire en Angleterre. La motte castrale a été construite par l’un des premiers comtes de Chester vers 1100. Le château est ensuite rétabli par Ranulph de Blondeville en 1220. A la mort de ce dernier en 1232, il passe aux mains de William de Ferrers, 5ème Earl of Derby par mariage. En 1453, il devient propriété de Walter Devereux, 7ème Baron Ferrers of Chartley qui est tué à la Bataille de Bosworth en 1485. Il tombe alors à l’abandon et est détruit par un incendie en 1781

[20] Le Staffordshire est un comté du centre de l’Angleterre faisant partie de la région des Midlands de l’Ouest. Il est composé des districts de Cannock Chase, East Staffordshire, Lichfield, Newcastle, South Staffordshire, Stafford, Staffordshire Moorlands, Stoke-on-Trent et Tamworth. Les deux villes principales en sont Stafford et Stoke-on-Trent.

[21] Le château de Beeston est un ancien château fort situé à Beeston dans le Cheshire, en Angleterre. Il est perché sur un rocher escarpé en grès qui s’élève à 110 m au-dessus de la plaine du Cheshire. Il fut construit par Ranulph de Blondeville durant la décennie 1220, après son retour des croisades. En 1237, Henri III reprit le château de Beeston qui fut maintenu en bon état jusqu’au 16ème siècle, période à laquelle il fut considéré comme n’étant plus d’aucune utilité militaire, bien qu’il fût rapidement remis en service en 1643, lors de la Première Révolution anglaise. Le château fut partiellement démoli en 1646, sous les ordres de Cromwell, afin d’empêcher la poursuite de son utilisation comme forteresse.

[22] Le Cheshire, anciennement appelé « comté de Chester », est un comté en grande partie rural dans le nord-ouest de l’Angleterre. Son chef-lieu administratif est la ville de Chester, bien que Warrington soit la ville la plus peuplée du comté. Cheshire avoisine le Merseyside et Grand Manchester dans le nord, Derbyshire dans l’est et Shropshire et Staffordshire dans le sud. À l’ouest du comté se trouvent deux districts gallois, Flintshire et Wrexham.

[23] Le château de Wallingford était un château fort médiéval situé près de la ville de Wallingford dans l’Oxfordshire à proximité de la Tamise. Il est aujourd’hui en ruine. Il a d’abord été construit par Robert d’Oilly, un noble normand qui avait suivi Guillaume le Conquérant en Angleterre en 1066. Il est dit que ce fut le roi Guillaume lui-même qui ordonna la construction du château à D’Oilly entre 1067 et 1071 qui fut édifié selon le canon de la construction militaire de l’époque, la motte féodale. Durant la guerre civile anglaise, Brien FitzCount, partisan de Mathilde l’Emperesse, dota le château de prisons qui accueillirent des personnages célèbres tels que le roi Édouard 1er d’Angleterre, Richard de Cornouailles, Henri de Cornouailles, Owen Tudor, Marguerite d’Anjou et Charles, duc d’Orléans.

[24] La Carucage, est une taxe foncière médiévale mise en place en Angleterre par le roi Richard 1er en 1194. Elle était basée sur la taille de la parcelle et non sur son rendement.