Deuxième fils de Henri II et d’Aliénor d’Aquitaine. Il est couronné duc de Normandie à Rouen le 20 juillet 1189 et roi d’Angleterre le 3 septembre à Londres.
Avec son allié Philippe Auguste, roi de France, il décide de partir en croisade en 1190. Leur amitié ne dure que le temps du voyage et la mésentente est totale lorsqu’ils atteignent la Palestine [1]. Là, il se couvre de gloire et devient une légende vivante tandis que Philippe ne songe qu’au danger que représente son puissant vassal. Malade, Philippe va rentrer en France et comploter avec Henri VI, l’empereur d’Allemagne. Richard sentant la menace finit par rentrer mais il est fait prisonnier sur les terres du duc d’Autriche, Léopold, qui s’empresse de le livrer à Henri VI qui va demander une très forte rançon pour le libérer.
Sa popularité est telle que les barons et les paysans d’Angleterre et de Normandie parviennent à réunir la somme exigée, il est libéré en 1194 et accueilli triomphalement en Angleterre puis en Normandie où il poursuit son frère Jean que Philippe Auguste avait reconnu comme roi d’Angleterre en échange d’une partie de la Normandie.
Richard entre alors en guerre contre le roi de France. Les combats sont toujours à l’avantage de Richard, mais Philippe, par la paix de Louviers en 1196 récupère Gisors [2] et d’autres places fortes. Richard conscient de l’erreur qu’il a commise en laissant Gisors fait élever le château Gaillard [3], une forteresse imprenable sur la rive droite de la Seine et l’élément principal d’un système de défense remarquable.
Les hostilités reprennent avec Philippe et celui-ci est partout vaincu. Il est obligé de traiter en janvier 1199 et il obtient à Vernon [4] une trêve de 5 ans mais doit renoncer au Vexin normand. Pourtant la chance va tourner. Richard s’engage contre un modeste vassal, le vicomte de Limoges, il entreprend le siège du château de Châlus [5] en Limousin, mais lors d’un assaut le 26 mars, il est touché à la base du cou par une flèche, sa blessure mal soignée à tourner en gangrène et l’a fait mourir quelques jours plus tard, le 6 avril 1199. Il meurt sans descendance et Jean Sans Terre s’empresse de recueillir l’héritage de son aîné.