Notes
[1] La maison de Babenberg est une des maisons nobles d’origine franconienne qui a gouverné le margraviat d’Autriche (Ostarrichi), puis le duché d’Autriche de 976 jusqu’à l’extinction de lignée masculine en 1246.
[2] En 1180, la Styrie, qui était jusqu’alors une partie du duché de Carinthie, devient elle-même un duché. En 1192, entre en application le traité de Georgenberg, conclu en 1186, selon lequel la Styrie était devenue une partie de l’Autriche. En raison des divisions des héritiers Habsbourg, la Styrie devient la partie centrale de l’Autriche Intérieure.
[3] Le duché d’Autriche fut un État du Saint Empire romain au Moyen Âge. À l’origine, le margraviat d’Autriche (Ostarrîchi), gouverné par la maison de Babenberg depuis 976, faisait partie du duché de Bavière. Il était détaché sous forme d’un duché autonome en l’an 1156 par le Privilegium Minus de l’empereur Frédéric Barberousse. La résidence des ducs d’Autriche ètait à Vienne. Après l’extinction de la lignée des Babenberg et la défaite du roi Ottokar II de Bohême dans la bataille de Marchfeld en 1278, le duché fut dirigé par les Habsbourg qui au cours du 14ème siècle étaient également arrivés à la tête des plusieurs pays limitrophes au sud-est de l’Empire. En 1359, le duc Rodolphe IV d’Autriche, à l’aide d’un faux document le Privilegium Maius s’est élevé au rang d’archiduc (Erzherzog) ; ce titre fut reconnu par son descendant, l’empereur Frédéric III, en 1453, ce qui marque donc la naissance de l’archiduché d’Autriche, le socle de la monarchie de Habsbourg.
[4] En 1180, la Styrie, qui était jusqu’alors une partie du duché de Carinthie, devient elle-même un duché. En 1192, entre en application le traité de Georgenberg, conclu en 1186, selon lequel la Styrie était devenue une partie de l’Autriche. En raison des divisions des héritiers Habsbourg, la Styrie devient la partie centrale de l’Autriche Intérieure.
[5] Nuremberg est une ville de l’État libre de Bavière (Allemagne), située dans l’arrondissement administratif de Moyenne-Franconie. C’est la plus grande ville de Franconie et la deuxième plus grande de l’État de Bavière. Dans le Reichsdeputationshauptschluss du 25 février 1803, Nuremberg resta néanmoins indépendante jusqu’à ce que les troupes françaises occupent Nuremberg après la signature de l’Acte de la Confédération du Rhin et la fin de l’Ancien Reich. Le 15 septembre 1806, l’armée française remet finalement la ville au royaume de Bavière, qui met rapidement en place une administration civile et incorpore administrativement la ville au royaume. En 1806, le royaume de Bavière reprend les dettes exorbitantes de la ville impériale de Nuremberg dans le cadre de la dette nationale de toute la Bavière, assurant ainsi sa consolidation et son remboursement. La législation bavaroise plaçait les catholiques, qui n’étaient jusque-là tolérés que dans la ville, sur un pied d’égalité avec les protestants. Après l’abrogation des réformes centralistes par le comte de Montgelas en 1817, Nuremberg reçut à nouveau son propre magistrat en mai 1818. Pour promouvoir l’industrie et l’agriculture, une association industrielle et culturelle a été fondée à Nuremberg, qui a donné naissance à des organisations subsidiaires en Moyenne-Franconie et s’est dotée de statuts fixes le 27 décembre 1830. Au 19ème siècle, Nuremberg est devenu l’un des centres industriels de Bavière. En 1835, par exemple, l’Adler a été le premier chemin de fer pour le transport de passagers en Allemagne à relier Nuremberg à Fürth. Dans les années 1840, Nuremberg est devenue une ville portuaire lorsque le canal Ludwig-Danube-Main, construit entre 1835 et 1846, a atteint la ville. Celui-ci passait par le Gostenhof et il y avait le port de commerce de Nuremberg pour la manutention des marchandises.
[6] La Confoederatio cum principibus ecclesiasticis est un texte promulgué le 26 avril 1220 en faveur des princes ecclésiastiques. Il est l’une des plus importantes sources juridiques du Saint-Empire romain germanique. À travers ce texte, Frédéric II renonce à un certain nombre de privilèges royaux aux princes ecclésiastiques.
[7] Aix-la-Chapelle est une ville d’Allemagne située dans le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Elle se situe à 5 km de la jonction des frontières de l’Allemagne, des Pays-Bas et de la Belgique. C’est la ville la plus à l’ouest de l’Allemagne. Au sud commence l’Eifel. Il y est parlé un dialecte de la langue régionale francique ripuaire qui s’appelle Öcher Platt. Le roi franc Pépin le Bref bâtit un château à Aix. Le premier document écrit sur la ville en 765 la mentionne comme Aquis villa. Son fils Charlemagne apprécia l’endroit et en fit son lieu de résidence et la capitale de l’empire, construisant un palais dont la magnifique chapelle allait devenir la cathédrale. C’est à Aix qu’arriva en 802 l’éléphant blanc, présent du calife de Bagdad Harun ar-Rachid et que Charlemagne appela Abul-Abbas. L’empereur fut enterré dans la chapelle palatine en 814.
[8] La région de Calabre, plus couramment appelée la Calabre, est une région d’Italie située à l’extrême sud de la péninsule. La capitale régionale est Catanzaro et la plus grande ville Reggio de Calabre. À partir de la fin de l’Antiquité, elle n’échappe pas aux invasions barbares : elle est pillée et saccagée par les Wisigoths des rois Alaric et Athaulf (410/411). Alaric meurt sous les murailles de Cosenza et est enterré avec un important trésor dans le lit du Busento, qui arrose la ville. Le « trésor d’Alaric », qui a toujours échappé aux pillards et aux chercheurs de trésor, est toujours autant recherché. Elle est également pillée par les Vandales installés en Afrique romaine, puis passe partiellement sous la domination des Ostrogoths. Lors des guerres gothiques opposant les Ostrogoths aux Byzantins, elle est ravagée par les guerriers de Totila avant de passer sous domination byzantine, puis par des bandes de Francs et d’Alamans venus aider les Goths du nouveau roi Teias. Les Lombards pénètrent eux aussi en Calabre peu de temps après leur invasion de l’Italie et la région subit régulièrement les attaques du duché lombard de Bénévent. Le roi lombard Liutprand est peut-être à l’origine de l’actuelle ville calabraise de Longobardi, fondée vers 735, qui tire son nom du peuple lombard. À partir du 9ème siècle, elle commence à subir les incessants raids de pirates Sarrasins puis au 10ème siècle, elle est peut-être atteinte et pillée par des bandes magyares qui se sont aventurées en Italie jusqu’à Bénévent.
[9] Trèves est une ville et un arrondissement d’Allemagne, dans le Land de Rhénanie-Palatinat. La ville est située sur la Moselle. Cette ville, ancienne colonie romaine, est fondée à l’époque romaine, en l’an 16 av. jc sous le nom d’Augusta Treverorum, sur le site du chef-lieu d’un peuple gaulois, les Trévires. Le pont romain en pierre qui franchit la Moselle est édifié en 45 ap. jc, en remplacement d’un premier pont de bois : c’est le plus ancien pont d’Allemagne encore debout. Colonie romaine et place forte très importante dans la défense contre les « Barbares », elle est dotée d’une enceinte abritant la plus grande surface urbaine de Gaule. Grande métropole marchande à partir du 2ème siècle, devenue l’une des capitales de la Tétrarchie à la fin du 3ème siècle et siège d’un atelier monétaire impérial à partir de 294, Trèves est alors qualifiée de « seconde Rome » ou Roma Secunda. De l’époque romaine subsistent la Porta Nigra (porte noire), le plus grand édifice romain sur le sol allemand, une basilique, où siège un tétrarque (aujourd’hui une église protestante), les restes d’un amphithéâtre, ainsi que des ruines de thermes romains. Au début du 5ème siècle, au cours des invasions germaniques, Trèves est attaquée et pillée plusieurs fois par les Francs. Peu auparavant, la préfecture des Gaules est transférée de Trèves à Arles
[10] Wurtzbourg ou Würzburg est une ville en Bavière, un land d’Allemagne. La ville est la capitale du district de Basse-Franconie et le chef-lieu de l’arrondissement de Wurtzbourg. Wurtzbourg est également le centre économique, universitaire et culturel de la région de « Franconie du Main » et du Vignoble de Franconie. Aujourd’hui, la ville compte environ 130 000 habitants. Wurtzbourg est située sur le Main et est le point de départ septentrional de la Route romantique.
[11] Le Privilegium Minus était, dans un sens restreint, un acte impérial de 1156 qui est en quelque sorte l’« acte fondateur » de l’Autriche. Dans un sens plus large, un Privilegium Minus était au Moyen Âge du 9èe siècle au 14ème siècle la forme simple des documents papales, par opposition au Privilegium Maius. Le Privilegium Minus fut remplacé par la brève, le Privilegium Maius par la bulle pontificale.
[12] Le titre de margrave était donné aux chefs militaires des marches (ou mark), dans l’empire carolingien, puis à certains princes du Saint Empire romain germanique. Le titre équivalent en français est marquis. Le margraviat est la juridiction sur laquelle il a autorité.
[13] Le Grand Interrègne est la période entre 1250 et 1273 durant laquelle le trône impérial du Saint-Empire romain est vacant. Il est le résultat de la lutte victorieuse de la Papauté sur la maison de Hohenstaufen qui culmine avec la vacance du trône impérial. L’époque est dominée par une conception théocratique du droit public soutenue par la faction des guelfes, à laquelle s’opposent les Hohenstaufen. En 1245, le pape Innocent IV prend l’initiative de déposer l’empereur Frédéric II. Frédéric meurt 5 ans plus tard et la papauté ne parvient pas à imposer un prince guelfe à sa succession. Il s’ensuit une compétition sanglante entre les princes du Saint-Empire jusqu’à ce qu’ils élisent roi des Romains, en 1273, un comte souabe : Rodolphe 1er de Habsbourg.
[14] Heimenburg
[15] L’État monastique des chevaliers Teutoniques ou État teutonique, fut fondé, en 1226, par les chevaliers de l’ordre Teutonique. Il se transforma, en 1525, en duché de Prusse, future province de Prusse-Orientale, part de l’État prussien. Après des tentatives en 997 et 1147 pour soumettre les Baltes occidentaux, le duché de Mazovie intensifia ses attaques, à partir de 1209, pour soumettre ces peuples païens. En représailles, ceux-ci firent des incursions en Mazovie. Ne parvenant pas à les vaincre, le duc Conrad 1er de Mazovie invita, d’abord, les chevaliers de l’ordre Teutonique à s’installer en Pologne, à la frontière avec les Borusses, puis les encouragea à pénétrer sur les territoires de ceux-ci en 1231. Au milieu du 13ème siècle, les Borusses tentèrent une ultime révolte qui ne fit que précipiter leur déclin. Les Prussiens du sud-ouest furent vaincus et conquis en une dizaine d’années ; ceux du sud-est et du nord-est furent conquis dans la seconde moitié du 13ème siècle. L’empereur Frédéric II de Hohenstaufen, plus intéressé par l’action politique que religieuse de l’ordre (composé surtout de chevaliers allemands), octroya au grand maître de l’Ordre tous les privilèges d’un prince d’Empire, dont le droit de souveraineté sur les territoires nouvellement conquis. Par cette bulle signée à Catane, en 1224, la Prusse, la Livonie et plusieurs provinces voisines furent déclarées Reichsfreie. Ce décret soumit les provinces susmentionnées directement à l’autorité de l’empereur du Saint Empire et à l’Église. En outre, par la bulle d’or impériale de Rimini (mars 1226) et la bulle d’or papale de Rieti (1234), la Prusse devint possession officielle de l’ordre Teutonique. La bulle d’or de Rieti autorisait également les membres de l’ordre de Dobrin qui avait échoué dans sa mission de christianiser les Prussiens et dont les effectifs étaient restés modestes à rejoindre l’ordre Teutonique. Ce dernier fusionna en 1237, avec les chevaliers Porte-Glaive (ou ordre de Livonie), ce qui lui permit de s’étendre au nord et de se renforcer.
[16] Krumau am Kamp est une commune autrichienne du district de Krems en Basse-Autriche.
[17] L’abbaye de Lilienfeld est une abbaye cistercienne située en Autriche dans la ville de Lilienfeld. L’abbaye, relevant de l’ordre de Cîteaux, a été fondée en 1202, grâce à une donation du duc Léopold VI d’Autriche. Elle est fille de l’abbaye de Heiligenkreuz et appartient donc à la filiation de l’abbaye de Morimond en France. Ses premiers moines viennent de l’abbaye de Heiligenkreuz. En 1217, le duc Léopold part en croisade avec le roi André II de Hongrie. Au retour, il offre à l’abbaye une relique de la sainte croix, encore conservée aujourd’hui. L’église abbatiale originale est consacrée en 1230. Durant le Moyen Âge, un nombre important de manuscrits son copiés ou rédigés, dont le célèbre Concordantiae Caritatis de l’abbé Ulrich von Lilienfeld. Au 16ème siècle, le monastère connaît une décadence spirituelle ; ainsi, on ne compte plus que 6 moines en 1587. La réforme catholique permet une renaissance et un épanouissement au 17ème siècle.