Fille de Conan IV de Bretagne et de Marguerite d’Huntingdon, fille d’ Henri , prince d’Écosse, comte de Northumberland [1] et d’Huntingdon [2].
En 1166, son père abdique en sa faveur et elle devient duchesse de Bretagne à l’âge de 5 ans, alors que la réalité du pouvoir est dans les mains de Henri II d’Angleterre le père de son futur conjoint avec lequel elle est fiancé depuis le 31 juillet 1166.
En 1181 elle épouse Geoffroy Plantagenêt, fils du roi Henri II. En tant qu’époux de Constance, il est proclamé duc de Bretagne sous le nom de Geoffroy II de Bretagne, mais meurt prématurément suite à des blessures reçues au cours d’un tournoi organisé le 19 août 1186 à Paris par le roi de France, Philippe Auguste.
Après la mort de son premier mari, Constance exerce seule le pouvoir en Bretagne, même après avoir épousé le 3 février 1188 ou 1189 Ranulph de Blondeville , comte de Chester [3] et vicomte d’Avranches, que Henri II d’Angleterre lui avait imposé.
En 1196, elle fait reconnaître son fils Arthur, seulement âgé de neuf ans, comme duc par une assemblée générale de l’aristocratie. En réaction de cet évènement qui contrecarrait ses desseins, Richard Cœur de Lion la fait enlever par son propre mari. La duchesse est gardée prisonnière à Pontorson [4] ou à Teillay [5]. Une fois libérée, elle fait casser son mariage avec Ranulph et se remarie en 1199 avec Guy de Thouars .
Constance, affaiblie par la maladie, s’écarte de la politique et meurt à Nantes le 3 ou le 4 septembre 1201. Le 24 novembre 1225, elle est inhumée à l’Abbaye de Villeneuve [6], située aux Sorinières, au sud de Nantes, dont elle avait ordonné la fondation l’année de sa mort.
La duchesse, outre le vieux sanctuaire familial de Sainte-Croix de Quimperlé [7], était aussi une bienfaitrice des abbayes cisterciennes de Notre-Dame de Bon-Repos [8] et de Notre-Dame de Carnoët [9].