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Flavius Cresconius Corippus dit Corippe

dimanche 12 juin 2016, par lucien jallamion

Flavius Cresconius Corippus dit Corippe (mort ap 567)

Poète épique romain

L'Empire Byzantin vers 550Ses deux œuvres principales sont “La Johannide et L’Éloge de l’empereur Justin”. On le considère comme le dernier auteur d’importance de l’Antiquité tardive latine.

Né dans la province d’Afrique [1], Corippe exerçait probablement le métier d’enseignant si l’on en croit l’adjectif “grammaticus” accolé à son nom dans le manuscrit “Matritensis”. Toutefois, ce terme peut s’avérer un qualificatif honorifique autant qu’une indication sur sa profession.

Sur la base d’un autre passage [2], Alan Cameron a suggéré qu’il pouvait aussi exercer le métier de poète itinérant. On sait très peu de choses avec certitude sur sa vie sauf qu’en 549 il récita devant les notables de Carthage [3] son poème épique, “la Johannide” et qu’il se trouvait à Constantinople vers 566 lorsqu’il fit à l’intention de l’empereur et du questeur Anastase le panégyrique de Justin II. Il mourut après 567.

En fait, on ne sait rien d’autre sur sa personne que ce qu’il nous dit de lui-même dans son œuvre. Selon certains spécialistes, il aurait été tribun ou notaire sous l’empereur Anastase, trésorier et chambellan sous Justinien 1er.

Il aurait quitté la province d’Afrique pour Constantinople après avoir perdu ses propriétés durant la guerre contre les Maures [4] et les Vandales [5].

Tout porte à croire que Corippe était chrétien, l’absence d’allusions mythologiques que l’on retrouve généralement dans ce genre de poème épique ; les nombreuses références à l’Écriture sainte et les comparaisons qu’il fait entre l’empereur et le Bon Pasteur ; l’hostilité envers les Maures et le paganisme ; enfin, le zèle orthodoxe que l’on retrouve dans l’Éloge au sujet de la querelle qui mettait alors aux prises orthodoxes [6] et monophysites [7].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Corippe/ Portail du monde byzantin/ Écrivain byzantin

Notes

[1] L’Afrique ou Afrique proconsulaire, est une ancienne province romaine qui correspond à l’actuelle Tunisie, plus une partie de l’Algérie et la Libye actuelle. Cette province, qui est issue de la réunion de l’Africa Vetus et de l’Africa Nova, est divisée par Dioclétien en trois : la Tripolitaine, la Byzacène et l’Afrique proconsulaire résiduelle, aussi appelée Zeugitane

[2] quondam per rura locutus

[3] Carthage est une ville tunisienne située au nord-est de la capitale Tunis. L’ancienne cité punique, détruite puis reconstruite par les Romains qui en font la capitale de la province d’Afrique proconsulaire, est aujourd’hui l’une des municipalités les plus huppées du Grand Tunis, résidence officielle du président de la République, regroupant de nombreuses résidences d’ambassadeurs ou de richissimes fortunes tunisiennes et expatriées.

[4] Les Maures sont connus depuis l’Antiquité comme étant des populations autochtones (berbères) de l’Occident nord-africain (Maroc, Algérie). Les auteurs grecs et romains font allusion aux populations libyques les plus occidentales. Ils les nomment Maures (Mauri) plutôt que Numides, mais la distinction ne fut définitive que lorsque les Romains eurent connaissance de l’existence d’un royaume indigène au Maroc. Peuples faisant partie des deux Maurétanie sous l’Empire romain, la Maurétanie Tingitane et la Maurétanie Césarienne. Pline l’Ancien écrit que, parmi les tribus de Maurétanie Tingitane, la principale était jadis celle des Mauri.

[5] La guerre des Vandales opposa de 533 à 534 les Vandales et l’Empire romain d’Orient, que les historiens occidentaux qualifieront (bien plus tard) "byzantin". Elle aboutit à l’annexion du royaume vandale par les Romains d’orient.

[6] Le christianisme orthodoxe ou orthodoxie est l’une des trois principales confessions chrétiennes. Il est organisé en de nombreuses Églises territoriales (et non nationales) qui forment trois ensembles distincts, les Églises des deux conciles, les Églises des trois conciles et les Églises des sept conciles dite « Église orthodoxe » ou « Communion orthodoxe ». Ces dénominations officielles autant que techniques se réfèrent aux conciles christologiques dont elles acceptent les conclusions. Les Églises orthodoxes sont nées de la culture grecque, c’est-à-dire dans la zone orientale du bassin de la Méditerranée. Ce groupe d’Églises partage une compréhension, un enseignement et des offices d’une grande similitude avec un fort sentiment de se considérer les unes les autres comme les parties d’une seule Église. La Bible et la liturgie sont lues dans les langues nationales actuelles ou anciennes.

[7] Le monophysisme est une doctrine christologique apparue au ve siècle dans l’Empire byzantin en réaction au nestorianisme, et ardemment défendue par Eutychès et Dioscore d’Alexandrie. Elle affirme que le Fils n’a qu’une seule nature et qu’elle est divine, cette dernière ayant absorbé sa nature humaine.