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Adarmahān

samedi 11 juillet 2015, par lucien jallamion

Adarmahān

Général perse

L'Arménie perse au 5ème siècleIl fut posté à la frontière ouest de l’Empire sassanide, connu pour ses actions contre les forces byzantines lors de la guerre perso byzantine de 572 à 591

Pour l’historien Jean d’Ephèse , Adarmahan est un marzbān [1], probablement de Nisibis [2]. C’est dans cette ville qu’il était affecté en 573 lorsque le roi perse Khosro 1er l’envoie à la tête d’une armée pour envahir la province byzantine de Syrie. Il dévaste la province, met à sac la ville d’Apamée [3], capture plusieurs centaines de prisonniers et bat une petite force romaine sous le commandement du général Magnus.

En 577, alors qu’il mène des raids dans la province byzantine d’Osroène [4], il bat en retraite lors de l’approche d’une importante armée sous le commandement du général Justinien. En 580, le général byzantin Maurice marche le long du fleuve Euphrate sur la capitale sassanide, Ctésiphon [5]. En réponse, Adarmahan reçoit l’ordre de mener des opérations au nord de la Mésopotamie en 581, afin de menacer le ravitaillement des Byzantins et forcer Maurice à s’arrêter et à se retirer avec son armée dans le nord.

Adarmahan pille à nouveau l’Osroène, et il réussit à prendre sa capitale, Édesse. Il marche alors avec son armée sur Callinicum [6] sur l’Euphrate. Là, il rencontre l’armée de Maurice et subit une petite défaite le forçant à se retirer.

En juin de l’année suivante, Adarmahan subit une importante défaite face aux troupes de Maurice lors de la bataille de Constantine [7], s’échappant de justesse du champ de bataille, alors que son co-commandant Tamkhosrau est tué. Après cet évènement, il n’est plus fait mention d’Adarmahan.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Adarmahan »

Notes

[1] général de province frontalière, « margrave »

[2] Nusaybin (Nisibe ou encore Nisibis) est une ville du sud-est de la Turquie située dans la province de Mardin, à la frontière turco syrienne. Elle est un haut lieu de l’histoire du christianisme de langue syriaque.

[3] Apamée, actuellement Qal`at al-Madhīq est un site archéologique en Syrie, située près de l’Oronte, à 55 km au nord-ouest de Hama.

[4] L’Osroène, parfois épelé « Osrohène » ou « Osrhoène », est une région du sud-est de l’Asie Mineure (nord-ouest de la Mésopotamie), bornée au nord par les Monts Taurus, au sud et à l’est par le Chaboras (rivière Khabur), à l’ouest par l’Euphrate, et qui eut pour capitale Édesse. Ce fut un État important dès le 2ème millénaire av. jc qui est appelé Hourri (« grottes ») par les Babyloniens, en raison de nombreuses grottes situées dans la chaîne du Nemrut Dag. L’Osroène a acquis son indépendance à la suite de l’effondrement de l’Empire séleucide. Elle fut de 132 av. jc à 216 apr. jc un petit royaume indépendant, dont les souverains portaient le plus souvent le nom d’Abgar ou de Manu. Ce royaume a souvent été appelé du nom de sa capitale, « royaume d’Édesse ». La langue parlée était le syriaque.

[5] Ctésiphon est une ancienne ville parthe, située face à Séleucie du Tigre, sur la rive gauche du Tigre, à 30 km au sud-est de la ville actuelle de Bagdad, en Irak. La ville s’étendait sur 30 km2. Son seul vestige resté visible est la grande arche Taq-e Kisra au sud-est de la ville actuelle de Salman Pak.

[6] Racca, Rakka, Raqqa(h), ar-Raqqa ou ar-Raqqah, est une ville du centre de la Syrie sur les rives de l’Euphrate en aval du Lac el-Assad, à environ 160 km à l’est d’Alep. C’est la capitale du gouvernorat homonyme.

[7] La bataille de Constantine est une défaite des Perses Sassanides face aux Byzantins, en juin 582. Lors des années précédentes, les armées byzantines de Maurice remportèrent plusieurs victoires sur les Perses pénétrant très loin dans le territoire des Sassanides jusqu’à la mort de l’empereur perse Chosroès Arnoushivan. À l’avènement de son successeur Hormizd IV, des dissensions entre l’armée byzantine et le chef des auxiliaires arabes le Ghassanide Mundhir ne permirent pas à Maurice de prendre Ctésiphon, la capitale perse, lors de sa campagne de 581. Il réussit néanmoins à empêcher une nouvelle invasion perse en Osroène par sa victoire à Constantine (aujourd’hui Viranşehir, province de Şanlıurfa) sur les généraux Adarmahan et Tamkhosrau