Soldat et chef d’une rébellion armée dans la préfecture prétorienne romaine de l’Afrique dans les années 530.
Il servi de garde du corps du général Martinus dans l’armée sous Bélisaire qui avait conquis le royaume vandale en Afrique [1] en 533/534.
En 536, une mutinerie militaire éclata dans l’armée byzantine en Afrique contre son chef, Solomon . Les rebelles choisirent Stotzas pour les conduire, et visent à expulser les loyalistes impériaux et établir l’Afrique comme un Etat séparé, gouverné par eux-mêmes. Stotzas marcha contre la capitale, Carthage, avec une armée de 8000 hommes, rejoints par au moins un millier de survivants Vandales et plusieurs esclaves en fuite.
Il assiégea la ville, qui était sur le point de se rendre quand Bélisaire est arrivé tout d’un coup de Sicile. Stotzas leva le siège et se retira dans Membresa, où son armée fut vaincue par Bélisaire. Les rebelles s’enfuirent dans la Numidie [2], où Stotzas convainquit une grande parti de la garnison byzantine de se joindre à lui, après avoir assassiné leurs officiers. Selon l’historien Procope , les deux tiers de l’armée byzantine en Afrique avaient rejoint le camp rebelle.
Bélisaire devait repartir pour l’Italie pour poursuivre la guerre contre les Ostrogoths [3], mais il fut remplacé par l’empereur Justinien. Son cousin, Germain gagna à leur cause les troupes avec des promesses de pardon et le paiement de leurs arriérés, et une grande partie des rebelles se dirigea vers lui. Mais, Stotzas résolu de marcher contre lui au printemps 537. Les deux armées se rencontrèrent à Scalas Veteres, et Stotzas, abandonné par beaucoup de ses alliés, fut battu.
Il pu s’enfuir avec une poignée de fidèles en Mauritanie [4], où il fut accueilli, et épousa la fille d’un prince local.
En 544, cependant, il rejoignit le roi maure Antalas révoltés contre la domination byzantine. Mais il furent attaqués par le général Jean Troglita à l’automne 545. Dans la bataille qui s’ensuivit de Thacia, Jean réussi à infliger une blessure mortelle à Stotzas.