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Roger-Bernard II de Foix dit le Grand

dimanche 29 mai 2022, par ljallamion

Roger-Bernard II de Foix dit le Grand (1195-1241)

Comte de Foix de 1223 à 1241

Fils de Raymond-Roger de Foix et de Philippa de Montcada [1].

En 1203, il épouse une Cathare [2], Ermessinde de Castelbon, vicomtesse de Castelbon [3] et dame d’Andorre [4], et il s’attacha à s’étendre vers le sud, lorsque ses relations avec les souverains français le lui permettaient. Il fortifie les villes sur la route d’Andorre et d’Urgel [5].

Il se fit connaître en 1217 lorsqu’il défendit pendant 6 semaines le château de Montgrenier (Montgailhard [6]) contre les assauts de Simon IV de Montfort. L’année suivante, il se distingue pendant le siège de Toulouse, où meurt Simon de Montfort.

En 1220, il aide son père à reprendre Lavaur [7] et Puylaurens [8] et joue un rôle important auprès de son père pour la reconquête de ses domaines perdus. Mirepoix [9] ne sera cependant repris que plus tard.

Il entre en conflit en 1223 avec l’évêque d’Urgell [10] sur la vallée de Caboet.

À l’époque de son avènement, il aide le nouveau comte de Toulouse [11] Raymond VII à assiéger Carcassonne [12]. Le 14 septembre 1224, les croisés cèdent devant les Albigeois [13] et la guerre prend fin, chaque seigneur occitan faisant la paix avec l’église.

En 1226, le nouveau roi de France Louis VIII le Lion reprend les hostilités pour faire valoir les droits de la Couronne sur le Languedoc [14]. Roger-Bernard tente de maintenir la paix, mais le roi rejette son ambassade, et les comtes de Toulouse et de Foix reprennent les armes.

Roger Bernard et un petit contingent de ses vassaux constituent une poche de résistance à Limoux [15] de juin 1226 à juin 1227, mais cette guerre ne fut qu’une série d’escarmouches ponctuelles.

En 1229, Raymond VII signe le traité de Meaux avec Louis IX, le successeur de Louis le Lion.

Excommunié depuis mars ou avril 1227, et son seul allié ayant signé la paix, Roger Bernard n’a d’autre choix que de négocier la paix. Le traité lui garantit ses possessions, mais il doit renoncer à Mirepoix.

Ermesinde de Castelbon meurt en 1229 et Roger Bernard se remarie en 1232 avec Ermengarde, fille d’ Aymeri III , vicomte de Narbonne [16] et de Marguerite de Marly.

Il s’opposa à la venue de l’Inquisition dans ses états et s’opposa à l’évêque en avril 1239. Il ne participa pas à la révolte de Raimond II Trencavel en 1240.

Il meurt en 1241

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Roger-Bernard II of Foix »

Notes

[1] La Maison de Moncada est une famille noble originaire de Catalogne au 11ème siècle, intervenant en Espagne, Sicile, dans l’Empire byzantin et les Pays-Bas espagnols, depuis les 13ème siècle et 14ème siècle.

[2] Doctrine des cathares. Dualiste, elle oppose le Bien (Dieu) et le Mal (la matière). L’homme, soumis à une vie chaste et austère, doit se détacher des biens matériels pour se rapprocher de Dieu. Cette doctrine apparue au 11ème siècle dans le Limousin se diffuse bientôt dans le midi de la France. Jugé hérétique au 13ème siècle, le catharisme est âprement combattu et décimé lors de la “croisade des Albigeois” de 1208 à 1244.

[3] Le titre de vicomte de Castelbon remonte au 10ème siècle. Il trouve son origine dans la vallée de Castellbò, au sud de l’Andorre, dans l’actuelle comarque de l’Alt Urgell.

[4] La principauté fut établie en 1278 par le traité de paréage entre l’évêque d’Urgell (sous la suzeraineté du comte de Barcelone, roi d’Aragon) et le comte de Foix (sous la suzeraineté du roi de France). Les vallées andorranes, situées dans le comté d’Urgell étaient l’objet d’un débat entre les deux principaux vassaux du comte de Foix, l’évêque d’Urgell et le vicomte de Castelbon. La vicomté de Castelbon passa au comte de Foix, qui hérita donc de prétentions à l’Andorre. Le comté de Foix, avec la vicomté de Castelbon et la coseigneurie d’Andorre furent réunis au royaume de Navarre en 1479, puis au royaume de France en 1589.

[5] Le comté d’Urgell est un ancien comté catalan de la marche hispanique du royaume franc carolingien, qui se forme entre 785 et 790 pour lutter contre les musulmans qui avaient conquis l’Espagne et les Pyrénées. La région est alors rattachée au comté de Toulouse. Le comté d’Urgell fut créé, à l’époque carolingienne, au sein du Royaume franc. Sa capitale était initialement Castellciutat puis, à compter de 1105, Balaguer. Le noyau de ce comté était La Seu d’Urgell. Les comtes d’Urgell sont mentionnés pour la première fois en 981.

[6] Montgailhard (appelée Montgaillard jusqu’en décembre 20211), est une commune française située dans le département de l’Ariège

[7] Lavaur est une commune du département du Tarn. En février 1182, le comte de Toulouse prend la ville au vicomte Roger Trencavel ; Raymond V avait demandé de l’aide à Henri de Marsiac, abbé de Clairvaux et ils assiègent Lavaur, qui constituait la dot d’Adélaïde épouse de Roger Trencavel. Une fois la ville prise, les cathares qui y vivent doivent abjurer, et Raymond conserve la ville. Le 3 mai 1211, Lavaur est prise par Simon de Montfort (croisades des Albigeois) après un siège de plus d’un mois. Dame Guiraude, châtelaine responsable de la ville, est précipitée dans un puits. 80 chevaliers sont pendus et 400 parfaits et parfaites brûlés sur des bûchers. En 1213, a lieu le Concile ecclésiastique de Lavaur. En 1220, à la suite de la mort de Simon de Montfort lors du siège de Toulouse, Lavaur est repris par le futur Raymond VII. Il extermine la garnison de la ville. Vers 1220, création du consulat de Lavaur. En 1226, Louis VIII, à la suite de sa campagne pour soumettre le Languedoc, fait une escale à Lavaur. En 1229, les fortifications du castrum sont détruites à la suite du traité de Meaux entre Louis IX et Raymond VII.

[8] Puylaurens est une commune française située dans le sud du département du Tarn. L’édification du château Cap de Castel, dont la fin de construction date de 1258, a été confiée aux corvées cathares sur ordre de Saint Louis, dont les parents Blanche de Castille et Louis VIII auraient séjourné à Puylaurens. Ce bâtiment de briques inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques est situé à la tête du village (Lou Cap, en Occitan) et a servi les intérêts convergents de Rome et de Paris dans la répression des Cathares. Deux fonctions parallèles, politique et religieuse, lui étaient assignées : chapelle et prison du village. Il est aujourd’hui intégré à l’hôtel qui porte son nom. En juillet 1464, par ses lettres patentes, le roi Louis XI autorisa trois foires annuelles par an, en confirmant les privilèges de la ville attribuées par ses prédécesseurs

[9] Mirepoix (Mirapeis en occitan languedocien) est une commune française située dans le nord-est du département de l’Ariège. Dépendante du comté de Foix, la ville fut gagnée par le catharisme à la fin du 12ème siècle. Un concile en 1206 y rassembla 600 cathares. La ville fut prise en 1209 par Simon de Montfort qu’il donna à un de ses lieutenants Guy de Lévis, d’où la famille de Lévis-Mirepoix.

[10] Le diocèse d’Urgell est une église particulière de l’Église catholique en Espagne et en Andorre, situé dans l’ouest de la Catalogne, ayant son siège à la cathédrale Sainte-Marie de La Seu d’Urgell. Érigé au 4ème siècle, le diocèse d’Urgell est un diocèse historique des Pays catalans. À la fin de l’Ancien Régime, il couvrait le pays d’Urgell et la Cerdagne ainsi que la principauté d’Andorre dont l’évêque d’Urgell est le coprince depuis 1278. Suffragant de l’archidiocèse métropolitain de Tarragone, le diocèse d’Urgell relève de la province ecclésiastique de Tarragone.

[11] Le comté de Toulouse est un ancien comté du sud de la France, dont le titulaire était l’un des six pairs laïcs primitifs. Le comté de Toulouse est créé en 778 par Charlemagne, au lendemain de la défaite de Roncevaux, afin de coordonner la défense et la lutte contre les Vascons et intégré dans le royaume d’Aquitaine, lorsque celui-ci est créé trois ans plus tard.

[12] La vicomté de Carcassonne apparaît pour la première fois en 1082. C’est à cette date que Bernard Aton IV Trencavel, vicomte de Nîmes et d’Albi, revendiquant les droits de sa mère Ermengarde, réclame les comtés de Carcassonne et de Razès, ainsi que les vicomtés de Béziers et d’Agde, et s’en empare. Les Trencavel deviennent alors seigneurs de fait, sans porter le titre de vicomtes. Ermengarde meurt en 1101, et son fils Bernard-Aton Ier (IV de Nîmes et d’Albi) est proclamé formellement vicomte de Carcassonne, Razès, Béziers et Agde. Barcelone tente de s’y opposer à plusieurs reprises.

[13] La croisade des albigeois (1209-1229) (ou croisade contre les albigeois) est une croisade proclamée par l’Église catholique contre l’hérésie, principalement le catharisme et dans une faible mesure le valdéisme. Dès le 12ème siècle et le Concile de Lombers, les textes de l’époque parlent d’« hérésie albigeoise » sans que cette région soit plus cathare que ses voisines.

[14] Le Languedoc est un territoire du sud de la France traditionnellement divisé en Haut Languedoc, qui correspond approximativement à l’actuelle région Midi-Pyrénées, et Bas Languedoc, qui correspond approximativement à l’ancienne région Languedoc-Roussillon. Le Languedoc fait partie de l’Occitanie, vaste espace géographique de langue d’oc. Le territoire du Languedoc (région où l’on parle la langue d’oc) est rattaché au domaine royal au 13ème siècle à la suite de la croisade contre les Albigeois mettant fin au catharisme. Le territoire sous contrôle des États de Languedoc s’est ensuite progressivement réduit à l’ancienne province du Languedoc. C’est en 1359 que les villes des trois sénéchaussées de Beaucaire, Carcassonne et Toulouse concluent entre elles une « union perpétuelle » puis exigent des officiers royaux d’être « convoquées ensemble » et non plus séparément, par sénéchaussée. Vers la fin du 14ème siècle, pays des trois sénéchaussées, auquel le nom de Languedoc allait être réservé, désigne les deux sénéchaussées de Beaucaire Nîmes et de Carcassonne et la partie occidentale de celle de Toulouse, conservée au traité de Brétigny. Le pays de Foix, qui relève de la sénéchaussée de Carcassonne jusqu’en 1333 puis de celle de Toulouse, cesse d’appartenir au Languedoc. En 1469, le Languedoc est amputé de presque toute la partie de la sénéchaussée de Toulouse située sur la rive gauche de la Garonne. Le roi Louis XI détache les deux jugeries de Rivière (Montréjeau) et de Verdun (aujourd’hui Verdun-sur-Garonne) de la sénéchaussée toulousaine pour les incorporer au duché de Guyenne, apanagé à son frère, le prince Charles. En contrepartie, le roi incorpore au Languedoc quelques communautés d’habitants du diocèse de Comminges, situées sur la rive droite de la Garonne, connues comme le Petit Comminges

[15] Limoux Écouter est une commune française, située dans l’ouest du département de l’Aude. Limoux et ses environs se situent en plein cœur du catharisme et la place est prise sans aucune résistance au 13ème siècle par Simon IV de Montfort lors de la croisade contre les Albigeois. Les fortifications sont dès lors détruites. La ville est donnée en fief à son lieutenant Lambert de Turry qui devient ainsi Lambert de Limoux. La ville ne lui est pas fidèle et en 1221, elle se laisse prendre par le comte de Foix Raimond-Roger. Les fortifications sont remises en place et les Cathares reprennent les lieux redevenus tranquilles.

[16] En 1447, les Tinières vendent la vicomté de Narbonne à Gaston IV, comte de Foix. Pour la maison de Foix, la vicomté narbonnaise n’est plus qu’une possession secondaire et la famille n’y réside pas. Gaston IV cède la vicomté à son fils cadet. Celui-ci, Jean de Foix, précise en 1500 dans son testament que la vicomté de Narbonne doit être utilisée pour liquider ses dettes. Selon le compoix de 1499, le vicomte ne possède plus alors à Narbonne qu’une maison et moins de cinq hectares de terre