Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Accueil du site > Histoire du 6ème siècle > Jean IV le Jeûneur ou Jean IV Nesteutès

Jean IV le Jeûneur ou Jean IV Nesteutès

mardi 22 juin 2021, par lucien jallamion

Jean IV le Jeûneur ou Jean IV Nesteutès

Patriarche de Constantinople du 12 avril 582 au 2 septembre 595

Né dans le premier tiers du 6ème siècle, il eut d’abord, selon Nicéphore Calliste Xanthopoulos , une formation d’artisan dans la petite métallurgie, peut-être dans le monnayage. Sous Jean III Scholastique, il devint sacellaire [1], et l’un des principaux diacres [2] du patriarcat [3]. Il était célèbre pour ses pratiques ascétiques, notamment pour les jeûnes qu’il s’imposait, et pour sa charité envers les pauvres de la ville.

Comme patriarche, selon le monophysite [4] Jean d’Éphèse, il se montra partisan de la tolérance envers les chrétiens hétérodoxes. En revanche, il était très intolérant envers les présumés païens.

En 590, selon Jean de Nikiou, il s’opposa à ce que les Byzantins [5] aident le prétendant perse Khosro II, quelque avantage qu’ils puissent en retirer, car il était accusé de parricide.

Les historiens latins retiennent surtout du personnage la querelle qui l’opposa à la papauté. Dans un jugement synodal concernant le procès intenté au patriarche Grégoire 1er d’Antioche en 587, il se fit appeler patriarche œcuménique. Le pape Pélage II lui adressa une lettre de protestation, et son successeur Grégoire 1er accorda à cette affaire la plus grande importance. En juin 595, ce dernier écrivit aux patriarches d’Alexandrie [6] et d’Antioche [7] que Jean avait tenté d’usurper le titre d’évêque universel.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Jean IV le Jeûneur/ Portail du monde byzantin/ Portail du christianisme orthodoxe/ Catégories : Patriarche de Constantinople

Notes

[1] c’est-à-dire responsable des finances de la cathédrale Sainte-Sophie

[2] Fonction créée par les Apôtres pour se décharger des soucis matériels. Ainsi, le diacre est chargé de distribuer les aumônes à leur place. Peu à peu, il assiste le prêtre dans des tâches spirituelles telles que la distribution de l’eucharistie et le baptême. Saint Etienne a été le premier diacre.

[3] Dans l’Église chrétienne, un patriarcat est une région soumise à l’autorité d’un patriarche. En 325, le premier concile œcuménique qui siège à Nicée accorde un privilège d’honneur aux évêques de Rome, d’Antioche, d’Alexandrie et de Jérusalem. Le 2e concile œcuménique (Constantinople - 381) étendra ce privilège à l’évêque de Constantinople, la Deuxième Rome.

[4] Le monophysisme est une doctrine christologique apparue au 5ème siècle dans l’Empire byzantin en réaction au nestorianisme, et ardemment défendue par Eutychès et Dioscore d’Alexandrie.

[5] L’Empire byzantin ou Empire romain d’Orient désigne l’État apparu vers le 4ème siècle dans la partie orientale de l’Empire romain, au moment où celui-ci se divise progressivement en deux. L’Empire byzantin se caractérise par sa longévité. Il puise ses origines dans la fondation même de Rome, et la datation de ses débuts change selon les critères choisis par chaque historien. La fondation de Constantinople, sa capitale, par Constantin 1er en 330, autant que la division d’un Empire romain de plus en plus difficile à gouverner et qui devient définitive en 395, sont parfois citées. Quoi qu’il en soit, plus dynamique qu’un monde romain occidental brisé par les invasions barbares, l’Empire d’Orient s’affirme progressivement comme une construction politique originale. Indubitablement romain, cet Empire est aussi chrétien et de langue principalement grecque. À la frontière entre l’Orient et l’Occident, mêlant des éléments provenant directement de l’Antiquité avec des aspects innovants dans un Moyen Âge parfois décrit comme grec, il devient le siège d’une culture originale qui déborde bien au-delà de ses frontières, lesquelles sont constamment assaillies par des peuples nouveaux. Tenant d’un universalisme romain, il parvient à s’étendre sous Justinien (empereur de 527 à 565), retrouvant une partie des antiques frontières impériales, avant de connaître une profonde rétractation. C’est à partir du 7ème siècle que de profonds bouleversements frappent l’Empire byzantin. Contraint de s’adapter à un monde nouveau dans lequel son autorité universelle est contestée, il rénove ses structures et parvient, au terme d’une crise iconoclaste, à connaître une nouvelle vague d’expansion qui atteint son apogée sous Basile II (qui règne de 976 à 1025). Les guerres civiles autant que l’apparition de nouvelles menaces forcent l’Empire à se transformer à nouveau sous l’impulsion des Comnènes avant d’être disloqué par la quatrième croisade lorsque les croisés s’emparent de Constantinople en 1204. S’il renaît en 1261, c’est sous une forme affaiblie qui ne peut résister aux envahisseurs ottomans et à la concurrence économique des républiques italiennes (Gênes et Venise). La chute de Constantinople en 1453 marque sa fin.

[6] L’Histoire des patriarches de l’Église d’Alexandrie, en fait à l’origine Biographies de la Sainte Église (Siyar al-Bī’ah al-Muqaddasah), est un ouvrage historiographique majeur de la tradition de l’Église copte. Il s’agit de l’équivalent pour le patriarcat copte de ce qu’est le Liber Pontificalis pour la papauté romaine : un recueil des biographies de tous les patriarches successifs, rédigées, puis compilées, à différentes époques. Ces biographies sont toutes en arabe. Le recueil nous est parvenu dans deux recensions divergentes, l’une désignée par les spécialistes comme « recension primitive », l’autre comme « vulgate ». La tradition d’ajouter des biographies au recueil a été poursuivie jusqu’au 20ème siècle.

[7] Antioche est une ville de Turquie proche de la frontière syrienne, chef-lieu de la province de Hatay. Elle est située au bord du fleuve Oronte. Antioche était la ville de départ de la route de la soie.