Le 4 février 1805, parait un décret fixant la numérotation des rues à Paris. En effet, jusqu’à ce jour, les maisons des rues de Paris n’étaient pas numérotées. Mais il faudra attendre 1860 pour que les 20 arrondissements soient créés.
Parce que le frère de Napoléon , Joseph , a décliné l’offre qui lui était faite de devenir roi d’Italie, Napoléon, le 17 mars, dans la salle du trône des Tuileries [1] reçoit les membres de la Consulta d’Italie et accepte la couronne de fer lombarde. Il est proclamé roi d’Italie le 18 mars. Il sera couronné le 26 mai suivant dans la cathédrale de Milan [2]. C’est avec faste que la cérémonie se déroule. Napoléon ceint la couronne de fer lombarde. Puis il désigne comme vice-roi son beau-fils, Eugène de Beauharnais . Et il repart aussitôt pour le camp de Boulogne [3].
L’armée de Napoléon franchit le Rhin le 25 septembre 1805.
Le 15 octobre 1805, c’est la prise de Michelsberg. Ce village domine Ulm [4], où les armées autrichiennes du général Karl Mack , quelque 40 000 hommes, sont retranchées. Cette prise rend possible les négociations qui conduiront à la capitulation d’Ulm 5 jours plus tard.
Quelques mois plus tôt, Napoléon 1er avait pris acte que la flotte française, bloquée à Cadix [5], n’était plus à même de couvrir la traversée de la Manche par ses troupes. En août 1805, l’Empereur avait renoncé à son projet de débarquement en Angleterre et décidé de faire face sur le Continent à une troisième coalition contre la France [6].
Son armée dite des Côtes-de-l’Océan quitte le camp de Boulogne et, à marches forcées, va attaquer les coalisés continentaux, l’Autriche et la Russie.
Le 29 août 1805, ce déploiement de troupes est pour la première fois qualifié de Grande Armée. Sous son étiquette auront été au total incorporés 2.015.000 Français et 645.000 étrangers. Les hommes ont été répartis par Napoléon 1er entre 7 corps d’armée, sous le commandement d’ Augereau , Bernadotte , Lannes , Ney , Davout, Soult et Marmont . La réserve de cavalerie est confiée au fougueux Murat et la Garde impériale placée sous le commandement de Bessières .
Les Autrichiens de Mack et de l’archiduc Ferdinand sont entrés sans attendre à Munich [7] et se proposent d’attaquer les Français sur la Forêt Noire [8], non loin du Rhin [9].
Mais Napoléon 1er contourne les ennemis par d’habiles manœuvres de diversion. C’est ainsi qu’il arrive au niveau d’Ulm, non loin des sources du Danube [10], au nord de Munich. Il coupe aux Autrichiens la route de Vienne [11]. Les ayant entraînés sur le terrain de son choix, il les oblige à l’attaque.
La bataille d’Ulm
De violents affrontements ont lieu pendant le replie autrichien dans la ville. Le général Pierre Dupont de l’Étang décide lui-même, sans ordres de l’Empereur, d’harceler les lignes ennemies. Mack est complètement déboussolé, car il ne sait quoi pensé. D’un côté, il voit la détermination des français à en finir, qui se mesure par le nombre de ses morts. Et de l’autre, l’espion Charles Schulmeister lui affirme que Napoléon se retourne vers Berlin [12], abandonnant donc ses positions, pour prévenir un rapprochement prussien dans le cours de la guerre.
L’erreur, involontaire, vient du fait que Schulmeister joue double jeu, il sert l’Empereur des Français. Il a donc délibérément mentit à Mack.
Celui-ci tente une sortie vers 12 heures. Les divisions françaises, qui s’attendaient à cette manœuvre, chargent avec furie. Pendant que les cavaliers et l’infanterie mitraillent les autrichiens, l’artillerie pilonne les murs de la ville pour appauvrir au maximum les défenses. La veille du 20 au soir, les 27 000 autrichiens et les 50 000 habitants, embrassant leur cause, sont obligés de se rendre.
Le 20 au matin, les dignitaires ennemis, avec Mack en tête, se présente devant Napoléon.
Ulm constitue la première grande victoire de la campagne d’Autriche de 1805. Une ville entière et toute sa garnison sont capturées, donnant une position stratégique à l’Empereur dans ce secteur.
Mais cette éclatante victoire sera bientôt ternie par la défaite de Trafalgar
Le lendemain de la capitulation d’Ulm, la flotte française est anéantie par l’amiral Nelson à Trafalgar. Quelques semaines plus tard, après être entré à Vienne en vainqueur, Napoléon 1er vainc les Austro-Russes à [la bataille d’Austerlitz...Victoire et défaite se rejoignent.
La troisième coalition est liquidée en quelques mois. Elle se clôt par la paix de Presbourg [13] avec l’Autriche