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Du 14 octobre1809 au 20 mars 1811

vendredi 21 février 2025, par lucien jallamion

Du 14 octobre1809 au 20 mars 1811

Le 14 octobre 1809 Napoléon , vainqueur de la Cinquième coalition [1], à Wagram, oblige les Autrichiens à signer la Paix de Vienne entre la France et l’Autriche. La paix fut signée à Schönbrunn [2], près de Vienne [3] par le traité franco-autrichien dit de Schönbrunn [4]. Napoléon confirme 2 heures plus tard que la paix a été signée entre Champagny et le prince de Liechtenstein Jean 1er .

Les articles du traité stipulaient que 1’Autriche devait payer à l’Empire une énorme indemnisation (près de 85 millions de francs), réduire son armée à 150 000 hommes et céder d’importantes portions de territoire, parmi lesquelles les provinces d’Illyrie [5], qui passaient sous administration française. La Prusse [6] obtient quant à elle le Hanovre [7] et cède à la France Neuchâtel [8] ; les principautés d’Ansbach [9] et de Bayreuth [10] sont rétrocédées au royaume de Bavière [11], qui lui-même donne à Napoléon les duchés de Berg [12] et de Clèves [13].

En outre, Napoléon, qui avait divorcé d’avec Joséphine car celle-ci ne lui avait pas donné de descendant, demanda la main de L’archiduchesse Marie-Louise , la fille de l’empereur d’Autriche. Celle-ci lui fut accordée en mars 1810. De son mariage avec Marie-Louise devait bientôt naître un fils, que Napoléon nomma roi de Rome. Sa dynastie semblait ainsi assurée et il légitimait. d’une certaine manière, sa propre condition d’empereur par cette union avec l’une des plus vieilles familles royales d’Europe.

La victoire de Napoléon à Wagram fit cependant comprendre aux États d’Europe qui avaient été vaincus que son ambition était sans limites et que seule une alliance pourrait mettre fin à ces guerres.

Mais Napoléon avait alors 40 ans, sa santé n’était plus très solide et ses décisions étaient moins rapides.

Les nouvelles en provenance d’Espagne étaient de plus en plus sombres. Arthur Wellesley le futur duc de Wellington, avait infligé de sévères défaites aux maréchaux de Napoléon, l’Empire à son apogée montrait ainsi des signes annonciateurs de sa fin. La campagne de Russie, en 1812 tourna au désastre pour Napoléon et, en août 1813, la Grande-Bretagne, la Suède, la Prusse et l’Autriche formèrent une nouvelle alliance contre1’Empereur.


le 2 janvier 1810 un traité de paix est signé entre la France et la Suède [14]. Par ce traité, la France restitue à la Suède une partie de la Poméranie [15], en échange de son adhésion au blocus continental [16].


C’est le1er février 1810 qu’à lieu la prise de Séville [17]. Par la volonté du roi d’Espagne, Joseph Bonaparte, Soult prend Séville. Mais la junte qui continue de ne pas admettre que le frère de Napoléon 1er puisse usurper le trône des Bourbons, prisonniers en France, parvient à s’enfuir à Cadix [18], ultime foyer de la résistance espagnole.


Le 5 Février 1810 à lieu le rétablissement de la censure et des prisons d’État pour, selon ses propres mots, “les personnes détenues sans qu’il soit convenable ni de les faire traduire devant les tribunaux ni de les mettre en liberté”.


11 mars 1810 à lieu le mariage de Napoléon 1er et de Marie-Louise. François II d’Autriche , pour sceller sa réconciliation avec Napoléon, lui a donné en mariage sa fille Marie-Louise d’Autriche. Le mariage est célébré à Vienne par procuration, en présence de Berthier qui représente l’empereur. Le mariage civil aura lieu à Saint-Cloud [19] le 1er avril suivant


18 octobre 1810 la saisie massive de marchandises anglaises de contrebande à Francfort-sur-le-Main [20] a précipité la promulgation du décret de Fontainebleau* qui, à la suite de la mise en place du blocus continental, renforce encore les contrôles douaniers. Napoléon ordonne que les marchandises anglaises soient brûlées dans les ports de l’Empire.


Par le Sénatus-consulte [21] du 13 décembre 1810 portant l’empire à 130 départements au lieu des 98 créés par la Constituante en 1790 et celui-ci s’étend de la mer du Nord à l’Adriatique. Cette dimension est rendue possible par l’annexion de la Hollande [22], du Piémont [23], de la Ligurie [24], de la Toscane [25], de Parme [26], des Etats pontificaux [27], du Valais [28] et de la côte allemande de la mer du Nord*.


Le 20 février 1811 a lieu l’élection de Chateaubriand à l’Académie française [29] à la suite de la publication de son Itinéraire de Paris à Jérusalem.

Napoléon qui n’admet pas qu’un opposant puisse être reçu sous la coupole lui interdit de prononcer son discours de réception.

Notes

[1] La guerre de la Cinquième Coalition est un conflit qui opposa une coalition menée par l’empire d’Autriche et le Royaume-Uni à l’Empire français de Napoléon et à la Bavière. Les engagements entre la France et l’Autriche, les deux principaux belligérants, se déroulèrent dans toute l’Europe centrale entre avril et juillet 1809 et causèrent de lourdes pertes dans les deux camps. Le Royaume-Uni, déjà impliqué sur le continent dans la guerre d’Espagne, lança une expédition dans les Pays-Bas pour soulager l’Autriche mais celle-ci ne permit pas de changer le cours de la guerre. Malgré quelques victoires défensives mineures, l’absence dans la coalition de la Russie ou de la Prusse permit à Napoléon de remporter sur l’Autriche, dépassée en nombre, une victoire décisive lors de la sanglante bataille de Wagram.

[2] Le château de Schönbrunn est un élément significatif de la culture autrichienne. Depuis les années 1960, c’est l’un des sites touristiques les plus visités de Vienne. Après la victoire de Napoléon à la bataille de Wagram, un traité entre l’empire français et l’empire d’Autriche est signé dans le château. Consacrant la défaite autrichienne, le traité de Schönbrunn ôtait à l’Autriche d’importants territoires au profit des alliés de la France (grand-duché de Varsovie, royaume de Bavière, royaume d’Italie) ainsi que l’accès à la mer, imposait à l’Autriche l’alliance Française et l’adhésion au blocus continental et envisageait le mariage du souverain Français avec la fille aînée de l’empereur, introduisant la famille Bonaparte au cœur des grandes dynasties Européennes. En 1814 et 1815, le congrès de Vienne offrit à l’Autriche une belle revanche.

[3] Vienne est la capitale et la plus grande ville de l’Autriche ; elle est aussi l’un des neuf Länder (État fédéré) du pays. La ville est située dans l’est du pays et traversée par le Danube (Donau). Capitale du duché puis archiduché d’Autriche, elle fut de fait celle du monde germanique durant le règne de la maison de Habsbourg (devenue en 1745 la maison de Habsbourg-Lorraine) sur le Saint-Empire romain germaniquepuis présida la Confédération germanique de 1815 à 1866. Elle fut en même temps celle de l’empire d’Autriche de 1804 à 1867 puis de l’Autriche-Hongrie de 1867 à 1918.

[4] Le traité de Schönbrunn (orthographié à l’époque Schœnbrun) est signé au palais de Schönbrunn, entre l’Empire français et l’empire d’Autriche, le 14 octobre 1809, mettant un terme à la Cinquième Coalition pendant les guerres napoléoniennes.

[5] Les Provinces illyriennes étaient composées par les territoires occupés entre 1805 et 1806 puis annexés par l’Empire français en 1809 qui regroupaient des zones de la Carinthie de l’Ouest et le Tyrol oriental, l’Istrie, Trieste et Gorizia, la Carniole, la Croatie au sud de la Save, la Dalmatie et Raguse. Elles furent reconquises par les forces de l’empire d’Autriche en 1813.

[6] Le royaume de Prusse est un ancien État européen formé en 1701, à l’origine union personnelle du duché de Prusse, de la Marche de Brandebourg et d’autres principautés du Saint-Empire, et intégré en 1871 à l’Empire allemand dont il est la composante principale ; il disparaît en 1918 lorsque l’Allemagne proclame la république. Le royaume de Prusse devient un État européen de premier plan sous le règne de Frédéric II qui consacre l’armée prussienne comme grande puissance militaire. Malgré plusieurs revers, la Prusse joue un rôle majeur de 1792 à 1815 comme adversaire de la France (guerres de la Révolution et de l’Empire). De 1815 à 1866, elle est rivale de l’Empire d’Autriche dans la Confédération germanique et finit par l’évincer à l’issue de la guerre austro-prussienne (unification de l’Allemagne excluant l’Autriche). En 1870-1871, elle rassemble les principautés allemandes sous sa bannière dans la guerre franco-allemande qui permet au roi de Prusse d’être couronné souverain du nouvel Empire allemand. La Prusse y conserve son régime particulier avec un parlement à dominante aristocratique. À l’issue de la Première Guerre mondiale, la révolution de Novembre renverse la maison de Hohenzollern : la Prusse devient un État libre dans la République allemande.

[7] Le royaume de Hanovre est un État allemand formé en 1814 par le congrès de Vienne. Il correspond à l’ancien électorat de Brunswick-Lunebourg (parfois appelé « électorat de Hanovre »), qui avait disparu lors des guerres napoléoniennes. C’était un État membre de la Confédération germanique depuis sa création en 1815. Le siège des rois était à Hanovre. Jusqu’en 1837, le royaume de Hanovre est gouverné en union personnelle par les souverains britanniques. Après la mort du roi Guillaume IV sans descendance en 1837, sa nièce Victoria lui succède au Royaume-Uni. Au Hanovre, où la loi semi-salique excluait les femmes de la succession, c’est l’oncle de Victoria et le frère cadet de Guillaume IV, Ernest-Auguste, qui devint roi. Lorsqu’il abolit la constitution libérale du pays, les Sept de Göttingen protestèrent fortement, une étape essentielle dans la période pré-révolutionnaire du Vormärz. Durant la guerre austro-prussienne en 1866, le Hanovre essaye de rester dans une position neutre mais finit par entrer en guerre aux côtés de l’empire d’Autriche. Il est alors conquis par la Prusse, dont il devient la simple province de Hanovre. Un État de Hanovre éphémère existe encore en 1946.

[8] La Principauté de Neuchâtel est une ancienne principauté située au nord-ouest de la Suisse, dans le massif du Jura. Pays allié de la Confédération des XIII cantons puis de celle des XIX cantons, la principauté existe entre le 16ème siècle et le 19ème siècle.

[9] La principauté d’Ansbach, ou Margraviat de Brandebourg-Ansbach, fut une principauté immédiate du Saint Empire romain germanique. Sa capitale était la ville aujourd’hui bavaroise d’Ansbach. Le titre porté par les membres de la famille de Hohenzollern, princes de ce territoire, fut margrave et la principauté, un margraviat, et non une marche.

[10] La principauté de Bayreuth , également nommée margraviat de Brandebourg-Bayreuth , fut un État immédiat du Saint-Empire romain, centrée sur la ville de Bayreuth en Franconie. Issue du burgraviat de Nuremberg à la fin du 14ème siècle, elle fut connue sous le nom de principauté de Kulmbach jusqu’en 1604. Après avoir pris la possession de la marche de Brandebourg en 1415, les souverains de la branche cadette franconienne des Hohenzollern portèrent le titre de margrave bien que cette principauté ne fût pas une marche au sens historique.

[11] Le royaume de Bavière était un État d’Europe centrale. Il trouve son origine dans le grand remaniement territorial opéré par Napoléon 1er et Talleyrand en Europe centrale et destiné à affaiblir l’Autriche. À la suite de la victoire de la France sur l’Autriche, le 2 décembre 1805 à Austerlitz, le traité de paix conclu le 26 décembre 1805 à la paix de Presbourg entre les plénipotentiaires de l’empereur des Français Napoléon 1er et de l’empereur d’Autriche François 1er consacre la création du royaume de Bavière. Le 1er janvier 1806, la proclamation du roi Maximilien 1er Joseph a lieu à Munich. Le territoire comprenait l’électorat de Bavière, de nombreuses régions séculaires de la vieille Bavière telles que Passau, Berchtesgaden et le Rupertiwinkel, le Palatinat de la rive gauche du Rhin et de grandes parties de la Franconie et de la Souabe. Le royaume a existé jusqu’en 1918, lorsque son dernier roi, Louis III, quitte le pays en raison de la révolution de Novembre à la fin de la Première Guerre mondiale et s’enfuit en Hongrie.

[12] Le duché de Berg, qui était, jusqu’en 1380, le comté de Berg, est un ancien duché du Saint-Empire romain. Créé sous le comte Adolphe 1er issu de la maison de Berg en 1101, il fut incorporé dans le cercle du Bas-Rhin-Westphalie au début du 15ème siècle. Le duché se trouvant pour une longue période en état d’union personnelle avec le duché de Juliers a existé jusqu’à 1806, lorsqu’il a été dissout pour former le grand-duché de Berg, un État satellite de la France impériale.

[13] Le comté de Clèves, devenu au 15ème siècle duché de Clèves est un ancien duché du Saint Empire romain germanique. Il était membre du Cercle du Bas-Rhin Westphalie.

[14] Le traité de Paris de 1810 fut signé le 6 janvier 1810 et mit fin à la guerre entre l’Empire de Napoléon avec ses alliés et le royaume de Suède, qui avait commencé le 30 octobre 1805 quand le roi Gustave IV fit adhérer la Suède à la Troisième Coalition. Cette paix de Paris fait suite à la paix signée par le traité de Fredrikshamn entre la Suède et la Russie, le 17 septembre 1809 . Celui-ci donna la Finlande à l’empire russe qui avait envahi cette province avec son armée libérée de sa confrontation contre les français. Le traité de 1810 fait aussi suite au traité de Tilsit de juillet 1807, et à l’abdication forcée du roi Gustave IV remplacé par son oncle Charles XIII

[15] Le duché de Poméranie est un ensemble de principautés féodales apparues au 11ème siècle et restées pendant environ 5 siècles possession patrimoniale de la dynastie des Greifen (nom francisé en « Griffons »), mais rarement dirigées par un seul homme. Le duché a en effet le plus souvent été divisé entre différents lignages de la famille des Greifen : Szczecin, Wolgast, Barth, Darłowo, Demmin, Słupsk et Stargard. Selon les époques, il a été vassal de la Pologne, du Danemark, du Saint-Empire, plus particulièrement de la Saxe ou du Brandebourg. Malgré les bouleversements politiques survenus au cours de son histoire, son emplacement correspond à celui de l’actuelle région géographique de Poméranie, située de part et d’autre de l’estuaire de l’Oder, de la rivière Recknitz à l’ouest au delta de la Vistule à l’est.

[16] Épisode important de l’histoire du Premier Empire, le blocus continental est le nom donné à la politique suivie par Napoléon 1er, qui tentait de ruiner le Royaume-Uni en l’empêchant de commercer avec le reste de l’Europe, engagée par le décret de Berlin en novembre 1806. Le blocus continental prend fin en avril 1814, avec le départ de Napoléon pour l’île d’Elbe.

[17] Séville est une ville du sud de l’Espagne, capitale de la province de Séville et de la communauté autonome d’Andalousie.

[18] Cadix est la capitale de la province de Cadix appartenant à la Communauté autonome d’Andalousie, en Espagne, dans le sud-ouest extrême de l’Europe continentale. Elle est avec Jerez de la Frontera l’une des deux grandes villes de la baie de Cadix. Cadix se situe à environ 30 kilomètres au sud de l’embouchure du Guadalquivir.

[19] Le château de Saint-Cloud était un château royal situé à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) dans un site surplombant la Seine. Le 18 mai 1804, la proclamation de Napoléon 1er comme empereur des Français se déroule au château de Saint-Cloud. Napoléon le fait remettre en état et en fait sa deuxième résidence, après le palais des Tuileries. Le 1er avril 1810, le mariage civil de Napoléon avec l’archiduchesse Marie-Louise d’Autriche a lieu dans la galerie d’Apollon du château de Saint-Cloud, suivi le lendemain par une cérémonie religieuse au palais du Louvre. Le 23 juin 1811, d’importantes festivités ouvertes au public sont données dans le parc de Saint-Cloud à l’occasion de la naissance, le 20 mars 1811, de leur fils, le futur Napoléon II. L’Empereur et l’impératrice parcourent le parc en calèche, acclamés par quelque 300 000 personnes qui peuvent jouer à des jeux alors que des buffets, puis un feu d’artifice, leur sont offerts. À l’issue des Cent-jours, le château de Saint-Cloud est occupé par le maréchal Blücher, dont les troupes cantonnent dans le parc, y occasionnant des déprédations. Le 3 juillet 1815, Blücher reçoit au château de Saint-Cloud la capitulation des troupes impériales, après leurs derniers combats, à l’ouest de Paris. À la Restauration, Louis XVIII, qui se déplace difficilement, vient peu à Saint-Cloud mais y fait faire des aménagements, en particulier le jardin du Trocadéro, sur le coteau de Montretout, derrière l’aile droite du château, pour les enfants du Duc de Berry, ainsi nommé en souvenir d’une bataille remportée pendant l’expédition d’Espagne, en 1823. Charles X apprécie Saint Cloud, où il fait de longs séjours à la belle saison durant son règne, avec sa famille, tout en continuant à diriger le gouvernement de la France. Sa belle-fille, la duchesse d’Angoulême, réside alors non loin de là, au château de Villeneuve l’Étang.

[20] Francfort-sur-le-Main est une ville d’Allemagne, généralement appelée simplement Francfort malgré le risque de confusion avec la ville de Francfort-sur-l’Oder. Située sur le Main, la ville est la cinquième ville d’Allemagne par sa population et la plus grande du Land de Hesse. La ville occupe une position centrale en Europe. Elle est distante de 393 km de Munich, 399 km de Bruxelles, 444 km d’Amsterdam, 415 km de Zurich, 582 km de Paris. Les villes situées près de Francfort sont Wiesbaden, Mayence, Darmstadt, Offenbach et Hanau. À partir de 855 les empereurs germaniques y sont nommés avant d’être couronnés à Aix-la-Chapelle.

[21] Sous le Consulat, les Premier et Second Empire français, c’est un acte voté par le Sénat et ayant la valeur supérieure aux lois. Les sénatus-consultes organiques modifient la Constitution et les sénatus-consultes simples en règlent l’exercice - ils peuvent aussi modifier des dispositions législatives.

[22] Le royaume de Hollande était l’État successeur de la République batave. Il a été créé par Napoléon Bonaparte comme un État client pour son troisième frère, Louis Bonaparte, afin de mieux contrôler les Pays-Bas. Le nom de la principale province, la Hollande, fut désormais pris pour désigner l’ensemble du pays. En 1807, la Frise orientale et la seigneurie de Jever ont été ajoutées au royaume. En 1809, la Hollande dut céder tous les territoires au sud du Rhin à l’Empire français, à la suite de l’expédition de Walcheren. La même année, les forces armées hollandaises ont combattu du côté français, en contribuant à la défaite de la rébellion allemande anti-bonapartiste menée par Ferdinand von Schill, lors la bataille de Stralsund. Le roi Louis Bonaparte n’a pas répondu aux attentes de Napoléon, en essayant de servir les intérêts néerlandais au lieu de ceux de son frère, ce qui aboutit à la dissolution du royaume en 1810, après quoi les Pays-Bas ont été annexés par l’Empire français jusqu’en 1813. La Hollande couvrait le territoire de l’actuel royaume des Pays-Bas, à l’exception du Limbourg et de plusieurs parties de la Zélande, qui étaient sous souveraineté française, ainsi qu’avec l’ajout de la Frise orientale. Il s’agissait de la première monarchie formelle aux Pays-Bas depuis 1581.

[23] Pour la première fois en 1802, le Piémont est annexé à la France. Cette annexion sera une des causes de la rupture de la paix d’Amiens. La domination napoléonienne contribue, d’un côté, à l’écroulement de l’industrie textile et du commerce avec l’étranger, et de l’autre, à l’entrée de beaucoup d’étrangers qui implantent leurs fabriques et leurs activités. Après la chute de Napoléon Bonaparte en 1815, les vieilles dynasties chassées par les troupes françaises sont remises en place sur leurs trônes et parmi celles-ci les Savoie. En Sardaigne, après l’abdication en 1802 de Charles-Emmanuel IV de Sardaigne, Victor-Emmanuel 1er lui succède et il est placé sur le trône à Turin par le Congrès de Vienne en qualité de nouveau roi de Sardaigne.

[24] La République ligurienne est un État de la péninsule italienne créé en 1797 sur le modèle du régime de la République française en vigueur à l’époque du Directoire. Elle est intégrée dans l’Empire français en 1805.

[25] En 1801, la Toscane devient le royaume d’Étrurie, confié à Louis 1er d’Étrurie de la maison de Bourbon, prince de Parme, qui doit renoncer à sa principauté ; les grands ducs Habsbourg reçoivent en compensation des territoires du Saint-Empire. Par la suite, la Toscane est annexée à l’Empire français en 1807 et trois départements sont créés : Arno, Méditerranée et Ombrone. Élisa Bonaparte devint Grande-duchesse. En 1814, les Habsbourg-Lorraine recouvrent leur trône qu’ils ne gardèrent que 46 ans.

[26] Le 21 mars 1801, par le traité de Madrid, Napoléon Bonaparte annexe à la République française le territoire de Parme, qui devient le département du Taro. Le 11 avril 1814, l’empereur Napoléon 1er ayant abdiqué, le traité de Fontainebleau rétablit le duché de Parme, Plaisance et Guastalla qui retrouve ainsi sa pleine souveraineté. Il est mis sous la protection de la maison de Habsbourg-Lorraine qui le confie à l’épouse de Napoléon et fille de l’empereur François 1er d’Autriche, Marie-Louise d’Autriche. Celle-ci le conserve jusqu’à sa mort en 1847

[27] Le 17 mai 1809, par un décret pris à Schönbrunn, Napoléon décide d’annexer les États pontificaux à l’Empire français pour former les départements du Tibre et de Trasimène. En 1809-1810, une commission, la Consulta straordinaria, présidée par le général de Miollis, qui commande les troupes françaises à Rome, et comprenant quatre juristes et hauts fonctionnaires (Cesare Balbo, Ferdinando Dal Pozzo, Joseph-Marie de Gérando, Jeannet), gère la cité et prend plus de 5 000 décrets qui introduisent la législation de l’Empire dans les anciens États pontificaux et réalisent une modernisation complète de l’administration qui survivra largement à l’occupation française. En 1815, grâce aux puissances réunies au congrès de Vienne, Pie VII rétablit les États pontificaux, qui prennent brièvement une forme républicaine en 1849.

[28] Le Valais est ballotté entre la République helvétique (1798-1802), l’indépendance théorique (1802-1810) et l’incorporation à l’Empire français (1810-1813). À la chute de Napoléon 1er, les Alliés le poussent à adhérer à la Confédération suisse, dont il devient le vingtième canton le 4 août 1815.

[29] L’Académie française, fondée en 1634 et officialisée le 29 janvier 1635, sous le règne de Louis XIII par le cardinal de Richelieu, est une institution française dont la fonction est de normaliser et de perfectionner la langue française. Elle se compose de quarante membres élus par leurs pairs. Intégrée à l’Institut de France lors de la création de celui-ci le 25 octobre 1795, elle est la première de ses cinq académies. La mission qui lui est assignée dès l’origine, et qui sera précisée le 29 janvier 1635 par lettres patentes de Louis XIII, est de fixer la langue française, de lui donner des règles, de la rendre pure et compréhensible par tous, donc d’uniformiser cette dernière. Elle doit dans cet esprit commencer par composer un dictionnaire : la première édition du Dictionnaire de l’Académie française est publiée en 1694 et la neuvième est en cours d’élaboration. L’Académie française rassemble des personnalités marquantes de la vie culturelle : poètes, romanciers, dramaturges, critiques littéraires, philosophes, historiens et des scientifiques qui ont illustré la langue française, et, par tradition, des militaires de haut rang, des hommes d’État et des dignitaires religieux.