Notes
[1] Le concordat de 1801 est un traité entre la République française et le Saint-Siège réglant les relations entre la France et l‘Église catholique. Comprenant 17 articles il fut signé le 15 juillet, puis ratifié le 15 août 1801 par le pape Pie VII et le 8 septembre par Napoléon Bonaparte, premier consul.
[2] Le Concile de Paris ou Concile National est un événement important qui marque les dissensions entre l’empereur Napoléon 1er et le pape Pie VII. Il s’est déroulé en 2 phases essentielles, du 17 juin au 5 août 1811 en la cathédrale Notre-Dame de Paris. Ce concile a en effet lieu alors que le pape est retenu prisonnier à Savone avant d’être transféré secrètement le 12 juin 1812 à Fontainebleau. L’empereur souhaite transférer l’institution canonique du pape à l’archevêque métropolitain, mais il se heurte à la décision des prélats qui souhaitent que toutes les décisions qu’ils prennent soient approuvées par le pape en personne.
[3] Le château de Saint-Cloud était un château royal situé à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) dans un site surplombant la Seine. Le 18 mai 1804, la proclamation de Napoléon 1er comme empereur des Français se déroule au château de Saint-Cloud. Napoléon le fait remettre en état et en fait sa deuxième résidence, après le palais des Tuileries. Le 1er avril 1810, le mariage civil de Napoléon avec l’archiduchesse Marie-Louise d’Autriche a lieu dans la galerie d’Apollon du château de Saint-Cloud, suivi le lendemain par une cérémonie religieuse au palais du Louvre. Le 23 juin 1811, d’importantes festivités ouvertes au public sont données dans le parc de Saint-Cloud à l’occasion de la naissance, le 20 mars 1811, de leur fils, le futur Napoléon II. L’Empereur et l’impératrice parcourent le parc en calèche, acclamés par quelque 300 000 personnes qui peuvent jouer à des jeux alors que des buffets, puis un feu d’artifice, leur sont offerts. À l’issue des Cent-jours, le château de Saint-Cloud est occupé par le maréchal Blücher, dont les troupes cantonnent dans le parc, y occasionnant des déprédations. Le 3 juillet 1815, Blücher reçoit au château de Saint-Cloud la capitulation des troupes impériales, après leurs derniers combats, à l’ouest de Paris. À la Restauration, Louis XVIII, qui se déplace difficilement, vient peu à Saint-Cloud mais y fait faire des aménagements, en particulier le jardin du Trocadéro, sur le coteau de Montretout, derrière l’aile droite du château, pour les enfants du Duc de Berry, ainsi nommé en souvenir d’une bataille remportée pendant l’expédition d’Espagne, en 1823. Charles X apprécie Saint Cloud, où il fait de longs séjours à la belle saison durant son règne, avec sa famille, tout en continuant à diriger le gouvernement de la France. Sa belle-fille, la duchesse d’Angoulême, réside alors non loin de là, au château de Villeneuve l’Étang.
[4] Dresde est une ville-arrondissement d’Allemagne, capitale et ville la plus peuplée de la Saxe. Elle se situe dans le bassin de Dresde, entre les parties supérieures et médianes de l’Elbe et la plaine d’Allemagne du nord.
[5] La confédération du Rhin, officiellement les États confédérés du Rhin, est une confédération d’États satellites de l’Empire français entre 1806 et 1813, formée par Napoléon 1er à la suite de sa victoire à Austerlitz sur l’Autriche et la Russie. Constituée à l’origine de 16 États allemands, elle précède de quelques semaines la dissolution du Saint-Empire romain germanique, auquel l’empereur François II, à la suite d’un ultimatum de Napoléon, doit se résigner, plusieurs États membres ayant en outre déclaré peu de temps après leur adhésion qu’ils se retiraient du Saint-Empire. La Confédération compte ultérieurement 35 États, regroupant 15 millions de sujets et fournissant ainsi un avantage stratégique significatif à la France sur ses frontières orientales, avec la mise à disposition de troupes pour les campagnes de la Grande Armée.
[6] Le royaume de Saxe est un État d’Europe centrale de1806 à 1919, successeur de l’électorat de Saxe et prédécesseur de l’État libre de Saxe. Le royaume fut gouverné par la branche albertine de la maison de Wettin et avait pour capitale Dresde. Il fut membre de la confédération du Rhin (1808 – 1813), puis de la Confédération germanique (1815 – 1866), de la confédération de l’Allemagne du Nord (1867 – 1871) et, enfin, de l’Empire allemand (1871 – 1918) ; il disparaît en 1918 lorsque l’Allemagne devient une république.
[7] Le royaume de Prusse est un ancien État européen formé en 1701, à l’origine union personnelle du duché de Prusse, de la Marche de Brandebourg et d’autres principautés du Saint-Empire, et intégré en 1871 à l’Empire allemand dont il est la composante principale ; il disparaît en 1918 lorsque l’Allemagne proclame la république. Le royaume de Prusse devient un État européen de premier plan sous le règne de Frédéric II qui consacre l’armée prussienne comme grande puissance militaire. Malgré plusieurs revers, la Prusse joue un rôle majeur de 1792 à 1815 comme adversaire de la France (guerres de la Révolution et de l’Empire). De 1815 à 1866, elle est rivale de l’Empire d’Autriche dans la Confédération germanique et finit par l’évincer à l’issue de la guerre austro-prussienne (unification de l’Allemagne excluant l’Autriche). En 1870-1871, elle rassemble les principautés allemandes sous sa bannière dans la guerre franco-allemande qui permet au roi de Prusse d’être couronné souverain du nouvel Empire allemand. La Prusse y conserve son régime particulier avec un parlement à dominante aristocratique. À l’issue de la Première Guerre mondiale, la révolution de Novembre renverse la maison de Hohenzollern : la Prusse devient un État libre dans la République allemande.
[8] L’empire d’Autriche est l’ensemble des territoires sous domination autrichienne de 1804 à 1867. L’empire existait auparavant, de facto, comme ensemble des possessions des Habsbourg d’Autriche, mais de jure, la partie occidentale était une composante du Saint-Empire romain germanique tandis que la partie orientale était constituée de plusieurs royaumes, principautés et duchés à part. En 1804, François 1er prend le titre d’empereur d’Autriche et doit en 1806 abandonner celui d’empereur romain germanique. La défaite autrichienne à l’issue de la guerre austro-prussienne de 1866 est rapidement suivie par la transformation de l’Empire en une double monarchie appelée « Autriche-Hongrie ».
[9] En 1806, après la victoire sur la troisième coalition, Napoléon et Talleyrand envisagèrent de créer un ou deux États sur les rives du Rhin en Westphalie, composés de territoires de différents princes, dont la Prusse, qui en tant que nouvel allié de la France devait être dédommagée pour ces cessions territoriales. Par ailleurs, la Prusse se vit céder le Hanovre, fief anglais, que les Français occupaient depuis la rupture de la paix d’Amiens en 1803. Ces projets initiaux expliquent probablement le nom donné au royaume créé en 1807. Après le revirement de la politique prussienne et l’éclatement de la guerre, les armées de Napoléon occupèrent une grande partie de la Prusse et les États de ses alliés que furent le duché de Brunswick et l’Électorat de Hesse. Pendant les négociations d’armistice après la bataille d’Iéna, Napoléon comptait laisser à la Prusse certaines provinces sur la rive gauche de l’Elbe, telles que le duché de Magdebourg et la Vieille Marche mais le roi de Prusse, tablant sur le soutien efficace de son allié russe, se rétracta et la guerre se poursuivit. Après la bataille d’Eylau en février 1807, Napoléon semble avoir décidé d’enlever à la Prusse toutes ses provinces à l’ouest de l’Elbe et maintint cette décision après sa victoire de Friedland le 14 juin 1807 pendant les négociations de paix de Friedland. Toutes les cessions prussiennes, le duché de Brunswick, le landgraviat de Hesse et la partie méridionale du Hanovre furent intégrés dans le nouveau royaume de Westphalie. Cet État, nettement plus grand qu’initialement prévu et s’étendant beaucoup plus à l’est, devait servir de barrière contre la Prusse devenue l’ennemie impitoyable. Le royaume de Westphalie fut formé par Napoléon Ier en 1807, dans le but d’offrir au reste de l’Allemagne le modèle d’un État constitué d’après les principes essentiels de la Révolution française.
[10] Le Niémen est un fleuve d’Europe de l’Est, qui arrose les territoires de la Biélorussie, de la Lituanie et de la Russie. Il a une longueur de 937 km et draine un bassin versant d’environ 98 000 km2. Il prend sa source en Biélorussie, sur les hauteurs de Minsk, et se dirige vers l’ouest puis le nord en Lituanie, et à nouveau l’ouest pour déboucher par un delta dans la lagune de Courlande près de Klaipėda. Au passage, il arrose Grodno (Biélorussie), Kaunas (Lituanie) et Sovietsk (Russie). La partie finale de son cours délimite la frontière entre l’enclave de Kaliningrad (Russie) et la Lituanie.
[11] Vilnius anciennement Vilna, fondée par le grand-duc Gediminas, est la capitale de la Lituanie. À partir de 1377, l’ambitieux grand-duc Jagellon commence à régner en Lituanie. En 1385, il conclut avec la Pologne l’Union de Krewo, le prix à payer étant la christianisation du pays. Il supprime donc le feu éternel sur la colline de Wilno (nom polonais de Vilnius) et détruit les temples païens qui s’y trouvent. Un an plus tard, en 1386, il se fait baptiser et épouse comme convenu la reine Hedwige de Pologne et, sous le nom de Ladislas II, monte sur le trône de ce nouveau et puissant royaume, unissant la Pologne et la Lituanie : la Rzeczpospolita. En même temps, le droit de Magdebourg est introduit à Vilnius. La ville connaît une période de grande prospérité économique au 15ème siècle. À la suite de l’union polono-lituanienne (1385-1569), la ville se trouve de plus en plus sous influence polonaise, et la population de la ville devient majoritairement polonaise. D’où les tentatives de Contre-Réforme. Le collège des Jésuites fondé en 1570 dans ce dessein devient en 1579 une université (Alma academia et universitas Vilnensis societatis JESU), avec privilège du roi de Pologne Étienne Bathory et bénédiction du pape Grégoire XII. Avec celles de Prague, Cracovie et Bar, l’université de Vilnius fut longtemps l’une des rares en Europe centrale et de l’Est. En même temps, l’union polono-lituanienne fait venir des populations juives qui participent à la prospérité de Vilnius qui devient une ville importante pour la culture ashkénaze en Europe du Nord. Elle est surnommée la « Jérusalem de Lituanie » en raison de son importance spirituelle pour le judaïsme, avec, par exemple, le Gaon de Vilna (« génie de Vilna »). Sur le plan économique, le 16ème siècle cependant voit s’amorcer un lent déclin.
[12] Pays d’Europe du Nord, sur la côte orientale de la mer Baltique. C’est le plus méridional des pays baltes ainsi que le plus peuplé et le plus étendu. Il partage des frontières avec la Pologne au sud-ouest, à l’ouest et au sud-ouest avec la Russie (exclave de Kaliningrad), au nord avec la Lettonie, au sud-est avec la Biélorussie. Sa capitale est Vilnius. La Lituanie est héritière du grand-duché de Lituanie, qui a existé du 12ème au 18ème siècle et dont l’expansion a été très importante. Mais sa situation et son histoire mouvementée ont longtemps placé la Lituanie sous dominations étrangères. Elle a ainsi fait partie de l’Empire russe du 18ème siècle jusqu’à la Première Guerre mondiale
[13] Saint-Pétersbourg a été fondée en 1703 par le tsar Pierre le Grand dans une région disputée depuis longtemps au royaume de Suède. Par son urbanisme résolument moderne et son esthétique d’origine étrangère, la nouvelle ville devait permettre à la Russie d’« ouvrir une fenêtre sur l’Europe » et contribuer, selon le souhait du tsar, à hisser la Russie au rang des grandes puissances européennes. Le centre-ville, construit sur des directives des souverains russes, présente une architecture unique qui mélange des styles architecturaux (baroque, néoclassique) acclimatés de manière originale par des architectes souvent d’origine italienne. Sa beauté alliée à l’existence de nombreux canaux lui ont valu le surnom de « Venise du Nord » ou « de la Baltique ». De sa fondation jusqu’au début du 20ème siècle, Saint-Pétersbourg a été le principal centre intellectuel, scientifique et politique du pays. Au 19ème siècle, la ville devient le principal port commercial et militaire de la Russie ainsi que le deuxième centre industriel du pays, après Moscou. C’est d’ailleurs à Saint-Pétersbourg qu’éclate la Révolution russe de 1917 et où les bolcheviks triomphent. Saint-Pétersbourg a changé plusieurs fois d’appellation : elle a été rebaptisée Pétrograd de 1914 à 1924, puis Léningrad de 1924 à 1991, avant de retrouver son nom d’origine à la suite d’un référendum en 1991.
[14] Moscou est la capitale de la Russie et la ville la plus peuplée à la fois du pays et d’Europe. Sur le plan administratif Moscou fait partie du district fédéral central et a le statut de ville d’importance fédérale qui lui donne le même niveau d’autonomie que les autres sujets de la Russie. Elle est quasiment enclavée dans l’oblast de Moscou, mais en est administrativement indépendante. Moscou se situe dans la partie européenne de la Russie au milieu d’une région de plaine. Sa latitude élevée lui vaut un climat froid et continental. Le Kremlin, son cœur historique, est édifié sur une colline qui domine la rive gauche de la rivière Moskova. Moscou a joué un rôle central dans l’histoire de la Russie. Petit point d’appui militaire créé en 1147 dans le nord de la Rus’ de Kiev, elle prend progressivement le relais de Kiev, après la décomposition politique de cet État et les invasions mongoles du 13ème siècle. Elle devient la capitale du grand-duché de Moscou, tsarat de Russie puis de l’Empire russe qui étend progressivement son territoire jusqu’à la frontière avec la Pologne à l’ouest, la Crimée au sud et l’océan Pacifique à l’est. Elle perd son rôle de capitale au profit de Saint-Pétersbourg lorsque Pierre le Grand au début du 18ème siècle décide de moderniser son pays à marche forcée. Néanmoins, au cours des 18 et 19ème siècles, Moscou devient un centre industriel majeur et le cœur du réseau de communications ferré et routier d’un pays qui compte désormais parmi les grandes puissances européennes. La révolution d’Octobre en 1917 redonne le rôle de capitale à Moscou et met en place un régime communiste qui accélère en deux décennies l’industrialisation de la ville et quadruple la population
[15] Smolensk est une ville de Russie et la capitale de l’oblast de Smolensk. Cette ville fortifiée fut détruite plusieurs fois durant l’Histoire. Au 12ème siècle, Smolensk était la capitale d’une principauté indépendante de Russie et développa une activité commerciale et culturelle importante, comme en témoignent au 13ème siècle la vie d’Abraham de Smolensk et la chronique qui en fut tirée. Elle fut pillée par les Tataro-Mongols en 1238. En 1404, la région de Smolensk tomba sous la domination du Grand-duché de Lituanie, puis de la République des Deux Nations. L’expansion de la Moscovie vers l’ouest amena de nombreux conflits avec l’État polono-lituanien et souleva donc la question de Smolensk. En 1667, la ville redevint russe, puis accéda au rang de ville-siège du gouvernement de Smolensk en 1708.
[16] La Moskova est une rivière de Russie et un affluent de l’Oka, donc un sous-affluent du fleuve la Volga. Elle traverse Moscou. Le cours de la rivière est long de 502 km. Le bassin hydrographique de la Moskova s’étend sur 17 600 km2. La rivière gèle vers novembre-décembre et dégèle vers la fin du mois de mars. La Moskova arrose aussi les villes de Mojaïsk, Zvenigorod, Joukovski, Bronnitsy, Voskressensk et, à la jonction de la Moskova et de l’Oka, Kolomna.
[17] Borodino est un village de l’oblast de Moscou, en Russie situé à 12 km à l’Ouest de la ville de Mojaïsk et à 125 km de Moscou. Le village est essentiellement connu pour avoir été le théâtre de la bataille de la Moskova opposant le 7 septembre 1812 la Grande Armée commandée par Napoléon 1er à l’armée impériale Russe menée par le général Mikhaïl Koutouzov.