Fils d’ Olivier III de Clisson et d’Isabeau de Craon.
Olivier IV bataille pour le roi de France. Mais, comme Breton, il ne peut se désintéresser du sort de son pays. À la mort du duc de Bretagne Jean III le Bon, deux prétendants se présentent pour la succession du duché : son demi-frère Jean de Montfort et sa nièce Jeanne de Penthièvre, fille de son frère Guy et épouse de Charles de Blois, dont les pairs de France ont reconnu la légitimité au trône ducal.
En mai 1320, il épouse Blanche de Bouville née vers 1300, morte le 19 novembre 1329.
Vers 1330, il se remarie avec Jeanne de Belleville qui lui donne cinq enfants
Tandis que son frère Amaury de Clisson embrasse le parti de Montfort, Olivier IV se range du côté de Blois-Penthièvre auquel il fait hommage à Rennes [1] en 1342. Au mois de janvier 1342, son château de Blain [2] est choisi comme quartier général par Robert VIII Bertrand de Bricquebec, lieutenant du roi envoyé par Philippe de Valois pour aider Charles de Blois à ramener les fidèles partisans de Montfort à l’obéissance envers la duchesse légitime.
Fait prisonnier lors du quatrième siège de Vannes [3] en décembre 1342, Olivier demeure quelque temps prisonnier des Anglais, auxiliaires de Montfort. Il ne tarde pas à tomber en disgrâce auprès du roi de France :
En effet, il semble qu’il ait été dénoncé par Jean de France seigneur de France en Guignen, ce dernier arrivé trop tard avec ses troupes au siège de Vannes, accusera Olivier IV de Clisson de s’être rendu prématurément et volontairement aux Anglais.
Conduit en Angleterre, il est libéré après avoir été échangé avec le comte de Stanfort et à la suite du versement d’une rançon dont le montant va être estimé anormalement faible par le roi de France et ses conseillers, qui le soupçonne de ce fait d’avoir comploté avec le roi d’Angleterre.
Il est accusé par le comte de Salisbury d’avoir intrigué comme plusieurs autres seigneurs Bretons avec Édouard III d’Angleterre qui lui aurait plus ou moins promis de le nommer vice-roi de Bretagne.
Sous le prétexte d’un tournoi, il est convoqué à Paris avec une quinzaine d’autres seigneurs par le roi Philippe VI de France, qui, s’empare de sa personne et le fait décapiter aux Halles le 2 août 1343. Cette exécution sera jugée sévèrement par Froissart et ses contemporains.
L’épouse ne peut pardonner au roi sa cruauté ni à Charles de Blois d’avoir trempé dans cette mort qu’elle regarde comme un assassinat. La tête d’Olivier ayant été envoyée à Nantes et plantée sur une pique aux créneaux du Château du Bouffay [4], Jeanne contemple ce spectacle et jure de se venger. Un grand nombre de seigneurs de Bretagne épousent sa cause ; et, avec eux, elle livre une guerre sans merci au roi et à Charles de Blois.
Considérant que le roi a agi par traîtrise, elle décide, pour se venger, d’acheter un bateau avec ses biens pour faire la guerre de course contre les navires de commerce français. Pendant quelque temps, elle inflige de sérieuses pertes aux navires français mais perd son navire au cours d’un naufrage.
Le successeur d’Olivier IV est son fils, Olivier V de Clisson.