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Les lanciers de Berg et les Tartares lituaniens

mardi 2 mai 2023, par ljallamion (Date de rédaction antérieure : 8 février 2021).

Les lanciers de Berg et les Tartares lituaniens

Le 17 décembre 1809, Napoléon adjoignit à sa garde un régiment formé en 1807 par Murat , duc de Berg, sous le nom de chevau-légers de Berg.   Intégrés dans la Garde impériale, ils furent dotés de la lance et appelés dès lors lanciers de Berg.   Entraînés au maniement de la lance par des sous-officiers du régiment polonais de la Garde, ils participèrent, au prix de lourdes pertes, à la chasse aux guérilleros et à la guerre contre les Anglais.   Rentrés d’Espagne, ils prirent part à la désastreuse campagne de Russie sous la dénomination de chevau-légers de Berg, 1er et 2ème régiments.   Ils furent quasiment anéantis devant Borissow [1]. Les survivants n’en continuèrent pas moins à s’illustrer sur les champs de bataille d’Allemagne, ou ils finirent par disparaître jusqu’au dernier.   Depuis le 24 août 1812, une compagnie de Tartares lituaniens [2] avait été attachée aux lanciers polonais. Cette compagnie était ce qui restait d’un escadron levé en Lituanie [3] et qui se composait de nobles mahométans [4] descendant de familles tartares installées dans ce pays depuis le Moyen Age. Ils étaient destinés à jouer le rôle d’éclaireurs.

Presque entièrement détruit en Russie, le corps des Tartares lituaniens versa ses rescapés dans les rangs du 3e régiment d’éclaireurs à la fin de 1813.   Après l’abdication de Napoléon, les deniers Tartares regagnèrent leur Lituanie natale.

P.-S.

Source : Monique Hermite Historia mensuel - 01/01/2006 - N° 709, Hérodote, Dictionnaire le Petit mourre, encyclopédie Imago Mundi, Wikipédia, Louis XV de François Bluche, les hommes de la liberté tome 1 à 5 de Claude Manceron édition Laffont, Alain Frerejean, Olivier Coquart, Anne Bernet, Etienne Taillemitte, Yves Bruley, Jean-Christian Petitfils Historia thématique - 01/01/2006 - N° 99 - Extrait de la préfecture de Police édité en juin 2000 sous l’Egide du Ministère de l’Intérieur et des services de la préfecture de Police de Paris-La révolution française tome 1 à 5 de Michel Vovelle Edition Messidor/livre club Diderot. H. Léonardon L’Histoire du 18ème siècle Source : Imago mundi Texte de Léonardon/ article de Fabienne Manière/herodote/ evenement/17720428/dossier 414

Notes

[1] Borissov est une ville de la voblast de Minsk, en Biélorussie, et le centre administratif du raïon de Baryssaw. Borissov est fondée en 1102 par le prince de Polotsk Boris Vseslavovitch. En 1812, les troupes de Napoléon subissent la bataille de la Bérézina.

[2] Les Tatars sont un peuple turc, parlant le tatar. La plupart des Tatars vivent au centre et au sud de la Russie, en Ukraine, au Kazakhstan, en Turquie et en Ouzbékistan. On en dénombre plus de huit millions à la fin du 20ème siècle. Les Tatars forment par ailleurs l’un des 56 groupes ethniques recensés par la république populaire de Chine. Il existe des distinctions entre les Tatars eux-mêmes, parmi lesquels les Nogaïs.

[3] L’État de Lituanie se forme en 1230, quand les tribus baltes menacées dans le Nord par les chevaliers Porte-Glaive et à l’ouest par les chevaliers teutoniques se réunissent sous la direction de Mindaugas. Après que le Grand-Duc Ladislas II Jagellon devient également roi de Pologne en 1386, les deux États se rassemblent en 1440 sous l’autorité d’un souverain unique. En 1569, l’union de Lublin est signée et une nouvelle entité, l’union de Pologne-Lituanie, émerge pour faire place en 1569 à la république des Deux Nations.

[4] Le terme « mahométisme » a été employé en Occident pour désigner la religion musulmane jusqu’au début du 20ème siècle. Comme le mot « islamisme », c’est aujourd’hui, en ce sens, un terme vieilli, et qui tend, selon certaines interprétations, à prendre une connotation dépréciative. La forme lexicale correspondante, qui sert à désigner un adepte de cette religion, est « mahométan » (« mahométane » au féminin), mot également vieilli, qui aurait pris le sens de pratiquant rétrograde et qui est devenu d’un usage rare et précieux, par exemple, dans des comédies ou des publications satiriques.