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L’histoire pour le plaisir

Corps de la Garde impériale

lundi 26 septembre 2022, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 30 novembre 2020).

Corps de la Garde impériale


Le 28 floréal an XII [1], Napoléon créa la Garde impériale. Il ne se contenta pas de changer le nom de son ancienne Garde consulaire [2], mais fit de sa garde un corps d’armée de tout premier ordre, d’un effectif double et totalement dévoué à sa personne. Seules les divisions principales de la Garde consulaire furent conservées.

De cette armée, l’Empereur veilla toujours jalousement à ce que rien ne fût imprimé. Même le journal militaire officiel ne publia jamais une seule ligne sur la Garde impériale. Ainsi, l’ennemi ne saurait jamais par quels moyens le petit caporal s’attachait ces soldats d’élite !

Les guerres incessantes entraînèrent une augmentation constante des effectifs, particulièrement après le désastre de 1812. Forte de 9.775 hommes en 1804, la Garde devait théoriquement compter 23.924 combattants en 1809 et, se développant sans cesse, atteindre 126.850 hommes en 1815. En fait, elle ne comptait que 17.498 soldats en janvier 1814 !


Etat-major général

Corps des grenadiers à pied : 1o Grenadiers à pied (Vieille Garde). 20 Fusiliers grenadiers (Moyenne Garde). 30 Tirailleurs grenadiers (Jeune Garde). 40 Conscrits grenadiers (Jeune Garde). 50 Flanqueurs grenadiers (Jeune Garde). 60 Vétérans (Vielle Garde).

Corps des chasseurs à pied : 10 Chasseurs à Pied (Vielle Garde). 20 Fusiliers chasseurs (Moyenne Garde). 30Tirailleurs chasseurs puis voltigeurs (Jeune Garde). 40 Conscrits chasseurs (Jeune Garde). 50 Flanqueurs chasseurs (Jeune Garde). 60 Gardes nationaux (Jeune Garde). Bataillon d’instruction de Fontainebleau. Pupilles.

Cavalerie : 10 Grenadiers à cheval. 20 chasseurs à cheval. 30 Mamelouks. 40 Chevau-légers lanciers. 50 Dragons. 60 Eclaireurs. Gendarmes d’élite et d’ordonnance. Artillerie. Génie. Train d’artillerie, des parcs et des équipages, ouvriers. Marins. Gardes d’honneur.

Quels qu’aient été les accroissements numériques de la Garde impériale, les deux corps d’infanterie, celui des grenadiers et celui des chasseurs, existèrent toujours, presque constamment calqués l’un sur l’autre.

Les Corps des grenadiers à pied

Le décret du 10 thermidor [3] réorganisa le régiment des grenadiers de la Garde consulaire et prescrivit qu’il serait désormais composé d’un état-major, de 2 bataillons de grenadiers et d’un bataillon de vélites [4].

Ils étaient mêlés à leurs aînés dans les marches et dans les combats et portaient leur uniforme. Chaque vélite devait avoir un revenu annuel de 200 francs au moins.

Un bataillon de grenadiers se subdivisait en 8 compagnies, un bataillon de vélites en 5 seulement.

Une compagnie de grenadiers était composée de : 1 capitaine, 1 lieutenant en premier, 2 lieutenants en second, 1 sergent-major, 4 sergents, 1 fourrier, 8 caporaux, 2 sapeurs (caporaux), 80 grenadiers et 2 tambours.

Une compagnie de vélites comptait : 1 lieutenant, 1 lieutenant en second, 1 sergent-major, 4 sergents, 1 fourrier, 8 caporaux, 172 vélites et 2 tambours.

Le 18 mai 1811, un deuxième régiment de grenadiers à pied fut créé par décret impérial ; il était de 1.600 hommes.

Pour entrer dans les grenadiers à pied, il fallait être sous-officier ou soldat dans l’infanterie de ligne ou légère, avoir la taille de 5 pieds 5 pouces [5], 5 ans de service, s’être distingué tant sur le plan moral que militaire et avoir fait 2 campagnes au moins.

Entrer dans la Garde était un honneur fort recherché, mais n’y entrait pas qui voulait !

Ces grenadiers qui se taillèrent une gloire immortelle furent dispersés après Waterloo [6]. Quelques-uns prirent du service dans la Garde royale, d’autres s’expatrièrent en Turquie, en Grèce ou en Amérique. La plupart rentrèrent chez eux, ou ils durent subir avec plus ou moins de résignation les brimades et les vexations des autorités constituées.

Les Grenadiers hollandais

A la suite de la réunion de la Hollande à la France en 1810, Napoléon décréta que le régiment des gardes de son frère Louis entrerait dans la Garde impériale pour y former un 2ème régiment de grenadiers à pied. On les appela communément grenadiers hollandais qui prit le numéro 3 en mai 1811.

Ce régiment participa à la campagne de Russie, où il fut presque entièrement fait prisonnier en novembre 1812. Les rescapés furent, après la suppression du régiment en 1813, incorporés dans les deux régiments de grenadiers français.

Les Fusiliers grenadiers

Par un décret impérial daté de Saint-Cloud [7], le 19 septembre 1806, fut créé un régiment qui prit la dénomination de fusiliers grenadiers. Ce régiment de 1.600 hommes venait immédiatement après la Vieille Garde et devait, avec le régiment des fusiliers chasseurs, composer ce qu’on appela plus tard la Moyenne Garde.

Il fut formé avec les bataillons de vélites grenadiers. Afin d’atteindre l’effectif prescrit d’un régiment de grenadiers, soit 4 bataillons de 4 compagnies de 120 hommes chacune, on combla les vides à l’aide des compagnies de réserve des départements et par la conscription.

Organisés comme les régiments de la Vieille Garde, les fusiliers grenadiers ne leur étaient inférieurs ni en bravoure ni en discipline, toujours et partout ils partagèrent la gloire de leurs aînés.

Les Tirailleurs grenadiers

De Valladolid [8], le 16 janvier 1809, l’Empereur ordonna la création de nouveaux régiments destinés à former ce que l’on appela la Jeune Garde. Ils furent composés de conscrits robuste et sachant lire et écrire. Au premier régiment s’adjoignit, le 25 avril suivant, un deuxième. Un troisième et un quatrième furent encore mis sur pied le 10 février 1811, suivis bientôt par un cinquième et un sixième au mois d’août. Augmentant sans cesse, le nombre des régiments de tirailleurs grenadiers monta à 13 en 1813 et à 19 en 1814. En 1815, il ne restait plus que 6 régiments qui constituaient à eux seuls toute le Jeune Garde du corps des grenadiers.

Les Conscrits grenadiers

Autres unités de la Jeune Garde, deux régiments de conscrits grenadiers furent formés par les décrets des 29 et 31 mars 1809. Solides et sachant, eux aussi, lire et écrire, les conscrits avaient le même traitement que la ligne. Ces régiments devinrent tirailleurs grenadiers en 1810, à la suite de deux régiments de tirailleurs déjà existants.

Les Flanqueurs grenadiers

Le 4 septembre 1811 naquit le régiment des flanqueurs de la Garde, recruté parmi les fils de gardes généraux et de gardes forestiers.

Les Vétérans

Fondée le 8 mars 1812 et adaptée à la Garde impériale le 29 juillet 1804, la compagnie des vétérans accueillait dans ses rangs les soldats de la Garde que les blessures ou les infirmités rendaient inaptes au service actif.

Forte de 100 hommes, elle fut portée à 200 cents. Tous devaient avoir servi 3 ans au moins dans la Garde. Les vétérans occupaient le château de Versailles [9].

Corps des chasseurs à pied

Les chasseurs à pied

A part de légères différences, le corps des chasseurs à pied connut les mêmes phases évolutives.

Primitivement fixée à 5 pieds 5 pouces [10], la taille des postulants fut ramenée à 5 pieds 2 pouces [11]. Il fallait en outre avoir 5 ans de service dans l’infanterie légère et fait 2 campagnes. Le décret d’organisation de la Garde impériale du 29 juillet 1804, créant le 1er régiment de chasseurs à pied, ordonna qu’il serait exactement composé comme celui des grenadiers, avec un même état-major, 2 bataillons de chasseurs et 1 de vélites.

Un 2e régiment tout semblable au premier s’y ajouta le 15 avril 1806. Devenus, pour un temps très court, Corps royal des chasseurs à pied de France lors de la première Restauration de 1814, ils furent, au retour de l’Empereur de l’île d’Elbe en 1815, réorganisés en 4 régiments.

Après le désastre de Waterloo, ils furent ramenés derrière la Loire et licenciés.

Fusiliers chasseurs

Créé par décret impérial du 15 décembre 1806, le régiment de fusiliers chasseurs fut formé des 2 bataillons de vélites chasseurs. Il constitua avec le régiment de fusiliers grenadiers ce qu’on nommerait plus tard la Moyenne Garde.

Pour amener l’effectif du régiment au chiffre prévu, soit 4 bataillons de 4 compagnies fortes de 120 hommes chacune, on fit appel aux compagnies de réserve départementales et à la conscription. En 1813, le régiment fut grossi de deux compagnies par bataillon.

Tirailleurs chasseurs

Ils furent organisés en 2 régiments au même moment et avec la même constitution que les tirailleurs grenadiers. Le 30 décembre 1810, les régiments de tirailleurs chasseurs prirent la dénomination de voltigeurs.

Conscrits chasseurs

Ce régiment, qui prit naissance le 23 mars 1813, fut incorporé dans la Jeune Garde le 26 décembre suivant et porté à 6 compagnies par bataillon. Licencié l’année suivante, il fut incorporé dans l’infanterie de ligne.

Flanqueurs chasseurs

Ce régiment, qui prit naissance le 23 mars 1813, fut incorporé dans la Jeune Garde le 26 décembre suivant et porté à 6 compagnies par bataillon. Licencié l’année suivante, il fut incorporé dans l’infanterie de ligne.

Voltigeurs

Un décret impérial du 30 décembre 1810 donna aux 1er et 2ème régiments de tirailleurs chasseurs le nom de 1er et 2ème régiments de voltigeurs. En même temps, les 1er et 2ème régiments de conscrits chasseurs devenaient 3ème et 4ème régiments de voltigeurs. Les régiments ne subirent aucune modification dans leurs effectifs, seul l’uniforme changea.

Un 5ème et un 6ème régiment firent leur apparition en 1811, respectivement le 18 mai et le 28 août. Le 15 février 1813, le régiment des gardes nationaux de la Garde forma le 7ème régiment. Le 8ème apparut le 25 mars, puis le 3 avril 5 nouveaux régiments furent formés sous les numéros 9, 10, 11, 12, 13. Enfin, le 21 janvier 1814, six autres régiments vinrent encore s’ajouter aux précédents avec les numéros 14, 15, 16, 17, 18, 19.

Gardes nationaux

Ces soldats étaient recrutés pour la Garde, en un régiment de 4 bataillons, parmi les gardes nationaux qui avaient défendu les côtes de Flandre [12] et la Manche en 1809. Napoléon avait ainsi récompensé la bravoure d’hommes originaires des départements du Nord.

Le bataillon d’instruction de Fontainebleau

Ce bataillon, formé à la fin de l’année 1812, était destiné à fournir des sous-officiers expérimentés aux régiments de la Jeune Garde. Les terribles pertes de 1812 et 1813 ne pouvant être compensées par les promotions de Saint-Cyr, les hommes du bataillon d’instruction fournirent des sous-lieutenants à toute l’armée.

Les pupilles de la Garde Impériale

En Hollande, sous le règne de Louis Bonaparte, avaient été créés 2 bataillons de vélites royaux qui se recrutaient parmi les membres d’un corps de pupilles [13].

Lors de la réunion de la Hollande à l’Empire français, en 1811, Napoléon décida que les petits Hollandais entreraient dans sa Garde sous le titre de pupilles de la Garde impériale. Ce régiment fut communément appelé Garde de Roi de Rome. Il comptait un moment 9.000 hommes [14].

La taille imposée n’excédait pas 5 pieds ; il fallait avoir 10 ans au moins et 16 ans au plus, les moustaches n’étaient pas obligatoires.

La première Restauration dispersa le régiment, la plupart de ces petits soldats préférant rentrer chez eux que de servir un autre maître.


Les armes de la Garde Impériale

Les armes de la Garde impériale provenaient pour la plupart de la célèbre manufacture de Versailles dirigée par Boudet. De principe identique à celles de la ligne, elles s’en différenciaient par une qualité et un fini très supérieurs.

Parmi les plus remarquables se trouvaient le fusil dit modèle courant de la Garde, long de 1,44 m, et le mousqueton des chasseurs à cheval avec sa baïonnette longue de 0,50 m. Les épées et les sabres de toutes formes et de toutes longueurs étaient chez les officiers d’un richesse et d’une beauté impressionnantes.


La cavalerie de la Garde Impériale

Grenadiers à cheval

Les grenadiers à cheval jouissaient, avec les grenadiers à pied, de leur prestige d’anciens de Marengo. Les conditions d’admission étaient tout aussi rigoureuses que pour les grenadiers à pied. Passant de l’ex-Garde consulaire dans la Garde impériale le 29 juillet 1804, le régiment fut composé d’un état-major et de 4 escadrons de 2 compagnies chacun, soit 1.018 cavaliers. Un décret impérial du 15 avril 1806 lui adjoignit un escadron de vélites dotés d’une taille de 1,76 m au moins et d’un revenu annuel assuré de 300 francs.

Instruits à part en temps de paix, les vélites n’étaient mêlés aux grenadiers que pour les marches ou la guerre ; en cette dernière circonstance, l’unité se dédoublait en deux régiments commandés chacun par un major sous les ordres du colonel.

Chasseurs à cheval

Ce régiment avait été formé en grande partie par les guides de Bonaparte. Il avait une composition identique à celle du régiment des grenadiers à cheval, exception faite pour la taille des vélites, qui était légèrement inférieure : 1,73 m.

C’est par décret du 29 juillet 1804 que le régiment des guides de la Garde consulaire devint celui des chasseurs de la Garde, à 4 escadrons de 2 compagnies chacun.

Casernés à l’Ecole militaire de Paris [15], les chasseurs avaient le privilège envié de fournir un escadron pour le service de la résidence impériale ou se trouvait l’Empereur. En campagne, les chasseurs à cheval de cet escadron étaient en quelque sorte les gardes du corps de Napoléon.

La première personne que voyait l’Empereur à la sortie de son appartement était l’officier de l’escorte. C’était un poste d’honneur et d’extrême confiance.

Cette troupe avait le plus grand dévouement pour son Empereur. Elle en était d’ailleurs parfaitement récompensée. Il y avait 4 chasseurs par compagnie de chaque régiment de Vieille Garde qui, outre la croix d’honneur et souvent la Couronne de fer, avec un revenu de 250 francs, étaient dotés de rentes sur les canaux ou sur le mont Napoléon de Milan [16] ; ce qui leur rapportait de 500 à 800 francs.

Le 10 janvier 1813, le régiment fut porté à 8 escadrons de 250 hommes, et le 6 mars suivant un 9ème escadron fut ajouté à la composition du corps. Ces escadrons furent qualifiés escadrons de Jeune Garde et portèrent un uniforme distinct.

A son retour de l’île d’Elbe [17], Napoléon, satisfait des excellentes qualités montrées par les nouveaux arrivés, leur accorda la dénomination de 2ème régiment de chasseurs à cheval de la Jeune Garde.

Le rôle des chasseurs ne se limita bien entendu pas au service d’honneur. On les vit maintes fois charger aux côtés des grenadiers à cheval.

Notes

[1] 18 mai 1804

[2] simple unité assurant la protection du gouvernement à l’intérieur

[3] 29 juillet 1804

[4] Ces derniers étaient de jeunes soldats destinés à servir dans les rangs des grenadiers ou des chasseurs après avoir fait leurs preuves

[5] 1,76 m

[6] La bataille de Waterloo se déroule le 18 juin 1815, en Belgique, à vingt kilomètres au sud de Bruxelles, dans l’actuelle province du Brabant wallon. Cette bataille a opposé l’armée française dite Armée du Nord, dirigée par l’empereur Napoléon 1er, à l’armée des Alliés, dirigée par le duc de Wellington et composée de Britanniques, d’Allemands (contingents du Hanovre, du Brunswick, du Nassau) et de Néerlandais (unités belges et hollandaises), rejointe par l’armée prussienne commandée par le maréchal Blücher. Elle s’est achevée par la défaite décisive de l’armée française.

[7] Le château de Saint-Cloud était un château royal situé à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) dans un site surplombant la Seine. Bombardé et incendié pendant la guerre franco-allemande de 1870, il ne subsiste aujourd’hui que le parc de 460 hectares, dénommé officiellement « domaine national de Saint-Cloud ».

[8] Valladolid est une municipalité et une ville espagnole située dans le quart nord-ouest de la péninsule ibérique, capitale de la province de Valladolid et le siège des tribunaux et du Conseil de la communauté autonome de Castilla y Leon.

[9] Le château de Versailles est un château et un monument historique situé à Versailles dans les Yvelines. Il fut la résidence principale des rois de France Louis XIV, Louis XV et Louis XVI. Le roi, la cour et le gouvernement y résidèrent de façon permanente du 6 mai 1682 au 6 octobre 1789, à l’exception des années de la Régence de 1715 à 1723. Voulu par Louis XIV afin de glorifier la monarchie française, le château est le plus important monument de son règne et l’un des chefs-d’œuvre de l’architecture classique. Il exerça une grande influence en Europe aux xviiie et xixe siècles dans le domaine de l’architecture et des arts décoratifs. Le château est constitué d’un ensemble complexe de cours et de corps de bâtiments préservant une harmonie architecturale. Il s’étend sur 63 154 m², répartis en 2 300 pièces dont 1 000 sont affectées au musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. Le parc du château de Versailles s’étend sur 815 ha, contre plus de 8 000 ha avant la Révolution française, dont 93 ha de jardins. Il comprend de nombreux éléments, dont le Petit et le Grand Trianon (qui fut la résidence de Napoléon Ier, Louis XVIII, Charles X, Louis-Philippe Ier, et Napoléon III), le hameau de la Reine, le Grand et le Petit Canal, une ménagerie (aujourd’hui détruite), une orangerie et la pièce d’eau des Suisses.

[10] 1,76 m

[11] 1,68 m

[12] La Flandre française (ou parfois les Flandres françaises) est la partie de l’ancien comté de Flandre qui fait aujourd’hui partie de la France, et qui consiste traditionnellement en la moitié nord du département du Nord, auquel s’ajoutent quatre communes du Pas-de-Calais En 1789, la superficie de la province de Flandre gallicante était de 1 177 km². Au recensement de 1806, la population était de 297 883 habitants. Sa capitale était Lille. En 1789, la superficie de la province de Flandre maritime était de 1 444 km². Au recensement de 1806, la population était de 188 926 habitants. Sa capitale était Cassel. Elle était composée de : toutes les communes de l’actuel arrondissement de Dunkerque, à l’exception de Saint-Momelin (qui faisait partie de l’Artois), deux communes de l’actuel arrondissement de Lille : Wervicq-Sud et Warneton-Sud (mais pas Warneton-Bas qui faisait partie de la Flandre wallonne)

[13] enfants abandonnés, fils d’officier ou de soldats morts en service, orphelins

[14] enfants, venus aussi bien d’Italie, d’Allemagne ou de Belgique

[15] L’École militaire est à la fois une institution d’enseignement supérieur militaire fondée en 1750 par le roi Louis XV et l’ensemble de bâtiments construits pour la recevoir à Paris, dans le 7ème arrondissement. Construit au 18ème siècle par l’architecte du roi Ange-Jacques Gabriel, cet ensemble monumental est toujours en activité. Il ferme la perspective sud-est du Champ-de-Mars, où se faisait la revue annuelle des troupes, déplacée ensuite aux Champs-Élysées. Le salon dit « des Maréchaux », devint le bureau de Bonaparte, qui installa son quartier général dans l’école en 1795, après y avoir été élève 10 ans plus tôt. On peut y voir des tableaux de Jean-Baptiste Le Paon, peints sur le terrain, de Francesco Casanova, un lustre en cristal de Bohème, des bronzes d’ornement de Philippe Caffieri … mais aussi la trace d’une balle, dans le miroir, tirée par les troupes du général Douay, lorsqu’elles reprirent l’école aux Fédérés pendant la Commune.

[16] Les dotations sur le Mont de Milan, aussi appelé Monte Napoleone, sont une forme de rente héréditaire de l’ère napoléonienne proche du majorat. Ces rentes d’un montant de 500 à 5 000 francs-or, étaient destinée aux soldats et officiers et gagées sur un ensemble de biens fonciers italiens.

[17] L’île d’Elbe est la plus grande île de l’archipel toscan avec 224 km² de superficie et la troisième de l’Italie. Elle est située entre la Corse, distante de 50 kilomètres, et la Toscane, en mer Tyrrhénienne. Elle est séparée de la péninsule italienne par le canal de Piombino, large d’une dizaine de kilomètres.