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Firmin d’Uzès ou Saint Firmin

mardi 30 juin 2020, par ljallamion

Firmin d’Uzès ou Saint Firmin (vers 480-533)

Quatrième évêque d’Uzès de 538 à 553

Carte de l'évêché d'Uzès en 1781Il naît probablement à Narbonne [1], fils de Tonantius Ferreolus , sénateur à Narbonne et d’Industria. Vers 492. Âgé de 12 ans, il vient auprès de son parent Ruricius, patrice [2] et évêque.

En 538. Il succède à Roricius d’Uzès . La même année, il souscrit aux quatrième et cinquième conciles d’Orléans.

En 551. Il assiste au deuxième concile de Paris. L’évêché d’Uzès [3] passe sous la métropole d’Arles.

En 553. Il meurt le 11 octobre. Il est inhumé dans l’église Saint-Baudile à Nîmes [4], qu’il avait fait construire.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Georges Charvet, La première maison d’Uzès, étude historique et généalogique de la première maison d’Uzès suivi du catalogue analytique des évêques d’Uzès, Nîmes, Lacour-Ollé, éditeur, 2002 (réimpression).

Notes

[1] Narbonne est une commune française située dans le département de l’Aude, en Occitanie. Au début du 6ème siècle, Narbonne fut brièvement la capitale des Wisigoths vaincus à la bataille de Vouillé en 507 par les Francs de Clovis, conquérant du royaume de Toulouse. Grâce à l’aide militaire des Ostrogoths d’Italie, les Wisigoths du jeune roi Amalaric conserveront la Septimanie et Narbonne. Amalaric y sera assassiné en 531. Sous le règne du roi Theudis, Narbonne cessera d’être la capitale des Wisigoths mais reste une capitale provinciale. Elle accueille plusieurs souverains tels Liuva 1er couronné roi à Narbonne, et est le siège de plusieurs révoltes "séparatistes" jusqu’à la fin du 7ème siècle. Les deux derniers rois wisigoths Agila II et Ardo auraient régné sur la cité au moment de l’invasion musulmane.

[2] Patrice est un titre de l’empire romain, créé par Constantin 1er. Dans les années 310-320, Constantin abolit le patriciat romain, vieille distinction sociale qui avait ses racines au début de la république romaine. Le titre de patrice est désormais accordé par l’empereur à des personnes de son choix, et non plus à des familles entières. Dès son apparition, le titre de patrice permet à son titulaire d’intégrer la nobilitas, comme le faisait déjà le patriciat républicain. Le titre était décerné à des personnages puissants mais non membres de la famille impériale ; il vient dans la hiérarchie immédiatement après les titres d’Auguste et de César. Ce titre fut ensuite conféré à des généraux barbares au service de l’empire. Le titre fut encore porté par des notables gallo-romains au 6ème siècle. Sous les Mérovingiens, le titre de patrice était donné au commandant des armées burgondes. Les papes l’ont notamment décerné à plusieurs reprises pour honorer des personnages qui les avait bien servis. Le titre fut également conservé dans l’Empire byzantin, et son importance fut même accrue au 6ème siècle par Justinien 1er, qui en fit la dignité la plus haute de la hiérarchie aulique. C’était une dignité accordée par brevet. Dans les siècles suivants, elle fut progressivement dévaluée par la création de nouveaux titres. La dignité de patrice disparut à Byzance au 12ème siècle.

[3] Le diocèse d’Uzès est un ancien diocèse de l’Église catholique en France. Il est un des diocèses historiques de l’ancienne province du Languedoc. Le diocèse d’Uzès est érigé au 5ème siècle sur une partie du territoire de celui de Nîmes. Il est suffragant de l’archidiocèse métropolitain de Narbonne et relève de la province ecclésiastique de Narbonne. L’évêque Jean II de Saint-Gelais se convertit au protestantisme en 1566 et Uzès n’est reprise par les catholiques qu’en 1629. La cathédrale Saint-Théodorit est détruite de 1560 à 1645. Le diocèse d’Uzès est supprimé par la Constitution civile du clergé, adoptée par l’Assemblée nationale constituante le 12 juillet 1790 et sanctionnée par Louis XVI le 24 août suivant. Sa suppression n’est pas reconnue par le pape Pie VI. Mais, à la suite du Concordat de 1801, il n’est pas rétabli.

[4] Nîmes est une commune du sud de la France, préfecture du département du Gard en région Occitanie. Située à quelques kilomètres de la mer Méditerranée et des montagnes des Cévennes, la ville se trouve sur l’axe très fréquenté reliant la basse vallée du Rhône à la plaine languedocienne et sur l’arc méditerranéen entre Marseille et Barcelone. En 472, aux Vandales succédèrent les Wisigoths. Aux Wisigoths succédèrent les Arabo-musulmans du califat omeyyade (appelés "Sarrasins" par les occidentaux de ce temps) qui, après avoir franchi les Pyrénées en 719, prennent Nîmes en 725. Ceux-ci s’installèrent jusqu’à la reconquête de la région par Charles Martel en 737, les divers combats de ces rudes époques entraînant de très grands dommages à la cité. De Nîmes, partit un raid musulman en direction de la ville d’Autun, qui fut ravagée le 22 août 725. Ce fut certainement pendant ce temps que l’amphithéâtre fut converti en citadelle.