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Ranulphle Meschin dit Ranulph de Gernon ou Ranulf II de Chester

vendredi 1er mars 2019

Ranulphle Meschin dit Ranulph de Gernon ou Ranulf II de Chester (vers 1099-1153)

Comte de Chester-Vicomte d’Avranches et du Bessin

Le château de Lincoln construit au 11ème et 12ème siècle. Source : wiki/ Alexandre de Lincoln/ domaine publicIl fut un important baron anglo-normand et l’un des acteurs principaux de la guerre civile anglaise dite l’Anarchie anglaise [1] qui opposa le roi Étienne d’Angleterre à Mathilde l’Emperesse, pour la couronne d’Angleterre. Il joua un rôle très actif dans cette dispute en changeant régulièrement de camp afin de promouvoir au mieux ses propres intérêts.

Il est le fils de Ranulph le Meschin 3ème comte de Chester [2], vicomte du Bessin [3], précédemment lord de Cumberland [4], et de Lucy veuve de Yves de Taillebois, lord de Kendall et de Roger FitzGerald, seigneur de Roumare [5]. Lucy était probablement descendante d’une très haute famille anglo-saxonne, et était héritière de nombreux domaines et châteaux dans le comté de Lincoln [6].

Guillaume de Roumare est donc son demi-frère utérin, et il a une sœur prénommée Alice qui est l’épouse de Richard de Clare, lord de Clare. À la mort de son père, il est déjà majeur et il lui succède donc en Normandie et en Angleterre, et devient le 4ème comte de Chester.

Pour succéder à son cousin Hugues d’Avranches, son père avait dû rendre sa seigneurie de Carlisle [7] ainsi que d’autres terres, et payer une amende de 1000 livres sterling au roi. Les pipe rolls [8] de 1130 montrent que Ranulph doit toujours cette somme à la couronne. Après la mort de sa mère, il hérite les terres qu’elle avait gardées en douaire, soit environ un tiers de l’honneur [9] de Bolingbroke [10] dans le Lincolnshire [11]. Bien qu’il ait d’importantes possessions en Normandie, son attention est entièrement tournée vers ses intérêts en Angleterre.

Il est régulièrement présent aux conciles que tient le roi, et en 1131 fait serment d’accepter Mathilde l’Emperesse, la fille et héritière d’Henri 1er, comme successeur au trône d’Angleterre. Les documents fiscaux montrent qu’il est exempté de payer le geld [12], mais il n’y a pas de preuve qu’il soit aussi proche du roi que ne l’était son père. Avant 1135, il épouse Maud de Gloucester , la fille de Robert comte de Gloucester, fils illégitime d’Henri 1er. Ce mariage montre que le roi tente de l’attacher au parti qui assurera la succession de sa fille.

Pourtant, à la mort du roi en 1135, Étienne de Blois usurpe le trône de sa cousine et se fait couronner sans opposition. Ranulph et son beau-père Robert acceptent le nouveau roi. En 1138, son beau-père renonce officiellement à son vœu d’allégeance à Étienne, et en septembre 1139 Mathilde l’Emperesse débarque en Angleterre pour y faire valoir sa revendication au trône par les armes. Ranulph reste alors loyal au roi.

En janvier 1136, durant les premiers mois du règne d’Étienne, David 1er d’Écosse franchit la frontière et atteint Durham [13]. Il prend Carlisle, et plusieurs autres villes. Le 5 février 1136, Étienne atteint Durham avec une troupe de mercenaires flamands, et le roi écossais est obligé de parlementer. Ils concluent un traité à Durham [14], et le roi récupère les villes prises, et David 1er conserve Carlisle et Doncaster [15].

Ces terres sont chères au comte Ranulf, car elles appartenaient à son père, avant qu’il ne les rende à Henri 1er pour obtenir le titre et l’honneur de Chester. Il les convoite toujours et espérait bien les obtenir d’Étienne. En 1136, il quitte la cour probablement en partie pour protester contre les concessions faites aux Écossais.

En 1139, Étienne négocie à nouveau avec David 1er. Avec le second traité de Durham [16], Étienne est encore plus généreux avec le roi écossais. Il accorde le comté de Northumbrie [17] à son fils Henry de Northumberland et la ville de Doncaster, en plus du titre et de l’honneur de Huntingdon. Le roi écossais conserve le Cumberland et la ville de Carlisle.

En 1140, le prince écossais Henry assiste à la cour du roi Étienne, et Ranulf planifie sa capture quand il sera sur le chemin du retour vers l’Écosse. Le roi ayant eu vent de ce projet lui fournit une escorte et ainsi contrecarre les plans de son vassal.

Sa tentative de capture du prince écossais n’ayant pas fonctionné, un peu plus tard la même année il choisit de défier à nouveau Étienne d’Angleterre en s’emparant du château de Lincoln [18]. Pour ce faire, aidé de son demi-frère Guillaume de Roumare, il emploie la ruse. Il se présente au château, avec trois de ses hommes, pour venir y chercher sa femme et celle de Roumare, qui effectuent une visite de courtoisie à la femme du capitaine de la garnison. Invités à entrer sans leurs armes, ils s’emparent de celles présentent dans les lieux et expulsent la garnison. Au même moment, une troupe menée par Roumare intervient.

Dans un premier temps, Étienne décide de faire un pacte avec les deux hommes et de voir s’ils vont tenir leurs promesses. Il leur donne des terres supplémentaires, et c’est probablement à ce moment-là que Guillaume de Roumare est créé comte de Lincoln.

Un peu plus tard, Étienne, averti par les habitants de Lincoln que les deux hommes n’étaient pas sur leurs gardes, reprend la ville et assiège le château. Ranulf parvient à s’enfuir et, ralliant la cause de Mathilde l’Emperesse, demande l’aide de son beau-père, Robert de Gloucester. Le 2 février 1141, la bataille de Lincoln voit la défaite et la capture du roi Étienne. Après la bataille, lui et ses hommes mettent la ville à sac et massacrent un grand nombre de ses habitants. Un peu plus tard, il force le jeune Gilbert de Gand, qu’il a capturé au combat, à épouser sa nièce Rohaise de Clare. Un peu plus tard, il capture Alain le Noir, lord de Richmond [19], avec qui il se dispute l’honneur de Belvoir de Guillaume d’Aubigné . Il l’oblige à lui rendre la forteresse de Galclint et à lui faire hommage.

Si le comte rejoint le camp angevin de l’Emperesse, ce n’est pas pour aider un camp par rapport à l’autre, mais pour combattre pour ses intérêts et sa famille. Son alliance avec le parti de l’Emperesse ne l’avance pas dans la réalisation de ses ambitions territoriales dans le nord, car David 1er d’Écosse est un proche allié de celle-ci.

À la suite de la bataille de Winchester [20] le 14 septembre 1141, il se joint d’abord à l’armée de la reine Mathilde de Boulogne , mais les royalistes sont tellement soupçonneux envers lui qu’il décide de rejoindre le camp de l’Emperesse.

En 1142, les Angevins de Geoffrey Plantagenêt, le mari de l’Emperesse, qui sont en train de conquérir le duché de Normandie, s’empare de ses domaines normands et de son château de Briquessart [21]. Étienne assiège une nouvelle fois le château de Lincoln en 1144. Il est aussi impliqué dans divers conflits avec des barons locaux.

En 1143, il combat Guillaume le Gros, comte d’Aumale [22] et d’York [23], pour le contrôle des terres de Gilbert de Gand. Il est aussi en conflit avec le comte d’York et Alain le Noir, pour la garde des domaines de Adam II de Brus [24] durant sa minorité.

Après avoir affirmé son autorité sur une zone du royaume allant du Cheshire [25] au Lincolnshire par les armes durant les années précédentes, Ranulph se réconcilie avec le roi après une rencontre à Stamford [26], fin 1145 ou début 1146. Le camp royaliste est alors en train de prendre un certain ascendant en Angleterre.

Il montre sa bonne volonté à Étienne en amenant une large force de chevaliers pour la capture de Bedford [27], puis pour assiéger le château de Brian FitzCount à Wallingford [28]. Toutefois l’entourage du roi se montre méfiant et suspicieux à son encontre.

Ranulph est à Northampton [29] avec le roi, le 29 août 1146, quand il lui demande de l’aide pour une campagne contre les Gallois qui font des incursions dans ses terres. Le roi est avisé par ses conseillers que le Pays de Galles est parfait pour une embuscade. Il fait donc dire à Ranulf qu’il ne l’aidera pas tant qu’il ne lui aura pas rendu les propriétés royales saisies et qu’il ne fournira pas d’otages en gage de sa loyauté. Le refus de Ranulf de remplir ces conditions fait considérer aux royalistes que la demande d’intervention était en fait un piège, et il est aussitôt arrêté et emprisonné.

Il est conclu que le comte, pour être libéré, doit accepter de rendre les propriétés et châteaux royaux dont celui de Lincoln et prêter serment de ne plus s’opposer à lui à l’avenir.

Une fois libre, Ranulf est indigné car il a été arrêté alors qu’il se trouvait sous la protection du roi à la cour, ce qui est une chose normalement inconcevable dans les coutumes féodales. En plus, Étienne a aussi violé son serment de réconciliation fait à Stamford l’année précédente, ce qui est un désastre sur le plan politique.

Ranulph se révolte aussitôt et essaye de reprendre par la force ce qu’il a dû rendre. Il s’ensuit de nombreux affrontements contre les forces royalistes. À Coventry [30] en 1147 et à Lincoln en 1149, il combat même contre le roi en personne, mais sans succès.

Ranulph se rapproche alors de nouveau du parti angevin. La mort de Robert de Gloucester en 1147 et le départ en Normandie de Mathilde l’Emperesse changent considérablement la situation politique dans le royaume. Le comte devient incontournable et il s’implique bien plus qu’il ne l’avait fait avant.

En mai 1149, lorsque le jeune Henri Plantagenêt, fils de l’Emperesse, rencontre le roi d’Écosse à Carlisle et est armé chevalier, Ranulph est présent. Il est même vraisemblable qu’il lui prête serment d’allégeance à cette époque, car dans une charte de 1150 il s’adresse à lui en tant que son vassal. À la même époque, il règle sa querelle de territoire avec David 1er d’Écosse. Il lui fait hommage est reçoit l’honneur de Lancaster [31]. De son côté il abandonne ses revendications sur Carlisle. Les deux hommes conviennent de renforcer cet accord par un mariage entre Hugues de Kevelioc , le fils aîné de Ranulph, et une fille du prince Henry de Northumberland.

Pour conclure cette rencontre, une attaque combinée sur York est prévue, mais entre temps Étienne atteint le nord avec une importante troupe. L’offensive est abandonnée, et le roi écossais reproche au comte de ne pas être intervenu à temps. Finalement le mariage n’a pas lieu.

Toutefois, grâce à ce compromis, la cause angevine en Angleterre s’assure une loyauté sans faille de Ranulph. Cette fois-ci, il adhère fermement à la cause d’Henri Plantagenêt et lui sera loyal jusqu’à sa mort.

En 1153, quand Henri Plantagenêt revient en Angleterre, Ranulph, dont la puissance est indispensable à son camp, réussit une nouvelle fois à obtenir des concessions faramineuses de son suzerain. La charte rédigée à Devizes [32], le centre de commandement angevin en Angleterre, le restaure dans ses possessions, châteaux et titres en Normandie.

En Angleterre, elle lui accorde de nombreux domaines dans le nord des Midlands [33], beaucoup étant les mêmes que ce qu’il avait obtenu d’Étienne en 1146. La charte inclut aussi plusieurs domaines de barons royalistes que Ranulph est invité à capturer. Parmi les barons mentionnés, Guillaume II Peverel de Nottingham [34].

D’après la Gesta Stephan [35], en 1153, Ranulf survit à une tentative manquée d’empoisonnement par Guillaume II Peverel de Nottingham. Alors qu’il est invité chez Peverel, celui-ci empoisonne le vin qu’il offre à Ranulf.

Il s’en remet temporairement, car il n’en a pas bu beaucoup. Mais il ne survit pas longtemps à la tentative de meurtre, et meurt le 17 décembre 1153 à Gresley [36]. En 1155, Peverel est déshérité pour ce crime par Henri Plantagenêt devenu Henri II d’Angleterre. Il est probablement inhumé à l’abbaye de Chester [37], aux côtés de son père.

À sa mort, son fils et héritier Hugues n’a qu’environ 6 ans. Il ne succèdera à son père, en 1162, que dans les domaines que celui-ci possédait à la mort d’Henri 1er, conformément aux clauses du traité de Wallingford [38].

Il fonde l’abbaye savignienne de Basingwerk [39] en 1131 ; les prieurés bénédictins de Minting [40] pour des moines, et Chester pour des nonnes ; et le prieuré augustin de Trentham [41]. Cette dernière fondation, faite sur son lit de mort, est probablement une restauration d’un prieuré originellement fondé par son oncle Hugues d’Avranches, le 1er comte de Chester.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Graeme White, « Ranulf (II) , fourth earl of Chester (d. 1153) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, Sept 2004 ;

Notes

[1] À la mort du roi Henri 1er d’Angleterre, en 1135, Étienne de Blois s’empare du trône aux dépens de l’héritière légitime et désignée Mathilde l’Emperesse, la fille du défunt roi. En 1138, les partisans de l’Emperesse se déclarent, et un conflit ouvert éclate en Normandie, puis après le débarquement de celle-ci en Angleterre en 1139, sur le sol anglais. La guerre civile anglaise, aussi appelée Anarchie ou Naufrage (d’après celui de la Blanche-Nef au cours duquel Henri 1er perd son seul fils légitime), dure de 1138 à 1153. Elle ne cesse qu’après la signature du Traité de Wallingford en 1153 par lequel Henri, duc de Normandie et fils de l’Emperesse, est désigné héritier et successeur par Étienne.

[2] Le comté de Chester fut l’un des plus puissants comtés de l’Angleterre médiévale. Le Cheshire appartenait aux comtes de Chester, ainsi que l’honneur de Chester, formé de terres et de places dans toute l’Angleterre. En 1237, après la mort de John le Scot, le titre est racheté aux sœurs de Ranulf de Blondeville, gendre de Conan IV de Bretagne, par le roi Henri III, qui le donna à son fils Édouard. Depuis 1301, le titre est généralement donné à l’héritier désigné du trône d’Angleterre. Depuis 1399, il est donné conjointement avec le titre de prince de Galles.

[3] Le Bessin est un pays de la Normandie autrefois appelé Pagus Baiocensis (pays de Bayeux). La fondation du pays de Bessin est à mettre en lien avec la création de l’ancien diocèse de Bayeux, autour de la ville d’Augustodurum. Le nom Bessin vient en effet du bas latin baiocassinus ; cet adjectif mentionné dès le 6ème siècle signifiait « de la région des Bajocasses », tribu gauloise dont le chef-lieu était Bayeux. La ville gallo-romaine d’Aregenua, ancienne capitale du peuple des Viducasses, et sa cité ont très tôt été intégrées au diocèse de Bayeux et donc au Bessin. Il est d’ailleurs probable que le ressort de ce premier diocèse comprenait également le futur Cotentin, c’est-à-dire le territoire des Unelles. La création du diocèse de Coutances au 5ème siècle a réduit l’autorité spirituelle de l’évêque de Bayeux aux chrétiens des cités de Vieux et de Bayeux. Dès lors, ce territoire va former le Bessin et ne changera quasiment pas de limites géographiques jusqu’en 1790, date de la création du département du Calvados.

[4] Le Cumberland est l’un des 39 comtés traditionnels de l’Angleterre. En 1974, il a été amalgamé avec le Westmorland ainsi qu’avec certaines parties du Lancashire et du Yorkshire pour former la Cumbria.

[5] Roumare est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime. Vestige du riche passé historique de la commune, les murs d’enceinte en briques, silex et torchis de quatre anciens châteaux sont encore visibles.

[6] En 1139, Étienne d’Angleterre créa le titre de comte de Lincoln pour Guillaume d’Aubigny. Cela offensa profondément, Guillaume de Roumare et son demi-frère Ranulph de Gernon, comte de Chester qui par leur mère, avaient hérité de vastes terres et de bâtiments dans ce comté. En décembre 1140, ces deux derniers prirent le château de Lincoln par la ruse, et le roi Étienne accorda le titre de comte à Guillaume de Roumare. Deux mois plus tard eu lieu la bataille de Lincoln dans laquelle le roi fut capturé. À sa libération, il confirma malgré tout le titre à Roumare. Les fréquents revirements d’alliance de son demi-frère Ranulf de Gernon, le puissant comte de Chester provoquèrent des reprises du titre par le roi en représailles. C’est pourquoi Guillaume d’Aubigny, comte d’Arundel est parfois mentionné comme comte de Lincoln dans certaines chartes.

[7] Carlisle est une ville britannique située dans le Cumbria (Angleterre), à 15 km de l’Écosse. Les quatre siècles de présence romaine furent, pour Carlisle, suivis de cinq siècles de déclin, puis de quatre siècles de différends frontaliers et de guerre entre l’Angleterre et l’Écosse.

[8] Les pipe Rolls sont une collection de registres financiers tenus par l’Échiquier Anglais , ou du Trésor, et de ses successeurs. La première date du 12ème siècle.

[9] Un honneur est une composante de la féodalité ; il s’agit au Moyen Âge en France et en Grande-Bretagne d’un fief possédé à l’origine par l’un des barons d’un prince ou d’un roi. Il comprend généralement un domaine principal, qui donne son nom à l’honneur, et plusieurs « extensions » plus petites généralement dispersées dans la principauté ou royaume du suzerain dont il dépend. D’une manière générale, le terme d’honneur désignait l’ensemble des terres d’un puissant seigneur

[10] Bolingbroke, aujourd’hui appelée Old Bolingbroke, est un village et une paroisse civile du district d’ East Lindsey dans le Lincolnshire, en Angleterre. Bolingbroke se trouve à 5 km à l’ouest de Spilsby. Le village de New Bolingbroke est situé à 9,7 km au sud-ouest. Le premier méridien traverse la paroisse située à l’ouest du vieux Bolingbroke

[11] Le Lincolnshire est un comté d’Angleterre situé sur le littoral de la mer du Nord. Il a pour voisins, du nord au sud, les comtés du Yorkshire de l’Est, du Yorkshire du Sud, du Nottinghamshire, du Leicestershire, du Rutland, du Cambridgeshire et du Norfolk. Son chef-lieu est la ville de Lincoln.

[12] l’impôt foncier

[13] Durham est une ville du nord-est de l’Angleterre. C’est la capitale du comté de Durham et le chef-lieu du Diocèse de Durham. La ville est connue pour sa cathédrale, son château, ainsi que son université qui est la cinquième du pays. Elle a le statut de Cité.

[14] Le premier traité de Durham est un accord de paix, durant l’ « Anarchie anglaise », conclu entre les rois Étienne d’Angleterre et David Ier d’Écosse, le 20 février 1136.

[15] Doncaster est une ville britannique située dans le Yorkshire du Sud (Angleterre). Située à environ 30 kilomètres de Sheffield.

[16] Le second traité de Durham est un accord de paix conclu, durant l’Anarchie entre les rois Étienne d’Angleterre et David 1er d’Écosse, le 9 avril 1139.

[17] Le titre de comte de Northumbrie fut un titre de la période anglo-danoise, puis de la fin de la période anglo-saxonne, et enfin du début de la période anglo-normande de l’Angleterre. Le comté de Northumbrie succéda au comté de Bambourg, lui-même étant le successeur d’une Bernicie indépendante. Sous le Royaume viking d’York, il y eut des comtes de Deira. Finalement, toute la Northumbrie fut réunie sous la dynastie bernicéenne. Cette dynastie se maintint en Bernicie jusqu’en 1041, mais à partir de 1016, il y eut d’autres comtes à York qui furent appointés par le roi Knut le Grand pour toute la Northumbrie. Celle-ci fut dissoute au début de la période normande, en comtés d’York et Northumberland, avec une grande partie des terres allant aux princes-évêques de Durham.

[18] Le château de Lincoln est un imposant château-fort dominant la ville de Lincoln dans le Lincolnshire en Angleterre. Le château actuel fut édifié lors de la conquête de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant en 1068. Il fut construit à l’emplacement d’un ancien fort romain. Le château repose sur deux mottes castrales. Le château servit comme fief seigneurial, comme tribunal et comme prison. Après la victoire de Guillaume le Conquérant lors de la bataille de Hastings, le 14 octobre 1066, il a continué à faire face à la résistance d’Anglo-Saxons dans le nord de l’Angleterre. Durant un certain nombre d’années, la position de Guillaume demeurait très précaire. Afin d’asseoir son influence vers le nord, il fit construire un certain nombre de grands châteaux dans le Nord et les Midlands de l’Angleterre, notamment ceux de Warwick, Nottingham et York. Après avoir pris le contrôle de York, Guillaume le Conquérant se tourna vers le sud et arriva devant la ville romaine et Viking de Lincoln, devenu un carrefour commercial avec une population d’environ 6 000 à 8 000 habitants. Les restes de l’ancienne forteresse romaine fortifiée, s’élevait à 60 mètres au-dessus de la cité et de la campagne environnante La ville détenait une position stratégique idéale pour construire un nouveau château. Le château fut le fief de la famille de la Noblesse d’Angleterre, avec les barons anglo-normands, Richard de Canville et de son fils Gérard de Canville. L’histoire du château de Lincoln fut mouvementée durant la Première Guerre des barons avec la première bataille de Lincoln en 1141 puis la seconde bataille de Lincoln en 1217.

[19] Le titre de comte de Richmond également écrit Richemont a été créé de nombreuses fois dans la pairie d’Angleterre. Le titre ne doit pas être confondu avec l’« honneur de Richmond », qui consiste en la possession effective des terres du comté de Richmond.

[20] La déroute de Winchester ou parfois bataille de Winchester se déroule le 14 septembre 1141. Cet événement est un épisode important d’une période sombre de l’Histoire de l’Angleterre : L’Anarchie. Le parti royal d’Étienne d’Angleterre parvient à la suite de la débâcle du camp angevin adversaire à capturer Robert de Gloucester. Il peut ainsi l’échanger contre le roi Étienne qui a été capturé lors de la bataille de Lincoln, quelques mois plus tôt.

[21] Livry est une ancienne commune française, située dans le département du Calvados. Le vicomte du Bessin y avait au début 11ème siècle un château dont il reste la motte.

[22] Aumale est une actuelle commune du département français de la Seine-Maritime. Son histoire est marquée par le long usage des titulaires de son nom. Vers 1055 ou peu après, Aumale est définitivement rattaché à la Normandie. En 1194, Philippe II Auguste, roi de France, confisque Aumale à Guillaume des Forts. Il confie le comté en 1204 à Renaud de Dammartin, ancien comte de Boulogne. Le système de pairie d’Angleterre continuera à attribuer des titres de comte et duc liés à Aumale, mais en utilisant sa forme latine : Albemarle. Les « honneurs d’Aumale », un ensemble de terres dans le Yorkshire anciennement associé au titre normand, constituera le fief des comtes et ducs anglais

[23] York est une ville du nord de l’Angleterre. Située à la confluence de deux rivières, l’Ouse et la Foss, elle donne son nom au comté du Yorkshire. Fondée par les Romains sous le nom d’Eboracum, elle est l’une des villes majeures du royaume anglo-saxon de Northumbrie, puis la capitale du royaume viking de Jórvík. Elle est également le siège d’un archevêché de l’Église d’Angleterre. Après l’arrivée des Anglo-Saxons, York devint l’une des principales villes du royaume de Northumbrie sous le nom vieil anglais Eoforwic. Le roi Edwin y fut baptisé en 627. Elle devint le siège d’un évêché, puis d’un archevêché en 735. Tombée aux mains de la Grande Armée en 866, elle fut la capitale d’un royaume viking de 876 à 954 sous le nom de Jórvík, date de sa conquête définitive par le royaume d’Angleterre. Le 20 septembre 1066, Harald Hardrada s’empara de la ville, mais fut tué cinq jours plus tard par le roi Harold Godwinson à la bataille de Stamford Bridge, vainqueur qui devait périr à son tour à la bataille de Hastings peu de temps après. En 1190, Richard de Malbis et d’autres nobles d’York qui envisageaient de se joindre à Richard dans la troisième croisade profitèrent d’un incendie qui avait éclaté en ville pour faire courir une rumeur contre les Juifs. Les maisons de Benoît et Joce furent attaquées et ce dernier obtint la permission du gardien du château d’York d’y évacuer sa famille et l’ensemble des Juifs, probablement dans la tour de Clifford. Assaillis par la foule, les Juifs prirent peur et ne laissèrent pas rentrer le gardien qui avait quitté la tour. Il en appela au shérif, qui fit venir la milice du Comté. La tour de Clifford fut assiégée plusieurs jours. Un moine fit la cérémonie de sacrement chaque matin autour des murs comme pour sacraliser la lutte. Il fut écrasé d’une pierre jetée par les Juifs assiégés ; la colère de la foule devint alors une folie forcenée. Quand les Juifs de la tour de Clifford virent qu’ils n’avaient aucune alternative autre que de se soumettre au baptême ou périr aux mains de la foule, Yom-Tob ben Isaac de Joigny, tossafiste français et nouveau chef de la communauté, les exhorta à se tuer eux-mêmes plutôt que de succomber à la cruauté de leurs ennemis. Ceux qui étaient en désaccord furent autorisés à se retirer. Les autres se donnèrent la mort, après avoir mis le feu à leurs vêtements et marchandises pour éviter que ceux-ci ne tombent dans les mains de la foule.

[24] La famille de Bruce, initialement de Bruis puis de Brus, est une importante famille normande qui trouve son origine à Brix (jadis Bruis), au sud de Cherbourg. Une branche s’installe d’abord en Angleterre au 11ème siècle, avant de s’implanter solidement en Écosse à partir de la première moitié du 12ème siècle, y formant ainsi l’un des plus puissants clans du pays.

[25] Le Cheshire, anciennement appelé « comté de Chester », est un comté en grande partie rural dans le nord-ouest de l’Angleterre. Son chef-lieu administratif est la ville de Chester, bien que Warrington soit la ville la plus peuplée du comté. Cheshire avoisine le Merseyside et Grand Manchester dans le nord, Derbyshire dans l’est et Shropshire et Staffordshire dans le sud. À l’ouest du comté se trouvent deux districts gallois, Flintshire et Wrexham.

[26] Stamford est une ville du Lincolnshire, en Angleterre. Elle est située dans le sud du comté, à environ 150 km au nord de Londres. Au 9ème siècle, Stamford est l’un des Cinq Bourgs, un groupe de cinq villes majeures du Danelaw, la partie de l’Angleterre conquise par les Vikings. Elle est reconquise en 918 par le roi anglo-saxon Édouard l’Ancien, qui fonde un deuxième bourg (borough) sur la rive sud de la Welland. Le roi d’Angleterre Edgar y installe un atelier monétaire en 972. Après la conquête normande, un château est construit à Stamford. La ville est alors réputée pour sa production de laine et de céramiques.

[27] Bedford est une ville d’Angleterre, au Royaume-Uni. Elle est le chef-lieu du comté de Bedfordshire, dans le district de Bedford. Bedford a été le centre d’une foire depuis le début du Moyen Âge. Henri II Plantagenêt lui a conféré une charte en 1166. Son château a été rasé en 1224.

[28] Wallingford est une ville de l’Oxfordshire, Angleterre.

[29] Northampton est une ville du Northamptonshire dans les Midlands de l’Est, en Angleterre située sur la rive nord de la rivière Nene. La ville est située à 108 km au nord de Londres et à 80 km au sud-est de Birmingham. Il ne subsiste que peu de chose du Northampton d’avant 1675, la ville ayant été détruite cette année-là par un incendie.

[30] Coventry est une ville d’Angleterre, située dans la région des West Midlands, à proximité de Birmingham. Depuis 1345, Coventry possède officiellement le statut de cité.

[31] c’est-à-dire le territoire entre la Ribble et la Mersey ainsi que la partie au nord de la Ribble

[32] Devizes est une ville du Royaume-Uni située dans le Wiltshire, en Angleterre. Le château de Devizes a été édifié en 1080 par l’évêque Osmond de Salisbury. Le premier château de l’endroit était une motte castrale, probablement faite de rondins et de terre : elle fut incendiée en 1113. Roger de Salisbury, le successeur d’Osmond, reconstruisit le château en pierre. Devizes reçut sa première charte en 1141 : elle accordait aux bourgeois le droit de foire. Le château changea plusieurs fois de maître au cours de la guerre civile qui opposa Étienne de Blois à Mathilde l’Emperesse au 12ème siècle. Plusieurs prisonniers important furent détenus à Devizes, notamment Robert Courteheuse, fils aîné de Guillaume le Conquérant en 1106. Robert sera détenu vingt années à Devizes, avant d’être transféré au Château de Cardiff

[33] Les Midlands forme une région géographique du centre de l’Angleterre. Elles sont divisés administrativement entre Midlands de l’Est et Midlands de l’Ouest. Historiquement, les Midlands correspondent au territoire du royaume anglo-saxon de Mercie.

[34] Nottingham est une ville située dans l’Est des Midlands en Angleterre. Elle était à l’origine dénommée Snotingeham. La Leen et la rivière Trent, qui coule de Stoke-on-Trent jusque dans l’Humber, traversent l’agglomération. Au 11ème siècle, le château de Nottingham est construit par les Normands sur un affleurement de grès dominant la rivière Trent. Les Anglo-saxons, installés sur une partie du site de Nottingham, possèdent leurs propres institutions. Autour du château, sur la colline d’en face, le quartier normand se développe peu à peu. Finalement, l’espace entre les deux communautés se construit, au fur et à mesure du développement du bourg. En 1276 une communauté monastique de l’Ordre du Carmel s’installe sur le site

[35] Les actes du roi Etienne ou actes de Etienne ou Gesta Stephani est un milieu du 12ème siècle l’ histoire anglaise par un auteur anonyme à propos du roi Etienne 1er et ses luttes avec sa cousine Mathilde l’Emperesse. Il est l’une des principales sources pour cette période de l’histoire de l’Angleterre. Certains historiens pensent que l’auteur peut avoir été Robert de Bath (aussi connu comme Robert de Lewes), évêque de Bath de 1136 à 1166.

[36] Derbyshire

[37] La cathédrale de Chester est le siège du diocèse de Chester, elle est située dans la ville de Chester, dans le Cheshire, en Angleterre. La cathédrale, anciennement église abbatiale St Werburgh, d’un monastère bénédictin, est dédiée au Christ et la Vierge Marie. Depuis 1541 elle est le centre du culte, de l’administration, des cérémonies et de la musique de la ville et du diocèse. Les bâtiments monastiques ont été largement restaurés au cours du 19ème siècle avec une certaine controverse, et une tour sans cloche fut ajoutée au 20ème siècle. Les bâtiments constituent une attraction touristique majeure à Chester, une ville d’importance historique, culturelle et architecturale

[38] Le traité de Wallingford est un accord conclu le 6 novembre 1153 entre le roi Étienne d’Angleterre et Henri Plantagenêt, duc de Normandie, comte d’Anjou et du Maine, fils de Mathilde l’Emperesse et futur Henri II d’Angleterre. Le traité mit fin à la guerre civile créée par la dispute pour la couronne d’Angleterre qui durait depuis 1135. Il est parfois aussi appelé traité de Winchester ou traité de Westminster, car bien qu’initié à Wallingford, il a été formellement écrit à Winchester (Angleterre) et finalisé à l’abbaye de Westminster.

[39] Flintshire

[40] Lincolnshire

[41] Staffordshire