Né à Néronde [1], dans la Loire, prédicateur de renom, écrivain spirituel et confesseur du roi Henri IV et Louis XIII.
Né dans la famille des seigneurs de Chenevoux [2], Coton étudie le droit à Paris, Bourges et Turin avant d’entrer à 19 ans dans la Compagnie de Jésus [3] en 1583, malgré la forte opposition de son père.
Il est envoyé au Collège Romain de Rome [4], pour y faire ses études de théologie. Gabriel Vázquez et Robert Bellarmin sont ses professeurs. Parmi ses condisciples se trouve Louis de Gonzague le futur Sain Louis de Gonzaque.
Ordonné prêtre à Lyon en mars 1591, Coton fait rapidement preuve de ses qualités de prédicateur. De 1598 à 1601, il visite les régions du sud de la France et y donne de nombreux sermons sur des sujets théologiquement controversés.
De 1603 à 1617, Coton est Prédicateur du roi. Il est appelé à la cour de Henri IV par le maréchal de Lesdiguières, dont il avait ramené la fille, Madeleine de Bonne, à la foi catholique.
En 1608 Henri IV le prend également comme confesseur et conseiller, et lui confie l’éducation du dauphin. Le roi souhaite qu’il devienne archevêque d’Arles, et voudrait en faire un cardinal. Fidèle à l’esprit de la Compagnie de Jésus, Coton résiste aux honneurs ecclésiastiques et obtient gain de cause.
Influent auprès de Henri IV, Coton obtient de lui que soit révoquée l’expulsion des jésuites de France décrétée par le parlement de Paris en 1594 [5] par l’édit de Rouen de 1603 [6]. Ayant dès lors la faveur du roi, les jésuites rentrent en force en France, malgré l’hostilité toujours tenace du parlement de Paris et de la Sorbonne. Ils ont rapidement 19 institutions d’enseignement.
Peu après cet édit, en janvier 1604, Coton échappe à un attentat. Il tente, mais en vain, de favoriser une entente entre la France et l’Espagne.
Le 14 mai 1610 Henri IV est assassiné par Ravaillac, un catholique fanatique. L’assassin étant ancien élève d’un de leurs collèges, les jésuites sont indirectement mis en cause. Coton publie une Lettre déclaratoire de la doctrine des Pères jésuites, pour innocenter la Compagnie de Jésus en 1610. Un pamphlet, L’anti-Coton, lui répond la même année. Une riposte viendra de Rome en 1611 par la réfutation écrite par Andreas Eudaemon-Joannes .
Coton continue à la cour comme confesseur du jeune Louis XIII jusqu’en l’année 1617. Cependant son influence décline. Ses relations avec Marie de Medicis sont au mieux correctes. Le meurtre du favori de la reine, l’italien Concini, amène sa disgrâce. Coton est écarté de la cour en 1617.
Recteur de collège de Bordeaux [7] en 1620, Coton est supérieur provincial [8] de la province jésuite d’Aquitaine de 1622 à 1625, et ensuite provincial de France de 1625 à sa mort en 1626.
Coton meurt le 19 mars 1626 à Paris. Il est inhumé dans la crypte de la chapelle Saint-michel du collège jésuite de Roanne [9], qu’il avait fait construire sur ses deniers personnels en 1617.