L’origine familiale de Gotarzès n’est pas clairement identifiée. Contrairement à Flavius Josèphe, Tacite ne le désigne pas expressément comme un fils d’Artaban III, mais le considère comme un usurpateur. Il le rend responsable du meurtre de son frère Artaban et de l’épouse et du fils de ce dernier.
À la mort d’Artaban III, Gotarzès élève ses prétentions au trône contre Vardanès 1er. Les deux rivaux se réconcilient momentanément et Gotarzès se retire au fond de l’Hyrcanie [1] dont il était peut être originaire.
Gotarzès, appuyé par des troupes levées localement, reprend l’offensive mais est vaincu près du fleuve Erinde.
Après le meurtre de Vardanès 1er, il devient roi au détriment des droits de Méherdatès, fils de Vononès 1er et petit-fils de Phraatès IV selon Tacite, qui était otage à Rome.
Gotarzès devient rapidement un tyran et une ambassade parthe se rend à Rome pour réclamer au Sénat romain un descendant des Arsacides. L’empereur Claude accepte cette requête et charge Cassius, le gouverneur de Syrie [2], de conduire le jeune prince Meherdatès jusqu’aux rives de l’Euphrate.
Le Romain rallie à Méherdatès Izatès II d’Adiabène et l’Arabe Abgar V Ukomo Bar Ma’Nu , roi d’Osroène [3]. Gotarzès se retranche derrière le fleuve Corma et refuse le combat, jugeant son armée insuffisante.
Malgré la défection d’Izatès II et d’Agbar V, le jeune Méherdatès décide d’attaquer. Battu après la mort de son général en chef issu de la famille des Karen-Pahlav, il est livré par l’un des clients de son père nommé Parrax à Gotarzès, qui lui fait couper les oreilles pour le priver de ses droits au trône et lui laisse la vie sauve comme exemple de sa clémence et de la honte de Rome. Il fait graver par la suite une inscription en souvenir de cette victoire à Bisotun [4].
Gotarzès II meurt ensuite de maladie et le trône est occupé par Vononès II , alors gouverneur des Mèdes [5].