Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Meherdatès de Parthie

vendredi 13 janvier 2017, par lucien jallamion

Meherdatès de Parthie

Prétendant au trône du roi arsacide des Parthes en 49

Pièce de monnaie représentant Meherdatès de Parthie Prétendant au trône du roi arsacide des Parthes en 49. Source : wiki/Meherdatès de Parthie/ licence : CC BY-SA 3.0Fils de Vononès 1er et le petit-fils de Phraatès IV. Il est envoyé à Rome comme otage avec plusieurs autres princes de la famille royale arsacide.

En 47, après la mort de Vardanès 1er, un parti tente en vain de le porter au trône contre Gotarzès II de Parthie.

Les cruautés du nouveau roi incitent la noblesse parthe à envoyer une ambassade à Rome qui réclame au Sénat le retour sur le trône d’un véritable Arsacide. L’empereur Claude donne son accord et charge C. Cassius, le gouverneur de Syrie [1], de conduire le jeune prince jusqu’aux rives de l’Euphrate.

Le général romain établit son camp à Zeugma [2] et tente de nouer des alliances avec Acbarus dit Agbar V bar Manu , le roi des Arabes d’Édesse [3], et avec Izatès II, roi d’Adiabène [4], malgré les appels pressants de Carénès, le principal partisan parthe de Merherdatès.

Malgré la défection d’Agbar V et d’Izatès, les troupes du jeune prétendant livrent bataille au roi Gotarzès II retranché derrière le fleuve Corma. Carénés est vaincu et tué et Meherdatès, trahi par Parrax, un client de son père qu’il croyait son ami, est enchaîné et livré au vainqueur.

Gotarzès II désavoue son parent comme arsacide, il le traite d’étranger et de Romain. Il lui fait couper les oreilles pour le priver de tout droit au trône. Mais il le laisse ensuite vivre pour humilier Rome.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de André Verstandig, Histoire de l’Empire parthe (-250 à 227), Bruxelles, Le Cri Histoire édition,‎ 2001

Notes

[1] La Syrie est l’une des provinces les plus importantes de l’Empire romain, tant par sa richesse que sur le plan militaire. Étendue de la Méditerranée à l’Euphrate, elle constitue un riche creuset de civilisations, composées entre autres de Juifs, de Phéniciens, ou de Nabatéens, hellénisés pour la plupart d’entre eux.

[2] Zeugma est une cité antique située sur l’Euphrate, aujourd’hui en Turquie, près de la frontière syrienne au sud du pays, sur l’antique route de la soie, dans l’ancienne Commagène.

[3] Şanlıurfa souvent appelée simplement Urfa est une ville du sud-est de la Turquie. Elle fut d’abord nommée Urhai puis Édesse (ou Édessa), puis Urfa et aujourd’hui Şanlıurfa ou Riha en kurde. Le nom antique d’Édesse est Osroé, qui provient peut-être du nom du satrape Osroès qui gouverna la région. Selon la légende, Adam et Ève séjournèrent dans la cité, qui serait la ville natale d’Abraham et qui abriterait la tombe de sa femme Sarah.

[4] un royaume correspondant à peu près aux frontières des territoires kurdes aujourd’hui.