Considéré comme le fondateur de l’école cynique [1] vers 390 av. jc.
Il naît à Athènes d’une mère d’origine thrace [2], ce qui ne lui permet pas d’avoir la pleine citoyenneté athénienne, et d’un père citoyen athénien du même nom que lui.
Il fut d’abord l’élève de Gorgias et enseigna comme sophiste [3] avant de suivre les leçons de Socrate dont il avait surtout retenu la leçon de frugalité. Sa famille habitant le Pirée, il parcourait 8 kilomètres pour suivre son enseignement. Après la mort de ce dernier, il s’installe dans un gymnase, le Cynosarge, où sont acceptés les demi citoyens. C’est l’une des raisons pour lesquelles ses élèves portent ensuite le nom de Cyniques.
Diogène de Sinope, grâce à sa persévérance fut le disciple d’Antisthène car ce dernier avait dit ne vouloir aucun disciple.
Antisthène est un philosophe socratique [4], il soutenait qu’il n’y a de bien qu’en rapport à l’âme. Il énonce précisément le fondement logico-moral du stoïcisme [5], à savoir que le bonheur se trouve dans le bon usage des représentations, autrement dit, dans ce qui dépend de nous.
Antisthène professait que seul le plaisir lié à l’effort et résultant d’une ascèse personnelle peut contribuer au bonheur.
Il imite l’endurance de Socrate, emprunte son mépris des hommes à Héraclite, ce qui se traduit par la reprise quasi à l’identique de formules héraclitéennes. Cicéron, dans “De la nature des dieux”, écrit qu’Antisthène fut l’un des premiers philosophes grecs à défendre le monothéisme.
Antisthène est le seul des philosophes socratiques qu’a loué Théophraste.