Il serait le fils d’un banquier de Sinope [1]. À la suite d’une accusation de fabrication de fausse monnaie, son père aurait été jeté en prison et Diogène aurait été contraint de fuir à Athènes.
Parmi tous les auteurs cyniques [2], c’est sur Diogène que la légende a accumulé le plus d’anecdotes et de bons mots, cette foison rendant leur authenticité largement douteuse. Les portraits de Diogène qui nous ont été transmis divergent parfois, le présentant tantôt comme un philosophe « clochard », débauché, hédoniste et irréligieux, tantôt comme un ascète sévère, volontaire, voire héroïque.
Dénonçant l’artifice des conventions sociales, il préconisait en effet une vie simple, plus proche de la nature, et se contentait d’une jarre pour dormir. Il avait l’art de l’invective et de la parole mordante. Il semble qu’il ne se privait pas de critiquer ouvertement les grands hommes et les autres philosophes de son temps parmi lesquels Platon. Il devient le plus célèbre disciple d’Antisthène, le fondateur de l’école cynique.
À la fin de sa vie, il se dirigeait vers Égine [3] en bateau, quand ce dernier fut pris par des pirates.
Mis en vente comme esclave à Corinthe [4], il déclare au marchand qui lui demande ce qu’il sait faire qu’il sait « gouverner les hommes », et qu’il faut donc le vendre à quelqu’un qui cherche un maître. Il est acheté par un riche Corinthien qui admire son indépendance d’esprit, et lui rend la liberté