Neveu de Louis Couperin, il naquit à Paris. C’est à l’âge de 11 ans, à la mort de son père Charles Couperin en 1679, qu’il reçoit en héritage la charge d’organiste [1] de l’Eglise Saint Gervais, à Paris [2]. Une position tenue par des membres de la famille de Couperin [3] de 1650 jusqu’en 1826. Il n’occupera cependant le poste qu’en 1685, à l’âge de 17 ans, l’orgue étant tenu dans l’intérim par Michel Richard Delalande . Très tôt cependant, il pratique l’instrument, grâce aux leçons de son oncle François, et surtout de Jacques Thomelin , organiste de Saint-Jacques la Boucherie, et ami de longue date de la famille Couperin. Il n’est donc pas surprenant que ce soit à l’orgue qu’il dédie ses premières compositions, 2 messes, réunies en un livre d’orgue en 1690, qui révèlent des dons exceptionnels pour un musicien de 20 ans, et vont très vite le rendre célèbre, grâce aux nombreuses copies manuscrites qu’il diffuse lui-même.
Nommé en 1693, sur concours, organiste de la Chapelle royale, poste qu’il conservera jusqu’en 1730 et musicien de la cour en 1701 en remplacement de d’Anglebert. Il accède ensuite à la charge de Maître de clavecin des Enfants de France et enseigne notamment cet instrument au Dauphin.
Son premier livre de clavecin paraît en 1713, assez tardivement, après beaucoup d’autres publications du même type, bien après ceux de ses collègues Clérambault, Dandrieu , Marchand et Rameau . Après “les Leçons de Ténèbres” en 1714/1715, il compose pour le Roi vieillissant les célèbres Concerts royaux, suivis des Goûts réunis, selon les modèles de la suite française. Après l’Art de toucher le clavecin en 1716, il publie 3 nouveaux livres de clavecin en 1717, 1722 et1730, et réédite ses sonates de jeunesse, italianisantes représentées par Carissimi et diffusée par Charpentier, en les complétant d’une suite française “Les Nations”. Ses œuvres ne manquèrent pas d’influencer Jean-Sébastien Bach .
Il meurt en 1733, après avoir abandonné ses charges d’organiste de Saint Gervais en 1723, puis à la Chapelle Royale en 1730, probablement pour des raisons de santé. Musicien de génie, Couperin, curieusement ne fit pas une carrière exceptionnelle, beaucoup moins brillante qu’il n’y paraît en tout cas.
Son génie a été de réussir la synthèse des goûts italien, hérité de Corelli, et français, caractérisé par un sens de l’humour et de la mesure, et une fraîcheur d’inspiration mélodique qui en font l’un des plus grands musiciens français de tous les temps et une des plus importantes figures de la musique baroque française
Il introduisit en France la sonate en trio italienne, en apportant à ce genre une touche française dans le traitement à la fois de la mélodie et de l’ornementation.
Compositeur, claveciniste et organiste, il est l’un des musiciens les plus importants de la musique baroque française.
Sa musique de clavecin, dans son charme, délicatesse, et ornementation gracieux, représente le point culminant du rococo français.