Né à Lyon, fils d’un organiste [1] lyonnais, dès l’âge de 14 ans il obtient une charge d’organiste à la cathédrale de Nevers [2]. À 24 ans il quitta l’orgue de cette cathédrale pour celle d’Auxerre [3], où il resta 4 ou 5 ans. En 1689 il est à Paris où il épouse Marie Angélique Denis, et en 1691, il est organiste à l’église des Jésuites de la rue Saint-Jacques [4].
En 1701, il se sépare de son épouse. Mais cette dernière réclame des réparations financières et lui fait procès. De 1703 à 1707, il est organiste à l’église Saint-Honoré. En 1708, il est organiste du roi en remplacement de Guillaume-Gabriel Nivers .
En 1713, il démissionne de toutes ses charges, sauf celle des Cordeliers où il était nourri et logé, et effectue un long voyage en Allemagne. Il se produit devant l’empereur et dans diverses cours princières.
A l’automne de 1717, tout en visitant la cour de l’électeur de Saxe à Dresde [5], il accepta de participer à un concours de l’improvisation avec Jean-Sébastien Bach . Mais il déserte Dresde précipitamment, pour ne pas participer à cette joute musicale prévue.
À son retour, il reprend son poste aux Cordeliers dont il ne retirait rien, étant satisfait d’un logement dans le couvent, que ces Pères lui accordèrent. Cependant des personnes du premier rang lui offraient des appartements, M. le Chevalier d’Orléans lui en donnait un au Temple.
6 ou 7 ans avant sa mort il fut blessé au bras gauche et pendant plusieurs mois il joua sur son orgue avec une seule main
Il fut très apprécié par la société pour ses qualités de professeur. Son élève le plus connu est Louis-Claude Daquin .
Marchand a écrit un opéra intitulé Pyrame et Thisbé, un cantata sur des textes écrit par Racine, et composé pour l’orgue et le clavecin.
Il meurt à Paris au mois de février 1731 âgé de 63 ans et il est inhumé au Cimetière des Saints-Innocents.