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Paris et Lyon évoluent

samedi 2 mars 2013

Paris et Lyon évoluent

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Le Louvre (photo lj)

Paris en pleine reconstruction

Outre le Louvre, d’autres bâtiments verront le jour. En effet, après que Louis XII est fixé les premiers règlements d’urbanisme, François 1er entreprend la reconstruction du Palais du Louvre, fait élargir les rues, engage la Municipalité à construire un hôtel de Ville digne de Paris. Cette véritable renaissance s’accompagne d’un immense prestige intellectuel. En 1572, commence la période des guerres de religion, qui ruine une partie de la ville. Henri IV, sitôt après sa conversion, la relève avec rapidité et marque son souci d’organisation urbaine, dont Sully élabore les règles. Les promoteurs privés prennent le relais de l’initiative Royale, et les nouveaux quartiers lotis se multiplient, île St Louis, faubourg Montmartre, faubourgs St Honoré et St Germains.

En 1560, Guillaume du Prat, évêque de Clermont, lègue aux jésuites qu’il avait installés dès 1550 dans l’hôtel épiscopal de la rue de la Harpe, une somme de 6000 livres destinée à l’acquisition d’une habitation définitive, et une rente en vue d’assurer la subsistance de 6 “pauvres escholiers”.

Les jésuites achètent donc en 1563 la Cour de Langres, hôtel important situé rue Saint Jacques. Cet ancien hôtel sera la cellule initiale du Collège de la Société de Jésus, toléré par l’Université, mais sans autorisation officielle, l’établissement ouvre ses portes le 1er octobre 1563.

Immédiatement, le succès dépasse toutes les espérances : les élèves se présentent en nombre important. Il faut agrandir le collège, en achetant et annexant les maisons mitoyennes de la rue Saint-Jacques.

Et pourtant le “Collegium Societatis Jesu”, que les pères appellent plus volontiers “Collegium Parisiense„, tandis que les élèves et avec eux le Parlement de Paris le désignent sous le nom de collège de Clermont, rencontre dès sa création de nombreux obstacles.

En effet, par une originalité surprenante au 16ème siècle, le nouveau collège a décidé de donner à ses externes un enseignement gratuit. Le résultat est immédiat, on accuse les jésuites de dépeupler les collèges de l’université de Paris. Dès 1564, le Recteur Jean Prévot défend aux pères de rouvrir le collège. Un procès s’engage, dont s’occupe tout le royaume. En attendant une conclusion qui ne vient pas, les jésuites reçoivent l’autorisation provisoire d’enseigner. Un provisoire qui va durer 30 ans, et qui va permettre au collège de Clermont de rayonner d’un éclat toujours plus vif. Il deviendra plus tard le lycée louis le grand.

La Renaissance à Lyon

Dans la première moitié du 16ème siècle, Lyon, grâce à l’établissement de banques et de foires, grâce aussi à sa suprématie économique assurée par une situation géographique favorable, devient la véritable capitale intellectuelle de la France, celle de l’imprimerie, et le haut lieu de la poésie française. Éclectisme et encyclopédisme caractérisent les humanistes lyonnais. Tout en admirant les grands Anciens et Pétrarque, ils subissent l’influence de la reine Marguerite de Navarre qui fait plusieurs séjours à Lyon. Symphorien Champier, médecin et poète, riche de l’enseignement du néo-platonisme, publie en 1503 “la Nef des dames vertueuses”. Avec lui, Jean Grolier de Servières, Claude de Bellièvre donnent son indépendance à l’humanisme lyonnais et ouvrent ainsi la voie à tout un groupe, l’école de Lyon, où dominent Maurice Scève, Louise Labé, Antoine Héroët, Pernette du Guillet et Pontus de Tyard. Leurs œuvres, marquées par l’influence italienne et par celle de Marot, favoriseront l’éclosion du mouvement de la Pléiade.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de histoire du 16ème siècle/ Le 16ème siècle en France (archives Ljallamion, petit mourre, encyclopédie imago mundi, l’histoire, ect....)